:: Education à la paix : Marceline Yaméogo suggère l’instauration de la « (...)

L’Ecole supérieure des sciences sociales, humaines et de management (E3S.HM) a organisé une vague de soutenances de Licence et de Master, le samedi 12 janvier 2019 à Ouagadougou. Dix étudiants ont défendu successivement leurs travaux de recherche sur les sciences de l’éducation, devant des jurys.

Ils sont au total dix étudiants du département des Sciences sociales à présenter leurs travaux de recherche devant les jurys. Il y a deux du cycle Licence professionnelle option planification et gestion des systèmes éducatifs. Parmi les huit de Master de recherche, sept sont de la filière ingénierie de la formation et un étudiant en option planification et gestion des systèmes éducatifs.

Marceline Yaméogo en Master recherche option planification et gestion des systèmes éducatifs, s’est penchée sur la thématique de l’éducation à la paix. Ses travaux ont porté sur : « Pour une culture de la paix, l’éducation des enfants à la démocratie et aux droits humains en Afrique : cas du Burkina Faso ».

Mme Marceline Yaméogo propose la mise en place des cellules de paix dans les écoles

L’impétrante est partie du constat selon lequel la violence en milieu scolaire devient de plus en plus préoccupante. Selon madame Yaméogo, les causes de ce phénomène sont diverses. Elle a cité entre autres le manque de dialogue et de pardon, la non-tolérance et la recrudescence de l’incivisme. Mais à qui la faute ? A cette interrogation, la conseillère d’éducation, Marceline Yaméogo, a d’abord indiqué que certains parents ont démissionné face à leurs responsabilités en matière d’éducation, avant d’ajouter que l’Etat aussi d’une manière globale. A en croire son directeur de mémoire, Pr Maxime Somé, « la société africaine a perdu ses valeurs au détriment de la culture occidentale ».

Comme pistes de solution, Marceline Yaméogo a proposé que les parents consacrent plus de temps à l’éducation de leurs enfants, car « tout commence d’abord à la maison ». Elle a également proposé l’instauration de la « gouvernance scolaire ». C’est une stratégie qui consiste à responsabiliser les élèves dès leur bas âge. Marceline Yaméogo explique qu’il va s’agir pour une école d’organiser un gouvernement que les élèves vont former avec différents ministères, qui vont répondre aux difficultés que rencontrent leurs établissements. « Et ils vont faire des conseils de ministres périodiquement pour voir le fonctionnement de l’établissement », a-t-elle précisé.

Tout en saluant la pertinence du thème et les suggestions de l’étudiante, Pr Maxime Somé a tenu à préciser que « c’est la société entière qui doit s’investir dans l’éducation à la paix ». Les travaux de dame Yaméogo ont été jugés acceptables et sanctionnés par une mention bien (16/20).

Contribution des COGES à l’amélioration de la vie scolaire

Toujours dans la catégorie Master de recherche option planification et gestion des systèmes éducatifs, la conseillère pédagogique Léa Sanou, a consacré ses recherches à la « Contribution des COGES à l’amélioration de la vie scolaire dans la commune urbaine de Ouagadougou : états des lieux et perspectives ».

En tant qu’encadreur pédagogique, Léa Sanou a remarqué qu’en termes de gestion, il y a beaucoup de difficultés dans les écoles, malgré l’existence des Associations des parents d’élèves (APE). Pour elle, l’instauration des Comités de gestion (COGES) a un impact positif sur le taux de scolarisation et de réussite des enfants, après l’expérience des régions du Plateau Central, du Centre-Est et du Centre-Nord.

Suite à ses recherches, Léa Sanou a constaté que les COGES ne sont pas bien organisés. En plus du problème de leadership qui les oppose aux APE, la conseillère pédagogique note que les membres des COGES se combattent entre eux à l’interne. Ainsi, elle a proposé la redynamisation des bureaux de COGES, en mettant l’accent sur la formation des membres. « Il faut que les COGES puissent développer des initiatives endogènes. En plus de cela, il faut que l’Etat appuie financièrement les COGES », suggère-t-elle.

De gauche à droite, Dr Maxime Somé, Dr Maxime Compaoré et Dr Guy Romuald Ouédraogo


Présentation de E3S.HM

L’Ecole supérieure des sciences sociales, humaines et de management (E3S.HM) est une école privée d’enseignement supérieure reconnue par l’Etat. L’E3S.HM est la première école supérieure privée d’enseignement supérieure dédiée aux Sciences de l’éducation (didactiques des disciplines, andragogie, évaluations des systèmes éducatifs, ingénierie de la formation).

Créée en 2016 et ouverte en septembre 2017, l’E3S.HM offre des formations dans les options Ingénieur des travaux en ingénierie de la formation et Ingénieur des travaux en planification et gestion des systèmes éducatifs. Les cycles disponibles sont la Licence professionnelle et Master professionnel ou de recherche.

Cryspin Masneang Laoundiki
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