Actualités :: Prise en compte des anciens responsables publics : Les propositions de (...)

Face à la création de l’Association des anciens parlementaires, de l’Amicale des anciens ministres du Faso, le député Mahama Sawadogo propose une solution alternative : un mécanisme de prise en compte des anciens responsables publics dans le protocole d’Etat et dans la vie de la nation.

Après la création de l’Association des anciens parlementaires, les Burkinabé viennent d’apprendre la naissance de l’Amicale des anciens ministres du Faso, d’après la presse, ou de l’Association des ministres du Faso selon les promoteurs. Peut-on s’attendre tôt ou tard à la mise sur pied de l’Association des anciens gouverneurs, de celle des anciens hauts-commissaires, des anciens maires etc. ? l’Association des anciens parlementaires a-t-elle inauguré l’ère d’une nouvelle génération d’associations ? telles sont les questions que l’on peut logiquement se poser, et pour y répondre, on peut tenter de trouver l’explication la plus probable du phénomène .

Il est certain que l’indifférence, voire le mépris à l’égard d’anciens hauts responsables politiques et administratifs est inacceptable au moins pour deux raisons :

- d’abord, pour les intéressés mêmes qui passent souvent sans transition d’une vie publique à une vie anonyme avec ce que cela comporte d’amertume, de frustration, de mal psychologique ;

- ensuite, pour l’administration qui ne parvient pas très souvent à recourir au capital d’expériences de savoir-faire et de savoir-être des anciens responsables, pourtant nécessaire.

Pour ces raisons et toutes autres à déduire, il conviendrait qu’une réflexion soient entamée sans délai afin de remédier tant que faire se peut à la situation.

En guise de contribution, on peut suggérer comme piste de réflexion, une pratique inaugurée par la IVe République. Il s’agit de la prise en compte des anciens chefs d’Etat dans le cadre du protocole d’Etat et dans celui de grands événements pour la vie de la Nation (cf. « journée nationale du pardon ») .

On pourrait par exemple examiner la faisabilité d’une éventuelle généralisation de cette pratique que l’on peut illustrer de la manière suivante :

- les anciens Premiers ministres et les présidents d’institution pourraient être nommés conseillers à la Présidence du Faso avant leur prochaine responsabilisation (mesure déjà pratiquée). Ils auront rang de ministre au niveau du protocole d’Etat ;

- les anciens ministres pourraient être nommés conseillers dans le département ministériel d’origine de chacun avant leur nouvelle responsabilisation. Ils auront rang de secrétaire général de ministère ;

Le titre de conseiller vise à soustraire l’ancien responsable à la hiérarchie autre que celle relative au Président du Faso et au Chef du département ministériel et à favoriser une meilleure participation de l’ancien responsable aux activités de la structure administrative concernée.

- les anciens gouverneurs auraient rang de Haut-commissaire dans le protocole d’Etat au niveau local ;

- les anciens hauts-commissaires auraient rang de Préfet dans le protocole d’Etat au niveau des communes ;

- le décret portant préséance dans le protocole d’Etat pourrait prévoir une place pour les anciens élus (nationaux et locaux) ;

Les anciens responsables ne seront pas obligatoirement convoquées aux cérémonies ; mais s’ils sont présents, le protocole devrait en tenir compte.

En conclusion du présent propos, on peut prophétiser que si des mesures pertinentes sont prises pour améliorer la participation des anciens responsables publics dans la vie de la nation, les associations de la nouvelle génération dans leur orientation actuelle ne seront plus nécessaires. Qu’on comprenne bien, au-delà de l’objectif principal qui est l’heureuse implication des anciens responsables à la vie de la cité, il y a manifestement un objectif spécifique qui est celui de limiter les associations de la nouvelle génération. Le motif justificatif de cette limitation n’est certainement pas une volonté d’entraver une liberté publique qui est du reste reconnue par la Constitution, mais plutôt d’éviter d’aggraver la confusion politique et idéologique dans le pays des hommes intègres.

Mahama SAWADOGO,
Député

Sidwaya

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