:: Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) : 48 heures de (...)

Cette 3e réunion du Comité technique régional (CTR) du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) qui a lieu à Ouagadougou, intervient après celle de Dakar (novembre 2015) et de Nouakchott (mai 2016). Du 8 au 9 décembre 2016, les participants ainsi que les différents partenaires techniques et financiers échangeront sur la mise en œuvre du projet afin de recueillir les recommandations pour la réussite du projet dans les six pays sahéliens concernés.

Améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières sélectionnées le long des axes de transhumance dans les six pays sahéliens. Et améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace en cas de crise pastorale ou d’urgence. Voici entre autres les objectifs de ce projet qui couvre six pays membres du CILSS (Comité permanent inter-états de lutte contre la sècheresse dans le sahel), dont le pays des hommes intègres.

Durant ces 48 heures, les membres du CTR qui ont effectué le déplacement de Ouagadougou, ainsi que les différents partenaires échangeront sur la mise en œuvre du projet dans les zones d’interventions. Cela pour mieux encadrer l’opérationnalisation des activités en vue de lui donner les meilleures chances de succès.

Concrètement, ce cadre d’échanges, permettra de s’assurer du respect de la stratégie globale d’intervention au niveau de la mise en œuvre, ainsi que de l’harmonisation régionale des approches, méthodologies, outils et moyens pour y arriver. L’occasion sera bonne pour suivre, contrôler et orienter la préparation et l’exécution des Plans de travail et budgets annuels (PTBA) du PRAPS-CILSS, y compris les activités régionales rétro financées par les Etats, avant leur validation par le Comité régional de pilotage.

Les participants ne se gêneront pas pour identifier les goulots d’étranglements éventuels du PRAPS dans son ensemble et proposer des solutions pour assurer la mise en œuvre harmonieuse du projet dans les six pays et au niveau régional. Et pourquoi pas initier ou appuyer des activités de plaidoyer en faveur du soutien au pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’ouest.

Améliorer les conditions de vie des pasteurs

Débuté en 2016 au Burkina, le projet va jusqu’en 2021 et intervient dans six régions (le pays en compte treize). Selon la coordonnatrice nationale, Marie Edith Yvette Vokouma, le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), renferme quatre composantes opérationnelles. Il s’agit de la santé animale, de la gestion des ressources naturelles, de l’accès au marché et de l’intervention pour les crises pastorales.

Parlant de crises pastorales, elle laisse entendre qu’en cas d’inondation qui engendre beaucoup de pertes d’animaux, les éleveurs ont du mal à se relever. « Il faut 52 semaines à partir du moment où la crise intervient pour que l’Etat puisse intervenir », confie-t-elle. Alors que ce projet se donne aussi pour mission de réduire le temps d’intervention pour soulager les personnes touchées. Ce qui ne peut qu’améliorer les conditions de vie des sinistrés.

Ce n’est pas Lumuba Ibrahim Idi-Issa, Secrétaire exécutif adjoint du CILSS qui va s’en plaindre, lui qui invite les acteurs à agir. Puisque la première année du projet a été consacrée à la réalisation d’études de référence et à la formation des équipes. « Plus que jamais, l’heure de l’action a sonné et gardons en mémoire que nous sommes collégialement responsables des résultats du projet et qu’aucune erreur de notre part ne sera excusable aux yeux de nos mandants », lance-t-il. Il a profité de l’occasion pour saluer cet esprit de famille qui prévaut entre les acteurs de ce projet.

Toute chose qui réconforte la Banque mondiale, « le chameau argenté » qui finance ce projet. C’est ainsi que son représentant à cette tribune, Jean Philippe Tré, reconnait que le PRAPS malgré ses douze mois d’existence opérationnelle au Burkina et au Tchad est déjà connu dans les pays du sahel ainsi qu’à la Banque mondiale. « C’est un projet dont nous attendons beaucoup, afin de contribuer au double objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté et de mieux répartir les fruits de la croissance », affirme-t-il, pour ce qui est du management de la Banque mondiale.

Eradiquer la pauvreté et mieux répartir la richesse, c’est le combat quotidien du gouvernement burkinabè qui apprécie à sa juste valeur le PRAPS-CILSS. Pour Alexandre Sawadogo, Secrétaire général du ministère des Ressources animales et halieutiques, l’appui technique et financier de la Banque mondiale cadre avec la mise en œuvre de ses stratégies et politiques sectorielles du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations.

Un projet similaire qui est actuellement en œuvre, rappelle le Secrétaire général, est également appuyé par la Banque mondiale. Il s’agit du PADEL-B (Projet d’appui pour le développement de l’élevage au Burkina Faso). « Tous ces projets et programmes contribueront sans doute à l’atteinte des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) », assure-t-il. Pour lui, ce nouveau référentiel pour la période 2016-2020 dont l’objectif est de transformer structurellement l’économie burkinabè, laisse une place de choix à l’élevage.

C’est tout en souhaitant des échanges fructueux, qu’au nom de son ministre, le Secrétaire général a déclaré ouverte la 3e réunion du Comité régional technique du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS).

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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