Dans la perspective de la réhabilitation du marché central de Ouagadougou, les différents acteurs et le groupe des partenaires financiers sont en concertation. L’Association jeunesse du secteur informel pour le développement invite le représentant du groupe des partenaires (G8) à prendre des dispositions pour éviter que le "triste épisode" du 27 mai 2003 ne se reproduise.
A l’instar de l’ensemble des Burkinabè, nous nous réjouissons des efforts en cours pour la reconstruction du marché central de Ouagadougou. Notre joie est d’autant plus grande que la perspective d’une remise en état de fonctionnement de cet outil augure d’une santé améliorée de notre économie.
Jeunesse informelle pour le Développement est une association dont les membres sont issus de tous les secteurs d’activités. Son objectif est de contribuer à la création d’un cadre propice à l’essor de l’économie informelle, pourvoyeuse d’emplois pour plus de 80% de la population urbaine du Burkina Faso. Ce secteur participe également pour 32%, selon les statistiques officielles, à la formation du produit intérieur brut.
Nous sommes convaincus que Rood-Woko, bien repensé et reconstruit, sera efficace dans la matérialisation de ce résultat. A cet effet, nous vous invitons à examiner les contributions ci-après. Leur prise en compte pourrait, à notre avis, optimiser l’apport du nouveau marché central de Ouagadougou à l’économie nationale.
De la composition de la commission
Il est un impératif accepté par tous que le surpeuplement ne peut plus être autorisé à Rood-Woko. Nous estimons donc plus sage que seuls des commerçants attributaires officiels de hangar dans le marché soient membres de la commission.
Puisque nous sommes dans un Etat de droit, les membres de la commission devraient être mandataires de structures à jour de leurs obligations légales. Nous croyons qu’il faut éviter de créer artificiellement des antagonismes en ouvrant la commission à des organisations
dont la qualité reste à établir.
De la nécessité de prendre en compte les installations anarchiques
Parce qu’ils ne font pas officiellement partie des locataires du marché, les anarchistes ne peuvent être admis dans la commission de reconstruction de Rood-Woko. Mais pour éviter qu’ils soient tentés de rééditer les pratiques qui ont amené une indiscipline dans le marché, il faut discuter avec eux.
Une seconde commission pourra être mise en place, regroupant les autorités communales, les partenaires financiers et techniques, et les anarchistes.
Traiter de manière sereine et transparente, la question des installations anarchiques nous semble indispensable.
Monsieur le Représentant du Groupe 8, monsieur le maire, c’est en qualité d’acteur de l’économie burkinabè que nous vous apportons cette contribution. Notre souhait est de pouvoir participer à une grande œuvre : la reconstruction de Rood-Woko.
Le Président
Saïdou ZANGRE
Le Pays
