Actualités :: Présidentielle : La course à la présidence prend des allures de (...)

Faut-il en rire ou s’en réjouir ? Au fur et à mesure que la liste des candidats à l’élection présidentielle s’allonge, les analystes politiques sont perplexes. Signe de la vitalité de la démocratie pour les uns, expression de la liquéfaction de la classe politique pour les autres, le phénomène ne laisse personne indifférent.

Une chose est au moins sûre : le trop-plein de candidats banalise la fonction de PF. L’on peut comprendre que des hommes politiques aguerris, connus du public, avec de solides formations politiques dont l’implantation sur le territoire national est avérée puissent être candidats à la magistrature suprême.

Mais que d’illustres inconnus se jettent dans l’aventure, si ce n’est pas pour amuser la galerie, ça y ressemble. Bien sûr la Constitution burkinabè permet à tout citoyen qui le désire de faire acte de candidature si, et seulement si, il remplit les conditions d’éligibilité. Toutefois, si c’est pour tester une quelconque popularité, les terrains d’entraînement de ces aspirants au statut d’homme d’Etat sont ailleurs, notamment dans les élections de proximité.

Sans faire de l’élitisme, une certaine élégance politique aurait été plus appropriée qu’à ce stade suprême de la représentativité, ne puisse postuler qu’un élu national. C’est même bon pour une certaine logique de l’évolution des carrières des hommes politiques.

Dans tous les cas, même avant que la Cour constitutionnelle ne se prononce, certains candidats savent déjà qu’un verdict en leur défaveur serait en soi une délivrance. D’ailleurs, l’électorat applaudirait le premier, une purge du bulletin unique qu’allongeraient inutilement des frimousses qui ne feront qu’ajouter à la confusion des programmes et des sigles.

Sur le plan de la confusion, l’opposition, qui est seule à aligner les challengers de Blaise Compaoré, pourrait en fin de compte en tirer partie, car au moins une chose est sûre, l’éparpillement des voix sera en défaveur du candidat sortant.

Tant de sollicitations de l’électorat pourraient s’apparenter à une tactique de la terre brûlée. Il n’est pas étonnant d’ailleurs que dans le camp de la mouvance présidentielle le mot d’ordre soit : « Premier tour ». En somme, il s’agira de tout faire pour minimiser cet éparpillement possible des voix qui, rassemblées à un deuxième tour, pourraient aussi faire mouche si le premier opposant avait les faveurs des perdants. Rien n’est moins sûr pourtant. La faune politique burkinabè ne secrète que des animaux qui préfèrent être des têtes de rat plutôt que des queues de lion.

Au fond, peut-être qu’au-delà de tout calcul ou de toute stratégie les nombreuses candidatures à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 répondent simplement à cette logique des ambitions « chefaillonnes ». Maintenant que la course à la présidence prend des allures de PMU, bonne chance à tous ! Le vin est tiré, il faut le boire. Pas de place à la bonification.

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