Une enseignante devenue voleuse, un enseignant qui harcèle ses élèves, un autre se fait payer pour octroyer de bonnes notes...On pourrait égrener un chapelet d’enseignants indélicats sur toute une page de faits divers.
Ceux qui doivent éduquer, apparaissent de plus en plus dans la presse de la pire des manières. Violer une élève, vendre ou falsifier les notes sont des actes fortement condamnables parce que contraires à l’éthique du métier.
« La morale agonise », aime-t-on à répéter au Faso.
Mais de là à transformer le milieu scolaire en un Far west, un monde sans loi ni foi, où l’éducateur devient un danger pour l’élève et pour son entourage, il y a de quoi faire frémir. Le bon sens voudrait qu’à défaut d’avoir embrassé cette carrière par vocation, que ces enseignants respectent au moins, le corps. Car en plus d’être enseignant, l’on est aussi parent.
Alors, on ne saurait couver ses enfants et compromettre l’avenir des autres. Il est encore plus inadmissible de vouloir justifier ces comportements indécents par la jeunesse ou pire, par la pauvreté des enseignants. Ces échappatoires ne riment-elles pas avec inconscience ? Il s’est introduit dans le corps enseignant des individus vicieux, pervers, avides de sexe et d’argent qui nuisent à la réputation de tous les autres.
Il faut donc que des mesures se prennent au nom de ceux qui se battent chaque jour pour assumer leur responsabilité avec dévouement et abnégation et pour que le métier reste « noble ».
C’est le lieu d’interpeller les autorités en charge de l’éducation sur la nécessité d’introduire dans les textes de l’école burkinabè des sanctions exemplaires pour sévir et dissuader tout enseignant qui aurait une intention malsaine. Ce souhait a d’ailleurs été exprimé par des associations de défense des droits de la femme.
Les syndicats des enseignants devraient jouer leur partition dans cette lutte, car on ne saurait défendre un individu indigne d’appartenir à un corps, qui s’écarte volontairement de l’éthique et de la déontologie du métier.
Il est vrai qu’au pays des hommes intègres, le système éducatif actuel fait des enseignants plus des encadreurs chargés de dispenser des cours, que des éducateurs. Mais, il y va de leur crédibilité, que d’assumer au moins la tâche pour laquelle ils sont payés, avec sérieux. L’enseignant modèle ne doit pas disparaître sous nos cieux.
Assétou BADOH
Sidwaya
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708