Actualités :: Sénégal / Présidentielle : Après la décision du conseil constitutionnel, quels (...)

Au Sénégal, le Conseil Constitutionnel (CC) a invalidé à la fois le décret présidentiel annulant la date du 25 février et la loi parlementaire de la fraction APR/PDS reportant le mandat présidentiel au 15 décembre 2024. Le CC a donc décidé de la tenue de l’élection présidentielle dans les « meilleurs délais », avant la date de fin du mandat présidentiel du 02 avril 2024. Pour Diagne Fodé Roland, les Sénégalais doivent rester vigilants pour conjurer tous les complots des partisans d’une rallonge du mandat présidentiel.

La décision du Conseil Constitutionnel (CC) invalidant à la fois le décret présidentiel annulant la date du 25 février et la loi parlementaire de la fraction APR/PDS reportant le mandat présidentiel au 15 décembre 2024 est une nouvelle bataille gagnée. Macky/APR/Wade/PDS, les libéraux qui rêvent de « garder le pouvoir durant 50 ans », ont refait une tentative de putsch qui s’est révélée être un pétard mouillé.

Le roi/buur pensait avoir mis en cage le CC, la justice comme l’ont été l’administration qui a refusé d’exécuter deux décisions de justice, la police, la gendarmerie qui continuent d’exécuter des ordres manifestement illégaux de répression comme, par exemple, gazer des caravanes de la campagne électorale de Diomaye président = Sonko et tirer à balles réelles sur des manifestants causant trois morts sans oublier les dizaines et dizaines de morts de mars 2021 et juin 2023. « Force restera à la loi et aux institutions » disait le roi/buur et maintenant tout le monde voit ce qu’il fait sur à « la loi et aux institutions » piétinées et saccagées.

L’injonction du Conseil Constitutionnel décidant la tenue de l’élection présidentielle dans les « meilleurs délais » avant la date de fin du mandat présidentiel du 02 avril 2024 fait déjà l’objet de diarrhées verbales des Apéristes, Bbyistes et Wadistes alléguant « qu’il faut attendre après le mois sacré du ramadan des musulmans pour organiser la présidentielle ». Voilà des politiciens bourgeois et féodaux qui accusent de « terroristes salafistes, wahhabites » le camp patriotique sans jamais fournir aucune preuve au nom d’une soi-disant « défense de la laïcité ». Puis, les voilà maintenant prétexter « le mois sacré du ramadan » alors que les chrétiens sont déjà eux dans le « mois sacré du carême », pour tenter de vendre un report de l’élection du nouveau président après la fin du mandat de l’actuel.

Franchement, ces Apéristes, Bbyistes et Pdistes n’ont aucun respect pour les Sénégalais. Ignorant la pluralité religieuse, voire confrérique de nos concitoyens, le droit de chacun(e) d’avoir ou non une croyance, ils pensent que les musulmans sénégalais confondent foi et citoyenneté, croyance religieuse, spirituelle d’une part et droit et devoir citoyen d’autre part ?

Messieurs de l’APR/BBY/PDS, respectez la Constitution de notre pays qui a inscrit solennellement dans le roc la République laïque, c’est-à-dire le droit de chaque Sénégalais(e) d’avoir ou pas et de pratiquer librement sa religion tout en assumant et pratiquant librement sa citoyenneté définie par la loi fondamentale.

L’État du Sénégal, la République démocratique sénégalaise, l’état de droit conquis par les luttes de notre peuple à l’obligation d’un respect égal, au-delà du nombre, de toutes les croyances, toutes les religions, voire toutes les confréries et doit assurer, garantir qu’en retour la citoyenneté républicaine soit SEULE à la base de notre nation en construction.

Personne n’a le droit de jouer avec la croyance intime, la foi des populations. Ce que font nos Apéristtes, Bbyistes et Pdistes en accusant sans prouver et en prétextant le mois de ramadan montrent qu’ils sont prêts à n’importe quoi pour nuire, comme ils l’ont fait depuis 2021 au moins, à la marche du pays vers l’expression démocratique de la volonté du peuple.

Plus que jamais, la mobilisation vigilante du peuple est nécessaire pour conjurer tous les complots à venir dont on peut retenir trois hypothèses :

- Faire du dilatoire pour ne pas exécuter la décision du Conseil Constitutionnel avant le 02 avril date de la fin du mandat de Macky Sall : dans ce cas il démissionne le jour même pour remettre de fait le pouvoir légal aux mains du président de l’Assemblée Nationale qui aura 90 jours (3 mois) pour organiser l’élection présidentielle ; ce qui ouvrirait la possibilité de comploter contre la liste des 20 retenus par le Conseil Constitutionnel ;

- Créer le chaos pour filer le pouvoir à un militaire qui sera chargé d’assurer ses arrières et les intérêts de la françafrique ;

- cette hypothèse qui ne semble pas être à l’ordre du jour pour le moment est que : Macky, de guerre lasse, découvre « la sagesse » Dioufienne de 2000 et/ou Wadienne de 2012 en organisant l’élection présidentielle courant février-mars 2024 pour ensuite le 03 avril 2024 réaliser la passation légale et démocratique du pouvoir au nouveau président qui ne peut être que Diomaye président = Sonko. Dans cette perspective, se pose la question fondamentale du FICHIER ÉLECTORAL qui devait être remis aux 20 candidats depuis le 9 février 2024.

Bravo à notre peuple, la bataille continue !

Diagne Fodé Roland
Photo : GETTY IMAGES

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