Démocratiser la gouvernance au Burkina. C’est le pari tenu par Augustin LOADA et le CGD ; En prés d’une décennie d’existence, le défi est-il relevé ? Pas facile d’y répondre, affirme le Pr. Lui-même. Reste néanmoins que le travail réalisé est remarquable à plus d’un titre. Même si, en matière de psychologie citoyenne, le naturel revient souvent au galop.
Pour cette année 2006, le Centre pour la gouvernance démocratique met la pression. En portant l’accent sur le renforcement du civisme électoral et sur la question du genre, l’Institution entend s’affirmer encore plus dans le jeu politique, comme un acteur neutre « au service du « dialogue social ».
L’année 2005, a porté le Cgd au devant de l’actualité, mais elle a surtout été un moment d’intenses polémiques. Surtout avec les deux sondages réalisés par le Centre à la veille de l’élection présidentielle.
L e Cgd est-il habilité à réaliser des sondages ? Une question rendue encore plus délicate avec le débat sur l’article 37 de la constitution, et la possibilité ou non pour le Président COMPAORE d’être candidat.
Applaudit dans un premier temps (par l’opposition) pour sa métaphore de la « République du Boungawa », métaphore dans laquelle, le Pr. LOADA aurait démontré l’impossibilité pour le Président sortant de briguer à nouveau la magistrature suprême, il est fermement combattu, lorsqu’il affirme que le camp présidentiel a le droit avec lui.
L’intéressé lui, s’étonne de la fixation faite par la classe politique sur ces aspects somme toute partiels du travail de son Institution. Pour lui, les Burkinabè ont aussi eu l’occasion de s’exprimer sur des questions existentielles, et qui méritent d’être prises en compte dans le débat.
Juvénal Somé
Lefaso.net
