:: Résultats de recherche en sciences sociales : Chercheurs, médias et OSC (...)

Les chercheurs en sciences humaines et sociales du Burkina participent à de nombreuses études sur des questions de développement. Mais, les résultats de ces recherches sont peu connus. Pour changer cette donne, la direction de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), avec l’appui financier du projet Valorisation des résultats de recherche et des innovations du forum pour la recherche scientifique et l’innovation technologique (FRSIT), a organisé le 24 janvier 2013 à Koudougou, un atelier d’échange entre chercheurs en sciences sociales, représentants des organisations de la société civile et hommes de médias. La soixantaine de participants s’est penchée sur le thème : « Interface chercheurs en sciences sociales et humaines, médias et organisations de la société civile : Un dispositif actif pour la valorisation résultats de recherche ».

Les sciences sociales sont reconnues comme étant les parents pauvres de la recherche scientifique au Burkina. En effet, les résultats de recherche en anthropologie, sociologie, politologie, histoire, géographie, éducation, linguistique, etc. ne sont pas conséquemment mis à profit par les utilisateurs aussi bien du public que du privé. Il est pourtant important de vulgariser cette expertise. C’était tout l’intérêt de l’atelier de Koudougou dont « le but était de voir avec la presse et la société civile comment trouver une meilleure stratégie d’utilisation des résultats de la recherche de part et d’autre », a rappelé Mamadou Lamine Sanogo, directeur de l’institut des sciences des sociétés. La presse étant le meilleur intermédiaire pour rapporter l’information et la mettre à la disposition du public ; et la société civile étant un des acteurs majeurs dans l’utilisation des résultats de la recherche, « nous avons trouvé utile de réunir ces deux et ensemble à trois, nous discutions de comment faire en sorte que les résultats auxquels les chercheurs parviennent puissent parvenir au grand public pour être utilisés pour le développement du Burkina Faso », a-t-il ajouté.

Aussi bien au niveau de la presse que de la société civile, des voies ont été tracées afin que la recherche scientifique en sciences humaines et sociales puisse compter comme un des pans importants du développement de notre pays. Ces trois composantes devraient se rapprocher davantage afin que chacun puisse jouer véritablement sa partition. Ainsi, les chercheurs devraient être plus disponibles, les médias quant à eux devraient ouvrir un peu plus leurs colonnes au monde de la recherche. Les OSC, elles ont compris comment accéder plus facilement aux résultats recherche pour plus d’efficience dans leurs actions citoyennes.

« Il y a très peu de journalistes spécialisés sur la recherche et aussi nous nous intéressons très peu à la question (…). Au lieu de faire un zoom sur un résultat de recherche, nous préférons plutôt nous laisser absorber par l’actualité », a reconnu Richard Tiéné, journaliste à radio Pulsar. Mais, à partir de cet atelier, « on est mieux orienté maintenant, pour peu que nos rédactions nous accompagnent dans cette logique. Nous irons faire le point à nos responsables d’organes et ensemble nous verrons ce qu’on peut faire pour accorder un peu plus d’espace aux résultats de la recherche », a-t-il ajouté.

Lydia Zanga, chargé de programme au centre d’information et de documentation citoyen, semble aussi avoir trouvé satisfaction à l’issue de cette rencontre de 24h. « Les résultats de recherche au niveau de l’INSS nous intéressent, mais souvent nous ne savons pas que ces résultats existent d’abord et nous ne savons pas aussi aller vers les chercheurs pour leur demander de l’aide pour nous accompagner dans nos actions citoyennes », a-t-elle regretté. Cet obstacle est désormais levé.

C’est dire que chercheurs, hommes de médias et représentants des OSC devraient travailler en étroite collaboration dans les prochains jours afin que les résultats de recherche puissent bénéficier au grand public. Mais la réussite de cette collaboration devra passer par un certain nombre d’actions dont des sessions de renforcement de capacité, la création d’une plateforme tripartite sur Internet, le relookage du site web de l’INSS, l’actualisation d’un catalogue de chercheurs, des journalistes et acteurs d’OSC intéressés par les sujets de recherche en sciences sociales.

Moussa Diallo

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