Pour renforcer la solidarité entre les femmes ministres et parlementaires du Burkina Faso, le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires du Burkina Faso (REFAMP/BF) a organisé sa 2e assemblée générale, les 7 et 8 novembre 2008 à Ouagadougou.
Après une longue léthargie, la machine du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires du Burkina Faso (REFAMP/BF) se remet en marche.
Cette organisation réunissant les représentantes de deux des pouvoirs les plus influents, le législatif et l’exécutif a tenu sa 2e assemblée générale du 7 au 8 novembre 2008 à Ouagadougou sous le thème : "Rôle et place des femmes leaders dans le processus de renforcement de la démocratie au Burkina Faso".
Durant 48 heures d’échanges, les femmes leaders du Burkina ont plaidé pour la prise en compte du genre dans les politiques et programmes de développement. Comme quoi, les femmes ont longtemps été les grandes absentes des sphères du pouvoir. Et comme l’avait prédit Jean-Pierre Angremy, "le moment est peut-être venu de tenter un nouvel équilibre". Le REFAMP a pour mission principale d’impliquer les femmes ayant un pouvoir de décision et de contrôle dans la mise en œuvre effective des politiques et programmes de développement. L’une de ses missions est aussi de renforcer la collaboration entre l’exécutif et le législatif en vue de réduire l’écart entre les décisions politiques. Pour la secrétaire permanente du REFAMP, Zeneb Touré, le réseau, malgré son caractère informel a contribué à faire avancer la question du genre et de la promotion de la femme en Afrique.
Mais il se heurte à des obstacles tels la faible visibilité au niveau régional et sous-régional et surtout l’absence de siège engendrant un difficile fonctionnement du secrétariat permanent. Au cours des deux (2) jours de travaux, un nouveau bureau a été constitué avec à sa tête le ministre de la Promotion de la femme, Céline Yoda. Les statuts et règlements intérieurs du REFAMP/BF ont été revisités et adoptés. "Par notre prise de conscience des enjeux, par notre solidarité agissante, nous ferons de notre réseau, l’un des plus dynamiques du continent africain", a souligné le ministre Céline Yoda.
Elle a également invité les femmes leaders à s’engager avec détermination afin de jouer "leur rôle historique d’éclaireuses et de porte-parole des millions d’Africaines sans voix, qui ne peuvent pas participer aux différentes tribunes où l’on débat de leur sort". En sa qualité de nouvelle présidente du REFAMP/BF, le ministre Céline Yoda entend insuffler un nouveau dynamisme au REFAMP/BF, le relancer, et proposer un plan triennal d’activités pour réaliser ses idéaux.
Pour le représentant résident du Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP), André Mayouga, le FNUAP, principal partenaire du REFAMP renouvelle son engagement à toujours accompagner le réseau dans la mise en œuvre de ses activités. En rappel, c’est le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré qui a parrainé la 2e assemblée générale du REFAMP/BF.
Les temps sont alors venus pour les Africains de découvrir ce que les femmes pourraient apporter à la vie publique, au pouvoir politique.
Edwige T.B ZONGO (stagiaire)
Sidwaya
