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Héritage familial : Elle vend la parcelle de son mari et met les enfants de sa coépouse dans la rue

4 janvier 2012, 21:30, par Mohamed

Merci beaucoup grand-frère Nabayouga pour la courtoisie de votre propos. Avant d’y revenir, permettez-moi de vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches, mes sincères vœux de bonheur pour 2012.

Pour ma part, j’ai bientôt 40 ans, je suis père de 4 enfants et bigame depuis un peu plus de 10 ans. Les ravages dont vous parlez sont loin d’être l’apanage de la polygamie. A ce jour, très nombreux sont les foyers monogamiques où il ne fait pas du tout bon vivre. Et je ne comprends pas pourquoi vous soutenez que lorsqu’il y a spoliation d’un domicile familial par un enfant (l’ainé en général, selon vous) au détriment des autres enfants dans un foyer monogame, ce n’est pas aussi choquant que lorsque dans un foyer polygamique c’est une épouse qui le fait. Vous ai-je bien suivi ? Si oui, pouvez-vous m’aider à comprendre cela svp ?

En polygamie comme en monogamie, dans la mesure de son possible, le père de famille doit faire l’effort de s’assumer et d’être visionnaire. Et, préparer au plus tôt son testament fait partie des précautions qu’il ne doit pas se gêner de prendre. Justement, mon constat me semble bien différent du vôtre. En effet, pour les polygames d’aujourd’hui, surtout ceux de la jeune génération, se rendre chez le notaire pour établir un testament n’a rien d’extraordinaire. Et c’est cela qui me pousse à refuser qu’on mette tout le monde dans le même sac : le mauvais sac. En dépit de sa stigmatisation à grande échelle, la polygamie reste un régime matrimonial noble et utile pour le réel épanouissement de notre société humaine. Lorsqu’un polygame déconne, ce sont les polygames qui sont les premiers à en pâtir car on va se précipiter d’exhiber ce cas d’échec pour qualifier la polygamie de négatif et de dépassé.

Nabayouga, vous conviendrez avec moi que nombreux sont les foyers où le père n’a jamais été polygame mais les enfants sont issus de deux, trois, quatre épouses (par suite de divorce ou de décès des premières épouses). Supposons que ça avait été le cas pour M. Nikiéma et que ce n’est qu’après avoir perdu sa première épouse qu’il a épousé la dame qui fait l’objet de la présente accusation de détournement de parcelle. N’est-ce pas que vous en auriez conclu que c’est l’absence du testament qui est véritablement le fond du problème ? Auriez-vous condamné M. Nikièma d’avoir fait d’autres enfants après le décès de sa première épouse ? Avec tout le respect que je vous porte, je pense objectivement que dans le cas qui nous est soumis, le statut de bigame de M. Nikiéma n’est point le fond du problème car un testament légalement constitué aurait sans doute dissuadé Mme Nikièma. Vous ne le pensez pas ? Encore merci à vous.

Cordialement.