La brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou a mis aux arrêts, dans la nuit du 18 au 19 octobre dernier, un coupeur de route du nom de Issaka Ouédraogo, mécanicien de profession.
La délinquance et la criminalité, qui sévissent au Burkina, sont une plaie qui met à mal la sécurité des citoyens. Pour endiguer ce fléau, une lutte contre le grand banditisme a été enclenchée par les forces de sécurité. Et cela porte fruit. La preuve, le mercredi 5 octobre dernier, la Brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou a présenté à la presse un braqueur du nom de Issaka Ouédraogo.
Il a été arrêté dans la nuit du 18 au 19 octobre dernier, précisément dans les environs de minuit dans un bar maquis. Agé de 27 ans et résidant au secteur 24, il exerçait le métier de mécanicien au carrefour de la route Ouaga- Fada , Ouaga - Kaya ; précisément entre le barrage n°3 et le parc Bangre-Weogo. C’est dans ces lieux boisés, réputés criminogènes par les services de la police et de la gendarmerie de Ouagadougou que le sieur Issaka Ouédraogo braquait les usagers sur lesdits axes. Mais comment les limiers du capitaine Mamadou Boukouma, commandant de compagnie de Ouagadougou et de l’adjudant chef Rovisse Ilboudo de la Brigade de recherches s’en sont pris pour mettre le grappin sur ce délinquant, longtemps dénoncé par les citoyens mais jamais pris en flagrant délit ?
Selon l’exposé des faits, donné par l’adjudant chef Rovisse qui avait à ses côtés le capitaine Boukouma, c’est au regard des fréquentes agressions à main armée et des vols à l’arrachée dont sont victimes les usagers des axes Ouaga- Fada et Ouaga-Kaya de jour comme de nuit que la Brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou a décidé de mener des investigations. Ces enquêtes ont montré que les délinquants qui sévissent dans cette zone seraient les mécaniciens et jardiniers installés aux abords. Ainsi, grâce à la bonne collaboration des citoyens honnêtes, le délinquant a été arrêté.
Une perquisition effectuée chez lui a permis, selon l’adjudant Rovisse, de saisir un couteau baïonnette de l’armée, deux treillis et une carabine à air comprimé avec bretelles repeintes, pour lui donner une allure d’arme de guerre, une paire de rangers et un galon de lieutenant plein de l’armée de terre que le délinquant dit avoir ramassé au bord d’une route. Et quelle était la stratégie d’opération du sieur Issaka, mécanicien braqueur ?
De l’exposé des pandores, on retient que la stratégie du mécanicien braqueur était astucieux. En effet, pour marquer la psychologie de ses victimes afin de les amener à céder facilement, le délinquant se faisait passer pour un militaire avec une carte de recensement de militaires de l’arrondissement de Nongre-Massom qui porte sa photo en tenue militaire. Sur ladite carte, on peut lire son nom et prénom, l’identité de ses parents, etc.
Bien que le délinquant ne soit pas encore passé aux aveux, les preuves matérielles trouvées chez lui , l’usage de la tenue militaire et les dénonciations de citoyens font de lui un suspect très sérieux. "En vue de permettre des enquêtes plus fructueuses", le capitaine Boukouma et l’adjudant-chef Ilboudo ont invité les personnes qui seraient les victimes du sieur Issaka à se présenter dans un service de police ou de gendarmerie pour leurs déclarations ou auditions ou appeler le numéro vert 80 00 11 45 de la gendarmerie. Ils portent, par ailleurs, à la connaissance de la population, l’interdiction de la vente libre des carabines à air comprimé décidée par les autorités.
Par Welman GUINGANI (Collaborateur)
Le Pays
