Actualités :: Procès bastonnade à la manifestation du Balai citoyen : « Nous regrettons tous (...)

Le tribunal de grande instance de Ouaga I a, ce mercredi 9 novembre 2022, rendu sa décision au premier degré dans l’affaire dite de bastonnade à la manifestation du Balai citoyen (mardi, 6 septembre 2022), suite à l’arrestation d’un de ses membres.

Les cinq militants du mouvement « Sauvons le Burkina » mis en cause ont été interpellés quelques jours et déposés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, suite à une enquête diligentée par le Procureur du Faso. Ils sont poursuivis pour « participation à une manifestation illicite, participation à une rixe et coups et blessures volontaires ».

Au délibéré, le tribunal a relaxé tous les prévenus concernant l’infraction de rixe. Il a cependant, pour les autres infractions, condamné Bitiou Séni à deux mois fermes et dix mois de sursis ; Souleymane Zongo et Mohamed Compaoré à 18 mois dont 12 mois fermes ; Abdoul Aziz Traoré à 12 mois, dont six mois fermes ; Kadidia Ganamé à 12 mois et un million, le tout assorti de sursis.

Le leader de la société civile, Massourou Guiro, la victime de cette violence, a été débouté de sa demande de constitution de partie civile pour avoir participé à une manifestation illégale. Il ne recevra donc pas le franc symbolique demandé.

Pour ses avocats, cela n’a pas d’enjeu, ce d’autant que M. Guiro n’était pas dans un élan de demander quoi que ce soit aux prévenus. « Le client a supporté les frais. Il a également été débouté sur les frais d’avocat ; c’est la conséquence du rejet de constitution de partie civile. Donc, il n’y a pas trop d’enjeu pour nous », apprécie l’avocat de la partie civile, Me Hermann Sankara, du cabinet Sankara.

« Nous avons eu gain de cause. En tant que partie civile, on ne pouvait pas demander mieux, parce que c’est le procureur qui a poursuivi (partie poursuivante principale) », exprime Me Sankara.

Les parties disposent de 15 jours pour interjeter appel. Mais la partie civile, elle, et sous réserve de la décision de Massourou Guiro, ne voit pas d’opportunité d’interjeter appel.

C’est aussi ce qui ressort des propos de Massourou Guiro, joint au téléphone quelques heures après le verdict. Il s’est voulu conciliant et compatissant envers ses ‘’frères’’ condamnés. A la question donc de savoir s’il est satisfait du verdict, Massourou Guiro confie : « satisfait…, c’est trop dire, parce que ce sont nos frères qui ont été condamnés. Nous regrettons tous l’acte qui s’est passé entre nous. Nous sommes tous des Burkinabè, nous devons tous faire face à une situation qui nous est imposée aujourd’hui par les ennemis de notre pays (l’insécurité : ndlr). C’est cela qui devait vraiment être notre préoccupation. Ce qui est arrivé est donc une situation que je regrette vraiment. Je n’ai pas voulu que ce soit ainsi et eux aussi n’ont pas voulu que ce soit ainsi. Mais, n’oubliez pas aussi que c’est le procureur qui s’est saisi du dossier. Donc, en tant que victime, moi-même j’avais des problèmes. Il fallait me défendre, c’est pourquoi j’étais en ce lieu. Je prie donc Dieu et demande la clémence de la justice pour que dans les jours à venir, quelque chose puisse être faite pour eux (en faveur des condamnés : ndlr ».

O.L
Lefaso.net

Fièvre typhoïde : Les bonnes règles pour échapper à (...)
Hadj 2008 : 274 candidats ouvrent le vol
Genre dans les politiques de développement : Les femmes (...)
Unité de l’Afrique : Des rois, sultans, princes, chefs (...)
Situation de l’éducation dans les Hauts-Bassins : Guéna (...)
PROJET DU NOUVEAU GRAND OUAGA : QUE FAUT-IL EN ATTENDRE (...)
Promotion de la santé maternelle : Les musulmans jouent (...)
Mois de la solidarité : Une nuit de dignité pour les (...)
VIEIL HOMME DECAPITE A DAROU : Le présumé assassin et son (...)
Lutte contre le grand banditisme : Les CB montent la (...)
COMMUNAUTE MUSULMANE : La section de Pouytenga (...)
UNIVERSITE DE KOUDOUGOU : Les étudiants réclament de (...)
Recrudescence des cas de paludisme : Le Ministère de la (...)
INSECURITE A OUAGA : Les gendarmes arrêtent un mécanicien (...)
Volontariat au Burkina Faso : 40 jeunes formés avant (...)
Vu et entendu à l’audience : 12 mois fermes, 71 250 (...)
Soutenance de thèse de Doctorat : Les plaies périnéales (...)
Bagarre au maquis “Ecran 21” : Un videur poignardé à (...)
Parenté à plaisanterie : Une rue pour valoriser une (...)
Forces armées nationales : L’heure au professionnalisme (...)
"Nouvelles mesures" sur l’assurance et la visite (...)

Pages : 0 | ... | 32130 | 32151 | 32172 | 32193 | 32214 | 32235 | 32256 | 32277 | 32298 | ... | 36708


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés