Actualités :: Certains agents municipaux exagèrent ....

La circulation routière dans "Simonville" (Ouagadougou) est et demeure un problème angoissant pour les autorités municipales et les citoyens de la ville.
En effet, il n’y a pas de jour où on n’entend pas les sirènes de la Brigade des Sapeurs Pompiers ; signe d’un accident dû à l’imprudence, à l’ignorance, à l’orgueil des citoyens (surtout des jeunes).

Pour combattre l’incivisme dû au non-respect du code de la route, plusieurs moyens ont été mis en place. panneaux de signalisation, feux tricolores, présence de policiers municipaux aux carrefours etc. ..tout cela pour réduire le nombre d’accidents occasionnant des blessures graves et parfois mortelles (dans de nombreuses familles).

Si l’utilité de la police (surtout municipale) doit être reconnue par tous, il nous est cependant donné de constater que très souvent, certains agents municipaux exagèrent par un comportement antisocial, sur une population qui ne demande qu’à être protégée. Qui ne souhaiterait pas vivre dans une ville paisible ou la courtoisie, la modestie et parfois la fermeté des agents de police sont des règles bienfaisantes pour la communauté ? Qui peut ignorer qu’il faut respecter les hommes en tenue à cause de l’idéal qu’ils représentent ? En retour, les hommes de la loi doivent savoir qu’avant de sévir, il faut être sûr qu’une faute est bien commise !

Malheureusement, beaucoup de cyclomotoristes, d’automobilistes sont souvent victimes, de l’arbitraire de « certaines brebis galeuses » qui déshonorent le corps auquel ils appartiennent, car ils se sont glissés dans la police soit par désœuvrement, soit par la complaisance de certains responsables et il en résulte une dépréciation professionnelle de la fonction noble du policier.

Que dire de ce policier fougueux, zélé qui retire : la carte grise, le permis de conduire, la visite technique, l’assurance du véhicule de ce conducteur, tout simplement parce qu’il a emprunté le sens contraire de l’autoroute menant à Ouaga 2000, sur orientation de ses collègues se trouvant au carrefour de la Patte d’Oie (reprise de la circulation, suite à un embouteillage après le passage d’un cortège présidentiel). Heureusement que le Commissaire du Commissariat central, homme juste a reconnu le mauvais comportement de l’agent de police et qui après avoir présenté ses excuses à l’automobiliste, lui a remis les quatre pièces du véhicule.

J’ai honte quand je vois des policiers municipaux bondir (comme le chat bondit sur sa proie) sur un cyclomotoriste parce qu’il a commis une faute de code de la route. J’ai honte de voir en pleine rue des empoignades entre policiers et citadins, surtout quand ces derniers n’ont commis aucune infraction.

J’ai honte de voir que ceux qui sont chargés de faire respecter les règles de bonne conduite sur les routes se cachent derrières les arbres ou se mettent dans les recoins avec le souhait ardent de voir un usager de la route brûler le feu tricolore (la présence du gendarme ramène la sagesse).

J’ai honte de voir embarquer chaque jour des dizaines de mobylettes, de vélos sur les véhicules de la mairie pour le commissariat de la police municipale où il faut faire la queue sous le soleil ardent pour retirer sa monture !

La police municipale n’a-t-elle pas d’autres rôles à joueur ? Ne peut-elle pas assayer de sensibiliser , d’éduquer les usagers de la route (surtout les jeunes qui ne savent pas ce que c’est que le code de la route), avant de punir ?

Il est bon que la police municipale soit ferme par tempérament et flexible par réflexion. Il faut montrer à la population que la police municipale n’est pas venue pour traumatiser, mais pour protéger , prévenir et éduquer les citoyens afin qu’ils soient respectueux des lois communales, car personne ne souhaite vivre dans l’anarchie, dans l’insécurité et dans la peur à la vue d’un agent de la police municipale !

Je souhaite que l’autorité municipale de la ville de Ouagadougou, mette l’accent sur la sensibilisation et non sur la réprimande, même si cette dernière procure des recettes, car la vie du citoyen n’a pas de prix.

Des spots d’éducation civique par les médias (station de radio) à l’adresse du public fera plus de bien à cette population à majorité analphabète, car comme le dit Victoir Hugo "une école de plus signifie une prison de moins".

Cette éducation "comment être un bon citoyen" si elle est bien conduite, réduira les nombreuses infractions et fera de Ouagadougou une ville où les policiers n’auront plus comme premier acte pénaliser...

Concernant la sensibilisation par les différentes radios, je suis persuadé que les différents responsables de ces stations n’hésiteront pas à accorder quelques minutes pour un service aussi noble.

Dans l’espoir que mon point de vue sera compris, je formule le vœu de voir les utilisateurs de nos routes à un changement de comportement, et à la police, d’être à l’écoute des usages des artères de la ville par une conduite responsable, en respectant le Ouagalais même s’il est en infraction réelle.

C’est de cette façon que la police municipale sera appréciée et sera efficace dans l’exercice d’un métier qui demande douceur, modestie, patience et parfois rigueur.

Tambi KABORE,Assistant de Santé retraité
01 BP 1597 Ouagadougou 01 Tél : 50 34 28 92
N° CIB n° 835219 du 21/02/02 CCP Ouagadougou

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