:: Sciences spatiales : La maîtrise de l’espace, un impératif pour le (...)

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire depuis 2015. A cette situation s’ajoute les crises alimentaires, sanitaires à répétitions. Aussi engagé dans la communalisation intégrale depuis 2005, le développement des différentes localités tarde à venir. La maîtrise des ressources minières se pose aussi. En conséquence, un satellite en orbite pour un pays comme le Burkina Faso, lui permettra de solutionner ses différents maux. La conquête spatiale d’un pays, en s’appuyant sur ses experts, dans un cadre bien défini, apparaît aujourd’hui comme une nécessité stratégique de développement et de protection. L’Union africaine est en phase avec cette donne. C’est pourquoi elle a organisé la deuxième conférence internationale New Space Africa (nouvel espace pour l’Afrique) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 25 au 28 avril 2023.

Abidjan a été le point de convergence des pays africains pour la conquête spatiale. Les experts en sciences spatiales venus de plusieurs continents ont relevé que les technologies spatiales offrent « une formidable » plateforme pour améliorer le renforcement des capacités, la gestion des risques de catastrophe, la surveillance météorologique et climatique, la connectivité avec les zones reculées, la sécurité du territoire, des éléments qui sont essentiels au développement socio-économique durable.

A travers le programme spatial initié en 2019 par le géophysicien le Pr Frédéric Ouattara, le Burkina Faso est dans cette dynamique. Dans cette optique, un nano satellite a été construit par le Professeur et son équipe, au Burkina Faso. « BurkinaSat-1, à vocation scientifique, vise à observer les terres. Il permettra aux agriculteurs d’adapter leurs pratiques aux conditions climatiques changeantes et aux pasteurs nomades d’optimiser les points d’eau pendant la transhumance », explique le Pr Ouattara.

La création d’une agence spatiale au Burkina Faso, permettra de définir les différents programmes spatiaux en fonction de nos priorités comme la lutte contre l’insécurité ; l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire ; l’exploitation minière ; la surveillance du territoire en général.

L’industrie spatiale au niveau mondial est en profonde mutation. Pour ce faire il faut associer les experts du domaine aux rencontres pour mieux orienter le politique. A l’image du Rwanda, de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, comme nous l’avions compris à la conférence Newspace d’Abidjan, la volonté politique est nécessaire pour la création d’une agence spatiale et pour le lancement des satellites. Maitriser son espace est aujourd’hui crucial, tant pour des enjeux de développement économique que ceux de la sécurisation du territoire. C’est aussi une question de souveraineté nationale.

Les organisateurs ont honoré le Pr Frédéric Ouattara, invité en expert des sciences spatiales à Abidjan

Pr Frédéric Ouattara, expert des sciences spatiales

L’Union Africaine a invité le Pr Frédéric Ouattara, à Abidjan, pour son expertise. « Nous sommes venus pour montrer aux collaborateurs Africains comme ceux d’ailleurs ce que nous savons faire, ce que nous sommes en train de faire et aussi notre vision. Il y a eu des échanges de données, une future collaboration dans le domaine des sciences spatiales. Chacun connait maintenant les compétences de l’autre en Afrique. Ce qui nous permettra de mieux nous mettre ensemble, dans le domaine des sciences spatiales, pour être plus forts » a déclaré Pr Ouattara à l’issue de la rencontre.

Au-delà des panels est des rencontres de haut niveau qu’il a animé, l’ancien président de l’Université Norbert Zongo a échangé avec des Burkinabè de la diaspora spatiale, pour une implication dans la mise en œuvre du programme spatial au Burkina Faso.

L’initiateur du programme spatial du Burkina Faso a aussi rencontré des constructeurs de satellites, les fournisseurs de logiciel pour le traitement des données, des partenaires lanceurs de satellites. Ces derniers ont promis d’accompagner notre pays pour le lancement de son cube-sat, aussi, pour les programmes à venir.

Au plan de la formation des compétences, il a pris contact avec des formateurs en ligne. « Nous allons amener des étudiants à s’inscrire pour ces formations à distances pour le traitement des images satellitaires et pour des certificats dans ce domaine » a-t-il promis.

Au plan de la collaboration, le Pr Frédéric Ouattara a eu un entretien avec le Dr Maram Kaire, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales et avec les docteurs Arsène Kobea, Vafi Doumbia, tous des enseignants et des cadres au ministère de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire pour une synergie d’action en Afrique de l’Ouest francophone.

Le Burkina Faso a déjà une voix qui compte dans le concert des sciences spatiales. Mieux, le nano satellite a été fabriqué par nos compétences locales. C’est un fait majeur salué à la conférence Newspace Africa. Experts et décideurs doivent regarder dans la même direction pour l’honneur du Faso.

Simon Céphas BAMOUNI
Communicateur pour le Projet BurkinaSat1
cephas.bmouni@gmail.com
De retour d’Abidjan

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