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Pratique de l’excision au Burkina : Les leaders religieux lancent l’offensive

6 décembre 2021, 01:08, par Dibi

C’est étonnant que tous ces gens (chefs féodaux coutumiers et religieux) s’occupent fiévreusement du clitoris de nos filles et de nos femmes, soutenus par des tas d’ONG occidentales (Fonds des nations-unies pour la population -UNFPA-, Fonds des nations-unies pour l’enfance – UNICEF-, la fondation Follereau Luxembourg -AAB-FFL-, l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement -GIZ-, et l’agence belge de développement -Enabel-, qui assure le rôle de chef de file des partenaires techniques et financiers.), alors que le pays brule. C’est louable ; mais à trop en faire à notre place, ça devient écœurant de mépris qui dit nos incompétences à nous prendre en main ! Une triste réalité de nos élites quand on les voit se mobiliser autour d’une question nationale, c’est qu’il y a des financements occidentaux sur la table. A vomir !
Mais faut pas oublier qu’il y a aussi de quoi faire en Occident où le corps des femmes subit les bistouris de la chirurgie esthétique, tous les jours que Dieu fait. Les bistouris du marché capitaliste et non des couteaux de féticheurs !
De nombreuses filles et femmes en Occident recourent à la mammoplastie (réduction ou augmentation des seins), labiaplastie (réduction des grandes lèvres du vagin), nymphoplastie (réduction des petites lèvres du vagin), embellissement de la vulve et de l’utérus, ombilicoplastie (réduction ou embellissement du nombril), ...
Bref, du corps des femmes, il y a du pain sur la planche avec toutes ces Africaines qui se blanchissent la peau, abîment leurs cheveux naturels auxquels, elles substituent des mèches qui coutent à nos économies des milliards de F.CFA à l’importation (plus de 7 Milliards Fcfa /an).
En Asie, ce sont d’autres segments de l’esthétique des corps qui sont à l’œuvre : Les asiatiques se débrident les yeux, se font refaire le nez, les mâchoires, recourent à la mammoplastie pour plus de volume, ... La pratique de la chirurgie esthétique du corps des femmes explose en Chine et surtout en Corée du Sud où la pratique s’est banalisée et concerne plus de 80°/° des jeunes Coréennes.
En fait, ces marquages des corps des femmes sont des pratiques qu’on rencontre dans toutes les sociétés. Elles sont tolérées ou mêmes valorisées en Occident ou ailleurs quand ces marquages deviennent des segments à profits pour l’économie de l’esthétique marchande du capitalisme. D’où la timidité de nos politiques de santé devant le blanchiment des peaux par dépigmentation en Afrique ou le business des mèches en plastique.
Oui, l’excision des filles est une pratique rétrograde qui appelle notre lutte à nous et non celle des Occidentaux dont on connait leurs limites quant au respect des principes humains ; surtout quand leurs intérêts sont en jeu. On n’a pas besoin de leurs ONG ou de l’ONU dans cette affaire du clitoris de nos filles ! C’est notre affaire à nous ; et non celle des Occidentaux. Ils peuvent garder leurs financements que quémandent nombres d’ONGs burkinabè qui carburent à ces fonds du mépris endocolonial. On sait que Thomas Sankara et la RDP avaient pris cette question à bras le corps, sans aucune aide et mendicité occidentale. C’était notre problème à nous et à nous seuls ; il n’y avait pas besoin que Compaoré Chantal, la Dame du satrape aille quémander des sous aux Nations Unies en notre nom avec ça ! Avec le clitoris de nos filles, de nos sœurs, de nos femmes !
Et on aimerait aussi que nos religieux et féodaux coutumiers se mobilisent contre la crise sécuritaire terroriste qui secoue notre pays, révèlent l’incompétence et la corruption de nos élites, de l’Etat et du régime ; crise qui jette des millions de nos concitoyens sur les routes, en réfugiés internes, loin de leurs villages saccagés, leurs écoles et centres de santé fermés.
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !