Actualités :: Nationale 1 et 13 : Retraite forcée pour un coupeur de route

Néya Amado alias Nikièma Elie ne mènera plus la vie dure aux usagers des Routes nationales (RN) 1 et 13 et pour cause : depuis la nuit du mercredi 29 décembre 2004 il a été mis aux arrêts par la gendarmerie de Koudougou alors qu’il était en pleine opération. Opération qui a coûté la vie à un automobiliste.

Les RN 1 et 13 (axes Ouaga-Bobo et Koudougou-Sabou) constituaient la zone de prédilection du sieur Néya Amado alias Nikièma Elie.

Sa stratégie était simple et toujours la même : barrer la voie avec du bois et des feuilles pour contraindre les automobilistes à s’arrêter, puis sortir des fourrées pistolet en main, cagoule sur le visage et ceinturon militaire aux reins pour réclamer 150 000 F en donnant l’impression que des complices sont restés cachés, prêts à intervenir à la moindre résistance.

Il écumait ainsi la zone, installant la psychose et donnant l’impression de l’existence d’une multitude de bande.

Dans la nuit du mercredi 29 décembre, il mit son dispositif en place sur la RN1 entre les villages d’Ipendo et de Godé à quelques encablures de Sabou : arrive un semi-remorque qui s’immobilisa. Néya Amado sortit de sa cachette et somma le chauffeur de lui donner l’argent.

Celui-ci le renvoya vers son apprenti. Les deux profitèrent d’un moment de flottement pour lui sauter dessus. Une lutte s’engagea. Arrive une seconde semi-remorque.

Les deux occupants vinrent prêter main-forte à leurs compères pour maîtriser le délinquant. Selon des témoignages, un coup de feu partit durant la lutte. Un troisième véhicule arriva sur les lieux. Il s’agissait d’un car TCV muni d’éléments de sécurité.

Ceux-ci tirèrent des coups de feu et se dégagèrent du traquenard. Dans la confusion et la panique le groupe en lutte se dispersa. Chacun ne sachant pas s’il avait à faire à des bandits ou à des forces de l’ordre.

Les victimes replièrent à Sabou et alertèrent la gendarmerie, qui répercuta l’information à leur base à Koudougou.

Des éléments furent immédiatement dépêchés sur les lieux et la zone fut circonscrite. La gendarmerie réussira à mettre la main sur le coupeur de route, qui, blessé, s’était rendu au dispensaire de Godé pour se faire soigner en se faisant passer pour une victime d’agression.

Selon des informations que nous avons eues auprès de la gendarmerie de Koudougou, la perquisition du domicile du délinquant, situé au secteur 6 de Koudougou, a permis de retrouver un portable de marque Nokia, fruit d’une précédente attaque.

Le propriétaire, qui fut localisé à Kaya et contacté, révélera qu’il a été détroussé lors d’un braquage sur la RN 1 à bord d’un camion qui les ramenait de Bobo à Kaya. L’enquête de la gendarmerie a révélé que le sieur Néya Amado n’est pas à son coup d’essai : le 11 novembre 2004 il a été surpris par la gendarmerie, informée du coup, alors qu’il opérait sur l’axe Sabou-Koudougou à Kougsin. Le 20 décembre, sur le même axe et avec les mêmes méthodes, il tendit une embuscade qui lui rapporta 19 500F. Le même jour une autre embuscade lui rapporte le portable Nokia plus 5 000 F sur la RN1 à 10 km de Sabou.

Le 29 décembre fut sa dernière opération. Depuis, Néya Amado alias Nikièma Elie est entre les mains de la Brigade de recherches de la gendarmerie de Koudougou et attend que justice lui soit appliquée.

Il répondra aussi du meurtre du chauffeur de la deuxième semi-remorque, retrouvé mort le lendemain, la tête fracassée par un objet contondant. La victime répondait du nom de Zoromé Issaka.

L’arme qu’utilisait le malfrat est un pistolet de fabrication artisanale, calibre 12, désormais détenue par la gendarmerie de Koudougou. C’est le deuxième coupeur de route que celle-ci a appréhendé en l’espace d’un mois. C’est dire que les pandores de Koudougou ne dorment pas, eux qui demandent néanmoins la collaboration de la population afin d’être davantage efficaces.

Pour le moment, Néya Amado est en retraite forcée et c’est tant mieux pour la quiétude des honnêtes citoyens.

Cyrille Zoma
L’Observateur

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