Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a organisé un atelier, le lundi 23 décembre 2019, pour la validation d’un Programme national fédérateur de recherche en agriculture durable et alimentation. C’est le ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr Ibrahim Urbain Coulidiati, qui a ouvert des travaux de l’atelier.
« Avant tout propos, je voudrais traduire ma satisfaction au comité technique, mobilisé depuis le mois d’avril 2019 aux fins de concevoir et produire ce précieux document dont la validation nous est soumise ce matin », a déclaré le ministre Ibrahim Couldiati à l’ouverture de l’atelier.
- Le ministre délégué chargé de la recherche et de l’innovation, Dr Ibrahim Urbain Coulidiati
Il en a profité pour saluer la qualité du travail en ces termes : « Au regard de la participation des structures concernées par le secteur à travers leur expertise et la démarche méthodique déployée, je ne puis douter de la qualité du travail réalisé ». Selon lui, la conception du programme a adopté une méthodologie rigoureuse, qui est partie d’abord d’une étude diagnostique du secteur qui a permis de mettre à nu les forces et les faiblesses, les opportunités, les menaces et les défis auxquels le secteur de la recherche en agriculture durable et alimentation est confronté.
Il note que le secteur est caractérisé par une faiblesse des productivités, une faiblesse dans la conservation et la transformation des produits associés ainsi qu’une faible commercialisation des produits bruts. Cette situation impacte négativement la sécurité alimentaire et nutritionnelle. En effet, ajoute-t-il, 19% des ménages étaient en insécurité alimentaire dont 1% en situation sévère en 2014. La prévalence de la sous-alimentation et le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans étaient respectivement de 21% et de 30% en 2015, selon le rapport de l’enquête SMART 2015. Et enfin, la proportion des ménages pauvres céréaliers dans les zones structurellement déficitaires, reste élevée et se situe à 56,6% pendant la même période.
C’est au regard de ces insuffisances que le ministère en charge de la Recherche scientifique a entrepris d’élaborer le Programme national fédérateur en agriculture durable et alimentation dont la validation a lieu le lundi, explique le premier responsable du département. Une activité organisée dans le cadre de l’opérationnalisation du projet « Pôles d’excellence » qui a prévu, selon lui, la mise en place des Unités mixtes de recherche (UMR).
Le programme élaboré par des experts du domaine de la recherche en agriculture et alimentation des différents départements ministériels et structures spécialisées, à partir des défis relevés, se compose de 19 sous-programmes avec des objectifs stratégiques à atteindre.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
