Actualités :: Menaces de mort contre Newton Ahmed Barry et Halidou Ouédraogo : Avant qu’il (...)

"C’est le lieu de rappeler à l’opinion nationale et internationale que c’est par son silence complice que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné". Les Amis du "Monde diplomatique" (AMD), section du Burkina, lance un ultime appel : "Les autorités ont la grande responsabilité d’assurer la sécurité de Newton Ahmed Barry et de Halidou Ouédraogo, en déjouant le complot en cours".

Les lecteurs du journal "L’Événement" n°68 du 25 mai 2005 ont dû frémir d’horreur en découvrant dans ce journal, une nouvelle bien inquiétante ; dans ce numéro en effet, un article de M. Newton Ahmed Barry révélait à l’opinion (sur la base d’une note secrète transmise au ministre de la Sécurité) un complot d’assassinat qui serait en train d’être ourdi contre la personne même de Newton Ahmed Barry et de Halidou Ouédraogo.

A la vérité, l’on croyait que le drame de Sapouy avait "ouvert les yeux" à plus d’un et que le recours à l’élimination physique n’aurait plus droit de cité au Burkina Faso, et voilà que ces révélations viennent jeter un effroi au sein de l’opinion, laissant chacun dans un questionnement on ne peut plus perplexe. C’est assurément à ne rien comprendre !

En tout cas, devant de telles révélations, les Amis du Monde diplomatique (AMD), section Burkina Faso, dont l’un des objectifs majeurs est la défense de la liberté de presse, voudrait par la présente déclaration, marquer vivement son indignation contre un tel projet macabre que rien, absolument rien, ne justifie logiquement dans le contexte actuel de l’histoire de notre pays.

Les AMD tiennent du reste à rappeler que la protection de la vie humaine est un droit fondamental consacré par la Constitution burkinabè et bien d’autres instruments internationaux et sous-régionaux auxquels, d’ailleurs, adhère le Burkina Faso. Ce droit implique à la fois des obligations négatives et des obligations positives de la part des autorités.

C’est pourquoi il y a lieu ici d’interpeller sérieusement les autorités burkinabè sur le fait qu’elles ont la grande obligation d’assurer la sécurité de M. Newton Ahmed Barry et de M. Halidou Ouédraogo en déjouant le complot en cours et surtout en mettant la main sur les auteurs d’un tel complot d’autant plus que la note anonyme insiste que le ministre de la Sécurité peut bien connaître les auteurs et les commanditaires.

"Que l’idée d’attenter à la vie d’un Burkinabè ne germe nulle part !"

C’est aussi le lieu de rappeler à l’opinion nationale et internationale que c’est par son silence complice que le journaliste Norbert Zongo avait été assassiné. On se rappelle que celui-ci avait, de façon récurrente, interpellé cette opinion sur les menaces d’assassinat dont il était l’objet. Il ne faut pas attendre que les assassins tapis dans l’ombre exécutent leur sale besogne avant de taper sur le macadam. S’il y a lieu de marcher, c’est maintenant qu’il faut le faire pour que des dispositions sécuritaires spéciales soient prises pour protéger Halidou et le journaliste Newton.

En définitive, le choc suscité par le drame de Sapouy et l’indignation générale qui s’en est suivi doivent convaincre définitivement tous les Burkinabè de la nécessité de travailler à préserver le peu d’acquis en matière de liberté d’opinion ainsi que la cohésion sociale. Le Burkina Faso n’a que faire d’un autre assassinat et les commanditaires devraient comprendre une fois pour toutes, que l’élimination physique de l’un de ces braves hommes n’est assurément pas la solution définitive, sinon la bonne solution à leurs préoccupations ou craintes.

Tout en témoignant son entier soutien à Ahmed Newton Barry qui est aujourd’hui un des fleurons de notre presse, ainsi qu’à Halidou Ouédraogo, un symbole de la défense des droits de l’homme au Burkina Faso, l’Association souhaite vivement que plus jamais l’idée ne germe nulle part d’attenter à la vie d’un Burkinabè.

Les AMD/ section Burkina Faso

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