Tambi Kaboré, assistant de santé retraité, avait publiquement manifesté sa colère suite à un mauvais accueil qu’il a reçu à l’Ambassade. Mais aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre, comme l’indique cette lettre qu’il a adressée à l’ambassadeur de France.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur,
Le 24/08/2005, je vous ai adressé une correspondance dans laquelle je vous signalais les anomalies qui se passaient au niveau des services de "visa".
La même correspondance a paru dans trois quotidiens du 25/08/2005 (Sidwaya, L’Observateur paalga et Le Pays).
Le 25/08/2005, vous avez manifesté le désir de me rencontrer pour un échange. Sans hésiter, je vous ai donné mon accord et la rencontre a eu lieu à 17 h dans le bureau de Monsieur Jean-Paul Armongo, Consul à l’Ambassade de France en présence de Monsieur Brun, intérimaire de Son Excellence Monsieur Francis Blondet, absent du Burkina Faso. J’ai été agréablement surpris de la courtoisie avec laquelle les deux fonctionnaires de l’Ambassade se sont adressés à moi, car la politesse facilite la vie.
Comme la vérité doit réunir ce que l’erreur divise, Monsieur Jean-François Armongo et Monsieur Brun ont reconnu la faille de leur système administratif et m’ont présenté des excuses et demandé mon pardon car la véritable conversation est celle où chacun donne et où chacun reçoit : comme l’étude elle instruit, comme les voyages, elle élargit l’horizon, comme l’amitié, elle nourrit l’âme. La fraternité n’est pas une chose que la France prêche, elle la pratique et l’enseigne en la pratiquant.
Au cours de notre échange, les "deux grands" de l’Ambassade de France ont accepté les suggestions formulées à leur endroit dans mon écrit du 24/08/2005. Ils m’ont donné l’assurance qu’un site couvert avec des chaises ou des fauteuils, une borne fontaine (eau courante) seront installés pour le confort des demandeurs de visa et qu’une vigilance sera faite vers les guichets du service de "visa".
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, je suis très heureux de venir vous manifester toute ma reconnaissance, parce que vous venez de faire un geste à l’intention de tous ceux qui sollicitent les services de votre Représentation diplomatique. Ce geste rehausse le prestige de la France dans notre pays et démontre à la face du monde que la France demeure un pays de liberté, de fraternité et d’égalité.
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, modeste citoyen Burkinabè, je reste un ami de la France à cause de la culture reçue depuis 61 ans.
Ouagadougou, le 29/08/2002
Tambi KABORE
