Actualités :: Justice pour Thomas Sankara : Le CIJ/TS revient à la charge

A travers cette déclaration, le Comité international justice pour le
président Thomas Sankara (CIJ/TS) réclame une fois de plus la
vérité et la justice pour les crimes du 15 octobre 1987 et du 13
décembre 1998. Il exhorte et encourage par ailleurs Me
Bénéwendé S. Sankara dans sa bataille pour remporter
l’élection présidentielle de 2005.

Le Comité international justice pour le président Thomas
Sankara (CIJ/TS) est une association dont la vocation est de
consolider et de préserver l’Etat de droit démocratique à travers
le respect des droits imprescriptibles et inaliénables de
l’homme dont l’élément fondamental est le droit à la vie.

En effet,
constitué à la suite du lâche assassinat du président Thomas
Sankara, le CIJ/TS s’est fixé le noble objectif de revendiquer
justice pour cet illustre burkinabè et un traitement judiciaire
diligent de son assassinat conformément aux principes en
vigueur dans un véritable Etat de droit. Pour des raisons
évidentes d’implication des plus hautes autorités du pays dans
ce crime crapuleux, le souhait du CIJ/TS ne s’est pas encore
concretisé.

C’est dans ce contexte d’impunité totale pour les
assassins du 15 octobre 1987 et leurs commandidataires
nationaux qu’ont aussi été planifiés et exécutés les crimes
odieux de Sapouy. Quelles coïncidences troublantes entre les
deux (02) crimes, les criminels et leurs commanditaires dans
les affaires Thomas Sankara et Norbert Zongo ! Le CIJ/TS
estime d’ailleurs que c’est parce qu’il n’a pas été entendu par
les patriotes sincères que les assassins du drame de Sapouy
ont estimé qu’ils pouvaient "faire et il n’y aura rien".

Autrement,
c’est la non-satisfaction de la requête du CIJ/TS c’est-à-dire
l’impunité qui protège les commanditaires et les assassins du
président Thomas Sankara qui a fait le lit de la tragédie de
Sapouy. Que vaut en effet la vie d’un honnête citoyen, fut-il
Norbert Zongo, pour les assassins du camarade Thomas
Sankara et leurs affidés, s’ils ont pu, malgré la réprobation
mondiale, lâchement assassiner en plein jour tout un président
pour après narguer le peuple éploré ?

Précurseur de la lutte
contre toutes formes d’impunité, le CIJ/TS s’est retrouvé en
continuation de quête pour une justice dans notre pays meurtri
surtout par l’irruption d’un pouvoir sanguinaire. Aux côtés
d’autres organisations de la société civile, le collectif de lutte
contre l’impunité des crimes de sang et des crimes
économiques (CODMPP) a abouti à la même conclusion que le
CIJ/TS, à savoir que les criminels et les commanditaires du
crime de Sapouy, de même que ceux de Thomas Sankara sont
à rechercher et à trouver au sommet du régime Compaoré.

Me Bénéwendé Sankara : "un espoir nouveau pour la justice"

Le CODMPP a du même coup compris et fait sienne une idée
consubstantielle à la naissance du CIJ/TS à savoir qu’il n’y aura
jamais de justice digne de ce nom dans les crimes du 13
décembre 1998, encore moins dans ceux du 15 octobre 1987
tant que le pouvoir Compaoré se maintiendra.
A l’évidence, les problèmes sont politiques ; donc les solutions
ne peuvent qu’être politiques et le règlement judiciaire de
l’affaire Thomas Sankara suit cette logique.

C’est pourquoi le CIJ/TS, à travers cette déclaration, rappelle
que l’affaire Thomas Sankara a échu devant le comité des droits
de l’homme de l’ONU parce que les juridictions burkinabè se
sont rendues coupables de déni de justice en refusant
obstinément de rendre "justice" ; le CIJ/TS rappelle à ce propos
l’abnégation et le courage du groupe des Avocats constitués
pour défendre le dossier Thomas Sankara et note
particulièrement l’engagement politique de l’avocat maître
Bénéwendé S. Sankara à travers ses combats multiformes tant
sur le terrain judiciaire que sur le terrain politique.

Saluant la
décision profondément salutaire de maître Bénéwendé S.
Sankara de rendre sa démission de l’Assemblée nationale, du
parlement panafricain, le CIJ/TS espère que le retour de l’avocat
des sans voix au barreau est un espoir nouveau de voir
prospérer la justice et la vérité dans l’affaire Thomas Sankara et
bien d’autres dossiers toujours pendants.

Le CIJ/TS exhorte et encourage par ailleurs maître Bénéwendé
S. Sankara dans sa bataille pour bouter Monsieur Blaise
Compaoré à l’élection présidentielle de 2005, car le CIJ/TS, loin
d’être naïf, sait comme dit plus haut que la solution idoine à
apporter dans l’affaire Thomas Sankara est essentiellement
politique. Aussi, le CIJ/TS, tout en apportant son soutien légitime
et franc à maître Bénéwendé S. Sankara en tant que candidat à
l’élection présidentielle du 13 novembre 2005, reste convaincu
que seule une alternance peut mettre fin à l’impunité des crimes
du régime en place.

Vérité et justice pour Thomas Sankara !

Ouagadougou, le 16 juin 2005

Pour le CIJ/TS

Le Président

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