Actualités :: Tribune : « Le Burkina n’a pas besoin d’élections, mais d’une Charte nationale (...)

Pour Zanna Kaboré, le Burkina n’a pas besoin d’élections, mais d’une Charte nationale pour un Burkina nouveau et prospère. Dans cette tribune, il estime que les Burkinabè spécialistes en gestion du territoire, les sociologues, les juristes, les traditionalistes, les leaders religieux etc. sont capables ne nous produire une charte nationale à l’image de la société burkinabè.

Depuis que le colonisateur nous a imposé son modèle de gestion de l’état dit moderne par des élections, l’Afrique connait depuis lors des turbulences dans le choix de ses dirigeants. Ces élections dans la plupart des cas sont toujours teintées de corruption non seulement des populations pauvres, mais également des opérateurs économiques qui financent les campagnes des candidats et qui attendent toujours de recouvrer leur investissement par les commandes publiques.

Des opérateurs économiques, des officines occultes occidentales sont liés au financement des candidats qui après leurs sont redevables lorsqu’ils accèdent à la tête de l’état. Si non comment comprendre que des candidats issus de familles pauvres peuvent prendre en charge le financement de leur campagne à hauteur de milliards de francs.

Le capitaine Blaise Compaoré issu de famille pauvre, Rock Kabore issu de famille de simples fonctionnaires pas richissimes, ainsi que d’autres chefs d’état d’Afrique francophone. Ce sont eux qui alimentent la grande corruption et pour cause.
L’histoire récente de cette grande corruption est celle au Bénin voisin ou un opérateur économique a financé à hauteur de 15 milliards selon les médias, la campagne présidentielle du franco-béninois Lionel Zinssou alors premier ministre sortant. En contrepartie, le candidat lui a promis des marchés publics afin de recouvrer le montant prêté. En fin de course, c’est Patrice Talon qui a été élu et Zinssou retourne en France.

L’issue fut fatale pour l’opérateur lorsque monsieur Zinssou perd les élections et devient insolvable. Son compte bancaire n’était crédité que de 3 milles euros. Ce sont les plus corrompus en complicité incestueuse avec des opérateurs économiques qui remportent toujours les élections. C’est pourquoi, rares parmi eux ont une légitimité véritable et une conscience politique pour leur peuple. Certains présidents africains finançaient aussi les élections en France afin de demeurer toujours dans les bonnes grâces du colonisateur (feu Omar Bongo, Félix Houphouët B., ADO…)

Dans ses ouvrages : Affaires Africaines ; la France Afrique etc., le journaliste Pierre Péan, décrit comment circulent les valises noires entre les chefs d’état africains et les politiciens de la république française pour le financement des élections de certains candidats français. Feu le président Omar Bongo excédé par l’arrogance de certains ministres du président Jacques Chirac a convoqué un de ses ministres pour des excuses à Libreville. Le dernier épisode fut le présumé financement de la campagne du président Sarkozy par le colonel Kadhafi.

Cela dit, pendant des décennies, nombre de présidents africains ont été élus dans ce scénario des financements occultes des élections. A ce jour, nous pouvons sans nous tromper affirmer qu’à l’exception de feu Ahmed Sékou Touré de la Guinée, la majorité des autres francophones sont rentrés par effraction dans les palais présidentiels en prenant la présidence du conseil comme le cas de Maurice suite au décès de Ouezzin Coulibaly.

Afin de mettre un terme à cet engrenage ridicule et mortel pour notre pays, dans une de mes tribunes publiée dans le journal en ligne Lefaso.net intitulée « Sortir des modèles occidentaux de démocratie », j’ai proposé un modèle de démocratie directe basé sur nos propres valeurs endogènes de gouvernance.

Cette monture pyramidale n’abandonne aucun citoyen à quais. Elle permet également à toutes les nationalités (ethnies) de s’approprier l’état et de participer à sa gestion directe. Elle permet aussi, au-delà de toute considération au citoyen de se sentir utile d’abord dans sa communauté de base, ensuite à la république. Depuis les indépendances, les citoyens ne se sentent pas concerné par l’état, par conséquence, les politiciens ont toujours profité de cette situation pour en faire un bétail électoral par la corruption et les promesses vaseuses irréalisables.

Or, si chaque citoyen se sent concerné par la gestion de l’état et comprend que lui-même est partie intégrante de cet état, son regard va changer et le vote aussi. Mais si la gestion de l’état reste et demeure le monopole de la seule classe politique déconnecté de toutes réalités, il n’est pas étonnant que nos pays croupissent dans la violence et la misère.

La violence terroriste que notre pays traverse aujourd’hui est malheureusement l’émanation de cette gestion calamiteuse, sectaire et par l’exclusion de la majorité de nos populations. Elle est aussi une forme de recolonisation de nos pays par un capital qui cherche à sécuriser ses besoins en ressources naturelles. Pour mettre un terme après 63 ans d’exclusion, de privation et de mépris par une catégorie de citoyens à l’endroit de la majorité, il est temps que nous repensions notre système de gouvernance copié de l’ex-colonisateur.

Nous devons mettre fin à cet engrenage mortel, à cet attelage que seuls ont la maitrise les relais néocoloniaux dans notre pays. C’est pour cette raison que j’ai proposé cette architecture. Pour paraphraser feu le président Sankara je cite « Tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable par l’homme….. ». En effet, si nous pouvons aujourd’hui nous déplacer à vélo, en voiture, voyager par avion ou dans des croisières, c’est bien de l’imagination d’individus qui ont souvent perdu la vie en expérimentant leur invention. Si nous avons aujourd’hui le téléphone portable c’est bien par l’imagination de l’homme.

Le passage de la colonisation a transformé l’homme noir en véritable consommateur de technologie issue de la métropole, mettant ainsi fin à des processus technologiques des africains. Pour preuve, les fours à fonte d’acier découverte dans notre pays par nos historiens archéologues prouvent que nos ancêtres avaient la science de la fonte des métaux et de la fabrication des outils de défense et du quotidien.

Par ailleurs, nous constatons que la majorité des africains aujourd’hui ne valorise pas l’imagination de leurs compatriotes. Posons-nous la question suivante : pourquoi l’homme blanc a toujours été en avance sur l’indigène que nous représentons à leurs yeux ? Pourquoi nous sommes méprisables pour les occidentaux ? Pourquoi de la colonisation à ce jour, l’homme blanc nous domine ? Pourtant ces questions ne doivent pas nous faire rougir.

L’ancien président d’Afrique du Sud P.W. Botha dans un de ses discours du 18 août 1985 ne disait-il pas : « Pretoria a été bâti par l’esprit blanc pour l’homme blanc. Nous ne sommes pas obligés, pas le moins du monde de prouver à qui que ce soit et surtout pas aux Noirs que nous sommes des gens de qualité supérieure. Nous l’avons déjà démontré aux Noirs par mille et une façons » et poursuivant son discours il dit ceci : « Est-ce les Afrikaners qui ont éliminé les Aborigènes d’Australie ? Est-ce les Afrikaners qui pratiquent la discrimination contre les Noirs et les appellent Nègres dans tous les États ? Est-ce les Afrikaners qui ont commencé la traite des esclaves ? Dans quel pays l’homme noir est-il apprécié ?

L’Angleterre est discriminatoire à l’endroit de ses noirs et aux USA la loi est encore impitoyable pour les Noirs. Au Canada, France, Russie, et le Japon pratiquent tous la discrimination contre les Noirs. » Poursuivant son délire contre les noirs : « Nous ne prétendons pas comme les autres Blancs que nous aimons les Noirs. Le fait que les Noirs ressemblent à des êtres humains et peuvent agir comme des êtres humains ne prouve pas forcément qu’ils sont judicieusement des êtres humains … Les porcs épics et lézards sont-ils des crocodiles parce qu’ils se ressemblent ? Si Dieu voulait que l’homme blanc soit l’égal du Noir, il nous aurait tous créés de même couleur uniforme et avec le même intellect. Mais il nous a créé différemment : Blancs, Noirs, les Jaunes, gouvernants et les gouvernés. Intellectuellement, nous sommes supérieurs aux Noirs et cela a été prouvé sans le moindre doute raisonnable au cours des années ».

Réfléchissons à ce discours et mettons fins aux délires des uns et des autres et faisons en sorte que les blancs nous respectent à la lumière de cet autre passage du discours de P. W Botha « A l’heure actuelle chacun de nous a vu pratiquement que les Noirs ne peuvent pas se gouverner. Donnez-leur des fusils et ils vont s’entretuer. Ils sont bons qu’à faire du bruit, danser, épouser plusieurs femmes et se livrer au sexe. Reconnaissons tous que l’homme noir est le symbole de la pauvreté, l’infériorité mentale, la paresse et l’incompétence émotionnelle. N’est-il pas plausible dès lors que l’homme blanc est créé pour dominer le Noir ? »

Nous ne pouvons plus continuer à ingurgiter tout ce qui nous vient de l’occident. Nous ne pouvons plus également continuer dans cette rhétorique du complexe d’infériorité mentale par le copier-coller que nous servent nos élites au quotidien. Nous ne voulons pas enfin qu’une CEDEAO veuille fouler aux pieds la souveraineté de nos sous le prétexte que nous sommes membres. Nos ancêtres ne peuvent pas nous léguer un territoire et que des crapules veuillent aujourd’hui nous ôter cette souveraineté territoriale. Ceux (les élites burkinabè et les autres dirigeants étrangers) qui pensent que la CEDEAO est dans son rôle de bafouer notre existence en tant que pays indépendant, doivent savoir que le Burkina n’est plus à vendre.

Cela dit, la question fondamentale est la suivante : les Burkinabè peuvent-ils s’affranchir de cette colonisation intellectuelle et inventer leur propre modèle de démocratie et mettre en défit les propos de monsieur P.W. Botha dans son discours d’apartheid adressé certes aux noirs d’Afrique du sud mais aussi à l’ensemble des peuples noirs d’Afrique. Aujourd’hui après la disparition de Madiba, ses compatriotes ne font pas mieux que P.W. Botha avec les cascades de scandales, d’incapacité à construire une société égalitaire.

Les burkinabés peuvent-ils s’inventer leur propre avenir sans faire référence au droit français, au code pénal ainsi qu’au code civil que l’empereur Napoléon Bonaparte a légué à la France ? Les Burkinabè peuvent-ils s’inventer une loi fondamentale sous forme de charte nationale qui puisse avoir l’adhésion de l’ensemble des burkinabés des villages à la ville ? Les Burkinabè auront-ils un jour le courage comme leurs ancêtres qui se sont battu pour la reconstitution de leur territoire de s’assumer.

A ce jour, aucun autre modèle exception faite de Sankara, n’a été proposé au peuple du Burkina par son élite, au contraire cette élite l’embarque de plus en plus vers un chemin sans issue. Par ailleurs, le modèle pyramidal proposé dans ma tribune exclu non seulement les élections législatives qui constituent un gouffre financier, mais aussi présidentielles aux suffrages universelles avec limitation de mandats. Désigné comme haut représentant du Faso par les délégués nationaux issus eux-mêmes des délégués villageois, communaux, départementaux, provinciaux et enfin régionaux, ce dernier représentera le pays et le pouvoir au gouvernement avec le premier ministre lui également désigné par les délégués nationaux.

Dans cette organisation pyramidale, l’ensemble du peuple y est représenté (toutes les nationalités ou ethnies pour certains, toutes les confessions religieuses et traditionnelles). Personne ne reste à quais comme dit précédemment. C’est à ce moment que toutes les nationalités ou ethnies se sentiront concernés par la gestion de l’état à travers leurs participations aux débats. C’est seulement à cet instant qu’ils auront le sentiment d’appartenance à un état. Nous avons expérimenté le modèle français pendant 63 ans avec 9 coups d’états militaires.

Les populations n’ont jamais en réalité été associées à la gouvernance de leur pays. Ce sont uniquement les « éclairés ou encore évolués ou instruits dans les écoles des blancs » qui ont toujours gouverné sans même l’avis de la majorité paysanne de notre peuple qui croupie dans les campagnes et villages sans même la ressource essentielle pour la vie : l’eau potable par exemple. 63 ans durant que notre pays a été pris en otage par des prédateurs en bandes organisées dans des partis politiques qui ont affamé notre peuple par la corruption, le pillage systématique des richesses du pays aujourd’hui terrorisé par des groupes marginalisés et financé par des officines occultes.

Ce n’est pas tard de montrer aux peuples africains que nous pouvons nous gouverner autrement que de passer le temps à copier des modèles qui du reste sont certainement des modèles pour les occidentaux, mais pas des modèles appropriés pour nous. Le modèle proposé n’abandonnera personne au bas-côté de la route. Chacun aura sa place dans le car du Burkina Faso. Le nouveau modèle endogène illustre cette démocratie directe et pyramidale.

A partir de cette architecture que je propose, j’ai la ferme conviction que nos compatriotes spécialistes en gestion du territoire, nos sociologues, nos juristes qui savent et qui peuvent faire usage de leur intelligence acquise dans les amphis avec l’association d’anthropologues, de traditionalistes, de leaders religieux et autres sont capables ne nous produire une Charte Nationale à l’image de cette architecture et de notre société. La première constitution du monde n’a-t-elle pas été produite par 12 royaumes et empires au 12 ème siècle précisément en 1236 à Kurukan Fuga ? Elle a été nommé Charte du Mandé ou la Charte de KURUKAN FUGA. Si vous la parcourrez, vous comprendrez que les rois africains ont fait preuve d’intelligence remarquable dont nous pouvons être fiers.

C’est pourquoi, nous ne voulons plus que nos pays servent encore et toujours de paillassons d’expérimentation d’une quelconque démocratie que n’importe qu’elle spécialiste de l’hexagone vienne s’essuyer les pieds et nous dicter ce qui est bon pour nous. A y réfléchir, ils n’ont pas tort au regard du discours de P.W. Botha. Même dans nos administrations, les responsables préfèrent les consultants de la banque mondiale et du FMI qui ont mis pratiquement les économies de nos pays à genou avec les programmes d’ajustements structurels plutôt qu’à nos experts locaux dans les mêmes domaines.

Vous ne vous êtes jamais posé la question de savoir pourquoi la CEDEAO, l’Union européenne et d’autres pays comme les Etats Unies qui d’ailleurs n’est pas un exemple de démocratie à prendre après les épisodes Hilary Clinton et Donald Tromp, pressent nos dirigeants d’organiser au plus vite des élections ? C’est tout simplement pour que nos prédateurs locaux qui forment une masse critique et des supplétifs de leurs intérêts dans nos pays reprennent rapidement du service afin de continuer leur funeste et macabre prédation de nos ressources.

Dans ma dernière tribune sur : « Le printemps des coups d’état des pays francophones d’Afrique de l’ouest », j’écrivais entre autre qu’au lieu de condamner systématiquement les coups d’état dans nos pays, il serait plus intelligent pour nous de rechercher les véritables causes profondes qui conduisent à ces évènements. Tant que les civils ne considèreront pas nos compatriotes militaires comme une composante du peuple et non de simples porteurs d’uniformes charger de leur protection dans leur salons feutrés et qui ont les mêmes perceptions de la gouvernance politique et économique de leur pays, la méfiance y demeurera entre eux.

Ce n’est pas parce que du point de vue de l’occident qui veut que le soldat soit confiné dans sa caserne, que nous devons marginaliser nos compatriotes porteurs de la tenue. Je vous rappelle que De Gaule aussi a pris le pouvoir par coup d’état après la libération de la France par les alliés et les tirailleurs sénégalais. Pour le cas du Burkina je rappelle que ce sont les civils qui ont invité les militaires à la gestion du pouvoir d’état depuis le 03 janvier 1966. Alors pourquoi vouloir les rejeter aujourd’hui si les civils ont montré leurs limites et leur incapacité à une gouvernance vertueuse.

Des syndicalistes autodidactes ont mieux géré leur pays contrairement à des préjugés. Je veux parler ici du Brésil avec Louis Ignacio, Lula Da Sylva, de la Pologne avec Lech Walesa etc... Par ailleurs, n’oubliez pas que nous avons aujourd’hui une nouvelle race de militaires formés dans toutes les disciplines scientifiques, par conséquent ils sont capables d’élaborer des plans et programmes de société. Considérons cela.

L’avion supersonique franco-britanniques le Concorde, le TGV, … ne sont-ils pas du général De Gaule ? Les accords de coopération bidons et aliénantes signés par nos premiers dirigeants sous la contrainte ou par laxisme coupable pour nos pays avec une monnaie qui plombe nos économies et qui nous soumet à une mendicité infantilisante et prostituant ainsi notre peuple ne sont-ils pas du général De Gaule aussi militaire de son état ?

Le coup d’état intervenu au Gabon le 29 août dernier vient nous rappeler que le printemps des coups d’état se poursuit et me conforte une fois de plus dans ma proposition déclinée dans ma tribune précédente et poursuivie dans la présente. Mettons fin à cette mascarade du copier-coller des modèles occidentaux et restons nous-mêmes et aucune coercition internationale soit elle ne pourra nous y contraindre d’où cette adresse au président Ibrahim Traoré et au peuple libre du Burkina.

Souvenons-nous que nos ancêtres gouvernaient par la démocratie directe à travers laquelle tous les membres de la société y participaient du plus jeune au plus ancien avec comme modérateur le chef du village, du clan ou encore de la tribu.
Pour rester dans l’histoire de notre pays comme celui qui a osé inventer une autre forme de gouvernance endogène et qui n’abandonne personne à quais, le capitaine Ibrahim Traoré doit oser avant de transmettre le pouvoir à un haut représentant du peuple du Burkina Faso.

La tâche n’est pas facile, les prédateurs ne baisseront pas facilement les bras, mais accompagner du peuple mobiliser et conquérant, il y parviendra. En quelques mois seulement cette nouvelle architecture peut être prête avec les chercheurs qui adhèreront au projet de rédaction de la Charte Nationale.

De cette charte naîtra un Burkina nouveau. Il pourra organiser le premier référendum d’une charte nationale endogène singulier en Afrique francophone n’en déplaisent aux bureaucrates inféodés de la CEDEAO et agglutinés aux officines occidentales prêts à vendre leur continent aux cellules prédatrices anciennement colonisatrices de l’Afrique. La refondation de l’état passe par ce choix. Un autre choix est voué à l’échec. Le copier–coller ne fonctionne plus. L’heure a sonné pour ceux qui ne savent que reprendre cette rhétorique occidentale et qui sont formés pour cause.

L’heure est venue pour les burkinabés d’élaborer leur propre droit constitutionnel basé sur nos valeurs endogènes plutôt que sur celles venues de l’occident et enseigné dans nos universités. Il est temps et opportun que les mentalités changent dans notre pays. Cette nouvelle charte nationale y contribuera. Nous ne devons plus accepté que les traitres africains assassinent impunément nos leaders sur commande de l’occident. Alors, ensemble, protégeons-les car aujourd’hui, nous sommes à un tournant de la survie de notre (nos) pays dans lequel la question fondamentale est périr ou mourir ? Si nous voulons sortir de cette problématique, il faut éviter de croire que notre survie dépend des organisations comme la CEDEAO, l’UEMOA, l’UE ; que sans ces organisations notre pays ne peut exister. Nous pouvons exister sans les PTF, sans l’aide publique au développement ou la BM et FMI qui par ailleurs nous aliène.

Il suffit tout simplement de nous organiser et de combattre efficacement la corruption qui, je suis persuadé disparaitra avec la Charte nationale. Savez-vous que le Ghana du panafricaniste Kwamé Kruma a prêté de l’argent à la Haute Volta sous le président Maurice Yaméogo. En effet, un prêt de 1,382 milliards de franc CFA a été contracté auprès du Ghana en 1961 . C’est révélateur.

En fin, pour paraphraser feu le président Ahmed Sékou Touré, « Je préfère le développement, la sécurité et l’épanouissement de notre peuple dans la ‘’ dictature’’, que la pauvreté, la misère et l’exclusion dans une démocratie importée.. »

M. KABORE ZANNA
E-mail : zkabore@gmail.com

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