Actualités :: Lutte contre le terrorisme dans le Sahel : "La coopération militaire entre (...)

Dans la tribune ci-dessous, K.Isaac Ben Traoré, relève le succès ces derniers jours des opérations grâce à la coopération militaire entre les forces françaises et les forces armées burkinabè et nigériennes. L’appel du président nigérien à la mutualisation des actions dans la zone des trois Frontières contre l’hydre terroriste, semble selon lui avoir été entendu. Lisez plutôt.

Après Seytenga, les premiers effets de l’appel de Téra ?

La réarticulassion de l’opération Barkhane se poursuit : l’armée française a déjà remis plusieurs de ses bases aux forces armées maliennes, notamment celles de Kidal, Tessalit, Tombouctou, Gossi et Menaka.

Pour autant, la coopération militaire entre les forces françaises et les forces armées burkinabè et nigériennes a rarement été aussi fructueuse. En effet, les actions coordonnées des deux dernières semaines ont sérieusement fait vaciller l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) dans la région des trois frontières.

Dans la nuit du 11 au 12 juin 2022, soient trois jours après la terrible attaque de Seytenga, au Burkina, c’est le chef de l’Etat islamique au Grand Sahara pour l’Oudalan qui a été capturé à quelques kilomètres de la frontière avec le Niger. Après la neutralisation d’Adnan Walid Al-Sahraoui, l’EIGS se retrouve à nouveau décapité.

Le 14 juin, les partenaires de Barkhane ont pu neutraliser un groupe de plusieurs dizaines de terroristes, alors qu’ils passaient la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, grâce aux renseignements fournis par les forces armées nigériennes.

Dans un contexte où les attaques se multiplient depuis 2015 au Burkina Faso, cette coopération militaire entre les armées régionales et la force Barkhane est plus que jamais nécessaire pour éviter les massacres à répétitions. A l’opposé de cette stratégie, les autorités maliennes ont malheureusement prouvé que la sous-traitance des opérations de lutte contre le terrorisme à des compagnies militaires privées ne faisait qu’accélérer la spirale de la violence sans traiter le problème à sa source.

Après la catastrophe de Seytenga, il semble bien que l’« Appel de Téra », lancé par le président nigérien, Mohamed Bazoum, le jeudi 9 juin 2022 dans la région de Téra, zone des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger), se soit concrétisé dans les faits, ces dernières semaines. Le Chef de l’Etat de la République du Niger invitait donc à la mutualisation des actions contre l’hydre terroriste. Ce à quoi d’ailleurs, de nombreux citoyens de ces trois pays appellent de tous leurs vœux.

Pour le Président Bazoum : « Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin ».

L’actualité récente a prouvé que ce bouclier peut fonctionner, à condition que les Burkinabè, les Nigériens et les Français mutualisent leurs forces.

Les pays frappés par le terrorisme ont donc, fortement, besoin d’unir leurs forces, d’une part entre eux et, d’autre part entre eux et les partenaires du nord.

K. Isaac Ben Traoré, citoyen de l’espace sahélo-saharien

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