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Vie sociale : « Le chef de famille n’est pas un tortionnaire, un tyran » (tribune)

19 juin 2022, 16:03, par Dibi

Encore une ONG à la manœuvre ! Et l’image est idyllique ! Elle n’a rien à voir avec la Famille qui a fait mon éducation ; et qui n’a été ni un enfer, ni un paradis !
Une vraie famille africaine qui n’a rien à voir avec cette image idyllique de famille bourgeoise, en guise d’illustration de la question : une mère, un père et un enfant, tous affairés convivialement, devant une table de toutes les abondances. Rien à voir avec les affres, que vivent aujourd’hui, nombres d’enfants et leurs familles sur les routes de l’exil interne et livrés aux attaques de jeunes salafistes drogués à l’Islam cannibale.
Ici, la mère sur l’illustration, n’est ni couverte de chiffons ; et le père, n’est ni en pantalon court, ni barbu à effrayer les voisins ! Au temps de mon enfance également, au village, c’était paisible, et moins luxueux ; mais dans un climat éducatif, serein, aimant et sans effusion sentimentale exclusive et étouffante. J’ai partagé mon enfance avec de nombreux cousins et cousines. Un bonheur simple, partagé et loin du modèle bourgeois et petit bourgeois compradore que connaissent aujourd’hui, certains en ville ! Bien loin de ces autres millions qui endurent toutes les souffrances et privations, sur les routes et dans les bas-fonds populaires urbains, de nos grandes villes. Ces quartiers populaires où, l’on nait n’importe comment et où l’on meurt de n’importe quoi, au milieu de parents démunis et désemparés ! Et que toutes les structures institutionnelles de l’Etat néocolonial ignorent , voire méprisent en cas de rencontres.
En somme, des familles condamnées à la débrouille socialement violente de tous les quotidiens de l’existence humaine !
A coup sûr, cette violence sociale se répercute inévitablement, avec constance, dans le vécu de ces familles, de ces parents et de ces enfants, tenus et confinés dans les zones de relégation sociale de nos villes !
En ce sens, il est important de comprendre qu’on ne nait pas tortionnaire, mais on le devient très aisément, quand les familles sont disloquées, écartelées par toutes les sortes de violences sociales qu’entretiennent, les compradorats bourgeois et mi-féodaux, dans les formations sociales néocoloniales dans nos pays.
Rien d’étonnant, quand certains se versent 2 à 7 millions ce Fcfa par mois, dans un pays où le smig est à 49.000 Fcfa, pendant que d’autres tirent le diable par la queue, vivotent dans de petits boulots, ou simplement noient leur existence morne dans l’oisiveté, la merde, l’alcool, la drogue ou la prostitution et le vol ! Rien que des plaies où germent toutes les violences propres à des sociétés désarticulées, extraverties, et néo-colonisées prodigieusement inégalitaire !
Elles sont là, les ressorts de la violence du tortionnaire, du sadique et du dépravé social ! Rien à voir avec une histoire de chefferie de famille ou de Mâle humain !!
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !