:: Place des femmes dans le domaine de la science : Les femmes ont besoin de (...)

La femme doit se battre comme une ‘’guerrière ‘’ pour mériter sa place et conserver ses acquis. La femme est à l’image de la personne qui travaille, qui bouge, qui s’investit au quotidien pour l’épanouissement de sa famille, voire la société.

Des articles sur le leadership des femmes tentent de comprendre les différences existants entre les hommes et les femmes occupant des postes à haute responsabilité. Cependant, les recherches concluant à une différence de genre expliquent leurs résultats par la théorie du rôle social et des stéréotypes de genre : autrement dit, les femmes agiraient en fonction de ce qu’elles imaginent que leur entourage attend d’elles.

Alors que les recherches concluant en une égalité entre hommes et femmes expliquent leurs résultats par le processus de socialisation : les femmes, qui empruntent le même parcours que les hommes, seraient amenées à abandonner leurs spécificités féminines pour se conformer aux comportements des hommes ou à des contraintes sociales. Cette absence de consensus laisse croire que bien des aspects concernant le parcours des femmes leaders demeurent encore très obscurs.

L’objectif de cet article est de contribuer à réorienter le regard sur la place de la femme par rapport aux sciences, technologies et ingénierie et surtout d’encourager les jeunes filles et femmes à être des leaders de demain pour mériter leur place dans le domaine dont il est question. Soulignons que le but ultime n’est pas de privilégier les femmes, mais de contribuer modestement à une réflexion générale, qui est celle de la rareté des femmes dans le domaine de la science et surtout à des postes de hautes responsabilités.

En effet, éclairer le parcours de ces femmes leaders dans la science, c’est contribuer à la compréhension des freins et des accélérateurs quant aux carrières des femmes. Il faut en effet le rappeler, que les femmes restent rarement au sommet. Malgré un taux de réussite probablement supérieur au baccalauréat, et le fait qu’elles soient autant diplômées que les hommes, les femmes éprouvent souvent des difficultés à accéder aux postes à responsabilité surtout dans le domaine de la science. Les difficultés que rencontrent les femmes dans l’accès aux postes à responsabilité sont encore très complexes (l’existence de discriminations et surtout de différences genrées d’offre de travail…). Le chemin est encore bien long et plein d’obstacles.

Partout dans le monde, les femmes sont de plus en plus qualifiées. Elles étudient et exercent dans des professions qui ont été longtemps prétendues réservées aux hommes. Les études et professions ne sont pas propres à un seul sexe, car celles-ci changent constamment de ‘’sexe’’ et ce, en fonction d’un certain nombre de paramètres. Cependant, la féminisation de l’encadrement et des fonctions hautement qualifiées a souvent suivi un rythme lent dans la plupart des pays.

Notons que la majorité des femmes continuent à occuper des positions inférieures à celles des hommes, même quelque fois, à compétence égale. En outre, l’hégémonie, voir le Leadership masculin perdure à presque tous les niveaux, même si actuellement les statistiques montrent que les filles et femmes sont majoritairement les meilleurs dans le cursus scolaire. Nous devons de ce fait encourager les filles à s’intéresser à la Science au-delà de leur cursus scolaire et universitaire.

La domination masculine se manifeste particulièrement en mathématiques, en physique, dans la recherche fondamentale comme dans le monde des applications industrielles et de l’ingénierie. Cette mise à l’écart de certaines femmes de sciences pouvant jouer un rôle déterminant dans la profession est injuste, et les marginaliser est dommageable pour elles et surtout pour nos sociétés qui se privent de leurs compétences. En effet il est nécessaire, de clarifier et améliorer la représentativité des femmes dans les sciences et techniques, ingénierie et l’accès des filles/femmes aux études et carrières scientifiques et techniques et la réalisation d’une plus grande égalité des rapports entre hommes et femmes dans l’ensemble de la société sans pour autant favoriser la femme par rapport à l’homme. Les femmes battantes n’en veulent pas d’une condescendance de la société. Elles veulent juste être considérées dans toute leur dimension humaine [1].

De nos jours, on constate une très faible représentation des femmes dans la science (la proportion de femmes scientifiques est de seulement 29,3% dans le Monde et un peu plus élevé en Afrique subsaharienne 31,8%), et ce depuis toujours [1]. Quelles sont donc les inégalités de genre dans la science et quelles sont les actions que nous pouvons mettre en œuvre pour les révéler afin de les corriger ?
Les femmes sont aussi intelligentes, aussi parfaites et aussi capables que les hommes. Mais cela ne peut être établi qu’en refusant les préjugés sur les femmes car ‘’l’esprit n’a pas de sexe’’ (Simone de Beauvoir) et aussi la science n’a pas de sexe, la science n’a pas de race [1]

Nous devons donc lutter contre tous les stéréotypes liés au genre en amont en insistant sur la sensibilisation et par des politiques éducatives plus ambitieuses et réalistes et, en aval en améliorant le fonctionnement des instances de recrutement, de promotion et de valorisation par la correction des tords séculaires dont les femmes en sont et restent longtemps les victimes négligées voire oubliées .
Les inégalités entre les hommes et les femmes dans les sciences ne datent pas d’hier. Cependant la place des femmes dans les sciences a beaucoup évolué : de nombreuses femmes ont marqué l’histoire en contribuant à de grandes avancées scientifiques. Marie Curie, scientifique d’origine polonaise a obtenu un prix Nobel pour ses travaux en chimie en 1911. C’était une pionnière de la recherche sur la radioactivité. Mae C. J. a été la première femme astronaute afro-américaine. "Il y a également Rosaland Franklin, une biologiste moléculaire qui a fait de grandes découvertes sur l’ADN, notamment sur sa structure à deux hélices" [2]. Cependant, ‘’elle n’a jamais été créditée pour sa découverte, car spoliée par Watson, Crick et Wilkins, elle ne fera pas partie des nobélisés’’.

De nos jours, les inégalités concernant les femmes dans les sciences sont encore manifestes. Elles ont toujours du mal à trouver leur place dans le domaine scientifique et cela due à plusieurs facteurs. Généralement dans les filières scientifiques, elles sont sous-représentées même si l’on observe que dans des premières années de l’université, plus de femmes inscrites, réussissent facilement et ne craignent pas la compétition. Bien que l’on puisse observer certaines hausses de l’effectif des femmes dans ces formations, on peut se demander pourquoi elles sont si peu représentées au sein de ces formations. Est-ce dû aux nombreux stéréotypes transmis dès l’enfance ? En effet, les compétences et les qualités ne sont pas souvent valorisées de la même manière selon que l’on soit une fille ou un garçon. Cela induit que les filles ont plus de difficultés à choisir des filières scientifiques qui sont plus caractérisées comme “masculines”[2]. Aussi, la représentativité des femmes en tant qu’enseignantes dans ces domaines est aussi faible, ce qui n’encourage pas les filles à aller dans un secteur où elles ne seront que très peu mises en avant.

Certaines études, sur des inégalités, confirment que les femmes sont présentées mais elles le sont dans une moindre proportion que les hommes, qui dominent. Globalement, les femmes sont plus présentes dans les domaines scientifiques liés aux soins de santé comme la médecine alors que les hommes le sont plutôt dans les domaines de l’industrie, les mathématiques ou encore la physique.

On note certains préjugés, sur les inégalités défavorables aux femmes comme le fait de leur entrée tardive sur le marché du travail. D’autres, peu nombreux, soutiennent que ces inégalités sont visibles et estiment que les systèmes de recrutement sont plus favorables aux profils des hommes et donc discriminants. Enfin, certains hommes nient le problème et disent même que les mesures prônées portent préjudice aux hommes [2]. Plusieurs solutions sont nécessaires pour réduire les inégalités, notamment une sensibilisation et une éducation permettant de donner l’envie aux jeunes filles de s’orienter vers les sciences et aussi un accompagnement pour les femmes afin de lutter contre leur autocensure. Cependant les femmes doivent, elles aussi, se battre pour atteindre leurs objectifs ; en effet elles peuvent toutes choisir leur filière, mais réussir ne dépend encore que d’elles.

La physicienne Donna Strickland a été la troisième femme en 116 ans à remporter un prix Nobel en physique (2 octobre 2018), cela prouve que les femmes peuvent réussir même si elles sont peu représentées par rapport aux hommes, et aussi qu’elles subissent encore et toujours des inégalités dans ce secteur ou encore qu’elles doivent davantage se battre et toujours se battre pour mériter et occuper leur place. Si les femmes ne progressent pas dans leur carrière scientifique , ce n’est peut-être pas tant qu’elles font l’objet de discriminations avérées, mais plutôt parce que les règles implicites de fonctionnement des entreprises sont le reflet de mode de fonctionnement masculin [1].

Notons que ‘’Si on ne vous donne pas une place à la table, apportez-y une chaise pliante, c’est-à-dire que la femme doit toujours se faire une place et se battre pour la garder. L’idée n’est donc pas de favoriser la femme, mais qu’elle occupe la place qu’elle mérite. Les femmes battantes n’en veulent pas d’une telle condescendance de la société. Les femmes veulent juste être considérées dans toute leur dimension humaine. Définitivement, les femmes doivent se retrousser les manches, aussi haut que les hommes le font, peut-être même plus. C’est par leurs compétences professionnelles qu’elles s’imposeront et gagneront le respect de leurs homologues et collaborateurs [1].

Il est de notoriété que les disparités existent partout, même dans la science. Les sciences sont divisées en sciences humaines et sociales (psychologie, sociologie, histoire, philosophie etc.) d’une part et les sciences exactes d’autre part (mathématiques, physique, biologie etc.). Cependant notons que les femmes sont bien plus présentes dans le domaine des sciences humaines et sociales que dans les sciences et techniques. "Il n’y a pas plus de 20% de femmes au sein des sciences et techniques" et la situation ne semble pas s’améliorer[2]. En effet, depuis des dizaines d’années nous avons le même constat de la faible représentativité de la femme malgré l’effort de nos dirigeants. Ainsi, au Burkina Faso, l’État, conscient que les filles sont frappées de nombreuses inégalités et contraintes socio-culturelles, a mis en place, et ce, depuis 2013, des mesures telle la réservation d’un contingent de trois cents (300)bourses qui leur sont dédiées et qui étaient attribuées pour des études de cycle licence[3].

Dans la même dynamique, le contingent spécial ‘’filles’’ a été élargi, en plus du cycle licence, aux cycles master et doctorat. L’âge limite pour postuler aux bourses de doctorat a également été revu à la hausse pour tenir compte des retards académiques dans certaines Unités de Formation et de Recherche et tenir compte de la problématique de la maternité chez les femmes.

Un autre constat bien réel s’impose : plus le cadre des sciences est théorique (recherche, mathématiques), moins il y a de femmes [2]. De plus, il y a le paradoxe suivant au Burkina Faso : de nos jours, les filles sont autant diplômées que les garçons et sont souvent meilleures qu’eux. Cependant, elles obtiennent peu de postes à grandes responsabilités et si c’est le cas, elles mettent plus de temps à les obtenir que les hommes ou elles refusent certains postes de responsabilité par peur de ne pas être à la hauteur... Il est prouvé que les femmes réussissent mieux, mais s’arrêtent plus vite à cause du phénomène de l’autocensure. Effectivement, se battre pour sa place demande beaucoup d’énergie sans être sûre du résultat, et passer un certain laps de temps, elles n’ont plus la motivation.

Toutefois, notons que les femmes scientifiques nous mènent vers un monde plus sûr, risquant souvent leur vie, car elles constituent 70% des travailleuses de la santé et des soins sociaux. Et pourtant, elles demeurent sous-représentées dans les prises de décisions et le leadership, car elles ne constituent que 30 % des leaders dans le secteur mondial de la santé.

Des barrières systémiques, des préjugés liés au genre, des discriminations et des stéréotypes de genre continuent d’empêcher les femmes de grimper l’échelle des carrières en science, limitant ainsi la diversité des innovateurs qui tentent de trouver des solutions aux défis les plus urgents. Pour trouver de meilleures solutions avantageuses pour toutes et tous, nous avons besoin davantage de femmes leaders dans les sciences.

Les décideurs doivent aider les femmes à revendiquer le leadership dans le domaine scientifique :

-  Sensibiliser les filles, femmes, les éducateurs et les parents au rejet des préjugés liés au genre car les femmes ont les mêmes atouts scientifiques que les hommes ;

-  Trouver, élever et récompenser les femmes et les filles dans les domaines des Sciences ;

-  Écouter l’expertise des femmes et avoir confiance en leurs recherches ;

-  Guider les femmes et les filles dans les sciences et les technologies, les encourager à viser plus haut ;

-  Améliorer la représentation et la participation des femmes scientifiques ;

-  Faire progresser l’analyse sexospécifique et la prise en compte du genre dans le domaine des sciences ;

-  Comprendre et faire tomber les barrières auxquelles se heurtent les femmes dans le domaine des sciences ;

Les femmes doivent s’affirmer et montrer leur leadership dans le domaine scientifique. Des constats ont été relevés souvent chez les femmes :

-  Les femmes diplômées sont encore une minorité donc encore plus faible dans le domaine scientifique ;

-  Les femmes scientifiques ont davantage tendance à travailler dans les sciences médicales ou sociales ;

-  La sous-représentation des femmes dans les carrières scientifiques est due à la nature des systèmes éducatifs, surtout à un niveau supérieur.

-  Les raisons économiques et culturelles expliquent les abandons en cours d’études, et même, durant leur carrière professionnelle ;

-  Peu de femmes chercheuses s’affirment dans des postes de responsabilité ;

-  Les femmes s’exposent à de nombreux obstacles d’ordre familial, économique, culturel et sociétal qui entravent leur carrière Scientifique.

Malgré le progrès et les nombreux résultats, des femmes continuent à s’exclure de certains domaines. En effet, l’idéologie qui colporte l’incapacité du sexe féminin à l’égard des aspects scientifiques est très forte. Des chercheurs, notamment Aristote et Tönnies, ont même tenté de démontrer que la raison serait plus du côté des hommes et l’émotion plus du côté des femmes [2]. Une telle vision des choses est très perceptible dans le subconscient des Hommes, où l’on considère que les filles ne peuvent pas étudier certaines matières scientifiques. En effet une carrière scientifique exige une réévaluation constante de nos convictions, la volonté d’apprendre en permanence, et d’être régulièrement remise en question par les équipes, par nos pairs et nos managers. La science est tout sauf un statu quo, elle conjugue passion et raison, les personnes et les faits pour réussir, donc pas de raison qu’elle soit spécifique aux hommes.

Femmes et Hommes, nous pouvons tous avoir des carrières scientifiques, Mais notre réussite dépend de notre performance, volonté de réussir et non de notre sexe. La sous-représentation des femmes dans la science résulte de facteurs multiples et de nature très différente. Un meilleur équilibre entre hommes et femmes dans une recherche scientifique ne pourra résulter que d’une action inscrite dans la durée et impliquant tous les acteurs concernés. Cela suppose une approche systématique et progressive.

Loin d’être féministe , mon combat est de de promouvoir un équilibre entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes et des hommes et ce, sur le principe fondamental que les femmes doivent se battre pour mériter ou avoir les mêmes droits et avantages que les hommes. Les femmes doivent toujours viser la perfection et surtout travailler dur pour faire décoller leur carrière scientifique. Nous devons savoir que chaque femme est capable de trouver sa place et de progresser dans les sciences. Les entreprises devraient envisager l’équilibre entre hommes et femmes dans la perspective du résultat final, et pas uniquement du point de vue des ressources financière : mettre chaque Homme (homme et femme) à la place qu’il mérite. Aussi nous devons nous assurer de l’implication des femmes méritantes et dynamiques dans les instances de prise de décision dans nos entreprises offrira des avantages certains : ainsi le rôle actuel de la femme ne doit pas se limiter seulement aux simples fonctions familiales, il doit s’élargir aux dimensions nationales, continentale et mondiale. Cependant rendons hommage, à la femme mère de l’humanité et à toutes ces femmes battantes qui ne ménagent aucun effort lorsqu’il est question de s’affirmer en tant que femme dans leurs foyers et dans leur vie professionnelle.

J’encourage nos gouvernements et le secteur privé à tout mettre en œuvre pour parvenir à une meilleure représentation des femmes méritantes aux postes à responsabilité, car nos centres de recherche, nos universités , nos entreprises et notre économie ont tous à y gagner. J’encourage les femmes pétries de talent scientifique à relever le défi et d’entrer massivement dans le domaine de la science et briguer les plus hautes fonctions.

Mon message aux femmes scientifiques : ne craignons pas de prendre des responsabilités, cela nous permettra d’avoir plus d’impact que la simple publication d’articles scientifiques. Même si nous ne sommes pas toutes ‘’Marie Curie’’, individuellement nous sommes capables de trouver notre place et de progresser dans la science.

Dr Bougouma Edith Christiane
PharmD., PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de la Science, Management
de la Qualité & Santé-Hygiène-Sécurité-Environnement,
Management Stratégique et Leadership)

1. Femme dans la recherche : Le règne de la discrimination et de l’autocensure

2. La place des femmes dans la recherche scientifique - Grenoble

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