Actualités :: Tentative de putsch : inculpation de l’avocat d’un civil incarcéré

OUAGADOUGOU, 18 déc (AFP) - 19h01 - Me Prosper Farama, l’avocat de l’opposant Norbert Tiendrébéogo, un des deux civils accusés d’avoir tenté en octobre dernier de renverser le régime du président burkinabè Blaise Compaoré, a été inculpé pour "violation du secret de l’instruction", a appris l’AFP jeudi de source judiciaire.

Le chef d’inculpation a été formulé mardi par le commandant Francis Somda, juge militaire chargé d’instruire l’affaire dans laquelle seize personnes - quatorze militaires et deux civils - dont M. Tiendrébéogo ont été arrêtées en octobre.

Le juge Somda soupçonne l’avocat, laissé en liberté, d’avoir transmis à l’ONG Reporter Sans Frontières (RSF) des informations contenues dans un compte-rendu d’audition du sergent Naon Babou : ce dernier, ex-élément du régiment de la sécurité présidentielle (RSP) impliqué dans la tentative du putsch, a affirmé vouloir faire "des révélations" sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.

Dans un communiqué transmis à l’AFP à Abidjan, RSF a catégoriquement démenti avoir reçu le procès-verbal de l’audition du sergent Babou de Me Farama.

"La représentante de RSF n’a jamais rencontré Me Farama, ni même communiqué avec lui, lors de son séjour à Ouagadougou", affirme l’organisation en estimant "sans fondement" les poursuites engagées contre l’avocat.

Norbert Zongo, directeur de l’hebdomadaire l’Indépendant, avait été retrouvé mort, carbonisé dans son véhicule touché par plusieurs balles, le 13 décembre 1998 sur une route déserte à Sapouy (100 km au sud de Ouagadougou).

Il enquêtait sur une affaire de meurtre mettant en cause le frère du président Blaise Compaoré et des membres de la garde présidentielle, selon RSF.

Le 12 décembre dernier, veille de l’anniversaire du décès de Norbert Zongo, RSF avait publié un communiqué comportant des déclarations du sergent Babou reccueillies lors de l’instruction de la tentative du coup d’Etat, mais ayant des liens directs avec le dossier Zongo.

Le sergent Babou, âgé de 38 ans est inculpé avec treize autres militaires "d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de trahison". Le second civil est un pasteur-instituteur, Paré Israël. Ils seront jugés par un tribunal militaire.

Dans ce communiqué publié par certains journaux privés burkinabè, RSF estimait que le sergent Babou était un nouveau témoin à charge contre la garde présidentielle dans la mort de Zongo et que Wenceslas Ilboudo, le juge chargé de l’enquête, devrait prochainement l’entendre.

AFP

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