:: Thèse de doctorat en sciences biologiques : Amidou Ouili propose (...)

Le doctorant Amidou Ouili a présenté les résultats de ses recherches devant un jury, le samedi 10 juin 2023, à l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR-SVT) de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il a eu la mention très honorable.

« Distribution des moisissures post-récolte du voandzou (Vigna subterranea (L.) Verdc.) et recherche de bactéries lactiques à potentiel antifongique pour le contrôle des moisissures mycotoxinogènes au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que Amidou Ouili, doctorant en sciences biologiques appliquées, option biotechnologies microbiennes/conservation des semences, a défendu sa thèse de doctorat.
Le « Voandzou », c’est le pois de terre, appelé « souma » en mooré, a fait remarquer l’impétrant. « Aujourd’hui, les résultats de nos travaux permettront d’actualiser la base de données sur cette légumineuse qui est très prisée par les populations. Ces résultats permettront d’améliorer les techniques de conservation de cette légumineuse », a-t-il justifié.

Dans ses explications, il a fait savoir qu’il a commencé à réfléchir, depuis son master, sur ce qu’il va apporter au monde rural. « Nous avons constaté que les paysans produisent, mais au niveau de la conservation, ces producteurs rencontrent des difficultés, parce qu’il ne suffit pas de produire ; il faut pouvoir conserver et profiter de ce que nous avons produit », a-t-il affirmé.

A l’image des Dr Inoussa Maïga (à gauche) et Dr Mahama Ouédraogo, tout le jury est satisfait des résultats des recherches de l’impétrant

Au regard des résultats obtenus ainsi que leurs interprétations, l’impétrant a formulé des recommandations. « Depuis le champ, il faut prendre les précautions qu’il faut pour éviter que les récoltes soient contaminées depuis la base », a-t-il indiqué.
Il a recommandé également de suivre et respecter les techniques post-récolte de façon adéquate, « c’est-à-dire sécher convenablement » le pois de terre. « Il faut aussi utiliser des structures de stockage qui vont empêcher la prolifération des moisissures ainsi que des insectes, qui peut-être ont pu se glisser au cours des activités post-récolte », a-t-il ajouté.

« Une sécurité sanitaire pour tous ceux qui consomment le voandzou »

Ce sujet a été bien accueilli par le jury. « C’est une thématique très intéressante, originale et pertinente adaptée au contexte actuel », a confié le Pr Aboubacar Ouattara, professeur titulaire de microbiologie et responsable du laboratoire de microbiologie et de biotechnologie microbienne de l’université Joseph Ki-Zerbo.
En tant que président du jury, il a noté que « l’impétrant a pu montrer que les pratiques post-récolte pour le voandzou sont assez bonnes parce que le taux d’aflatoxine retrouvé dans les graines de voandzou est inférieur aux normes édictées par l’OMS et par l’Union européenne. Ce qui fait qu’il y a une sécurité sanitaire pour tous ceux qui consomment le voandzou produit au Burkina ».

Avant d’arriver à ces résultats, « les travaux ont débuté timidement avec la collecte des échantillons sur toutes les trois zones agro-climatiques du Burkina Faso », a indiqué Dr Inoussa Maïga, microbiologiste et chercheur au laboratoire de microbiologie et de biotechnologie microbienne.

Selon le directeur de thèse, grâce aux bourses internationales que l’impétrant a obtenues, cela lui a permis d’effectuer des travaux beaucoup plus pointus dont les résultats ont été présentés au cours de cette soutenance.

Amidou Ouili, rentre dans le cercle des docteurs en sciences biologiques appliquées, option biotechnologies microbiennes

Consommer le voandzou en toute quiétude

Du côté de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) également les résultats de ces recherches sont bien accueillis. « C’est une satisfaction complète ! Les travaux du désormais Dr Amidou Ouili viennent apporter une contribution immense à nos recherches », a laissé entendre Dr Mahama Ouédraogo, directeur de recherche en génétique et en amélioration des plantes au CNRST (Centre national de la recherche scientifique et technologique, section INERA).
Plusieurs recherches ont été effectuées sur le Voandzou, à en croire Dr Ouédraogo. « Mais il restait une question de base : est-ce que les graines de Voandzou sont propres à la consommation, au regard de la menace des microtoxines ? Et c’est là qu’interviennent les travaux de Dr Ouili », a-t-il précisé.

« Les résultats des travaux disent que nous pouvons consommer le voandzou en ville comme en campagne, en toute quiétude parce que les présences de microtoxine ou absence sont nettement inférieures aux normes internationales », résume Dr Mahama Ouédraogo.
Les résultats des travaux de recherche d’Amidou Ouili ont été jugés recevables par le jury, qui l’a trouvé digne de porter le titre de docteur en sciences biologiques appliquées avec mention très honorable.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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