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LOTISSEMENT AU BURKINA : Le respect des textes n’est plus négociable

6 juin 2012, 11:12, par Lorenzo

"L’aménagement urbain au Burkina Faso est pris en otage par le phénomène des habitats spontanés. Il est favorisé par la survivance du droit foncier coutumier, malgré l’affirmation par la RAF de l’appartenance des terres du domaine foncier national à l’Etat."
Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. C’est une vrai prise d’otage. Mais il faut aussi voir du côté des plus nantis et de certaines autorités municipales qui se voient attribuer 10, 15, 20 parcelles. Il ne faut pas taper seulement sur les pauvres. C’est pas parce que tu as les moyens de mettre en valeur que tu mérites 2 parcelles voire plus pendant que tes concitoyens n’ont rien.

D’autre part, les déguerpissements ne sont pas des solutions viables si on ne propose pas une alternative aux populations, du genre logements sociaux.

Dans tous les cas, dans aucun pays au monde (si je ne m’abuse) on n’a vu les parcelles attribuées prioritairement aux populations des zones d’habitat spontanée car les lotissements répondent à un besoin global de développement et non à une volonté de légaliser le non-lotis.
Il faut beaucoup communiquer pour que les gens comprennent une bonne fois que ce n’est pas parce qu’on n’habite pas au non lotis qu’on n’a pas besoin de parcelle ; c’est vrai que c’est la pauvreté qui envoie certains la bas, mais la classe moyenne qui loue une maison à 15000/mois ou plus, qu’en fait-on ?