Quatre hommes politiques burkinabè de l’opposition, Mes Hermann Yaméogo et Bénéwendé Stanislas Sankara ainsi que Issa Tiendrébéogo et Fidèle Hien avaient, dans la presse, publié une déclaration faisant état de menaces de mort qui pèseraient sur eux.
Une situation qui semble préoccuper le ministre de la Sécurité Djibrill Bassolet qui, à cet effet, a initié une rencontre le mercredi dernier avec les opposants concernés.
Ils sont nombreux, ceux qui voyaient en la déclaration des quatre leaders de l’opposition, un coup de pub médiatique qui pourrait leur être profitable en ces périodes de grands enjeux électoraux. Et pourtant ! Des menaces, il en existe vraiment. En effet, le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolet, l’a confirmé mercredi dernier.
"Nous avons, grâce à nos services de renseignement, reçu depuis un certain temps, des informations allant dans le sens de menaces qui pourraient peser sur des personnalités politiques burkinabè", a-t-il dit. De quoi rassurer Me Hermann Yaméogo qui a apprécié "le sérieux que le ministre Bassolet a accordé aux rumeurs".
Ce dernier a affirmé avoir déjà vécu l’amère expérience de l’insécurité qui pèse sur des leaders politiques de l’opposition, lorsque sa voiture a essuyé des tirs sur la route de Koudougou. Il a fait remarquer qu’il est temps que des mesures conséquentes soient prises pour garantir la sécurité des opposants.
Un appel que Djibrill Bassolet semble avoir entendu. En effet, il a confié à la presse que toutes les dispositions ont été prises pour qu’il n’arrive rien de grave aux premiers concernés.
Des dispositions que le ministre s’est gardé de dévoiler au public. Interrogé sur l’origine des menaces, le ministre de la Sécurité a évoqué des pistes extérieures au Burkina. Pour lui, l’Etat burkinabè n’a aucun intérêt à faire disparaître des opposants politiques. "Le Burkina n’a pas besoin de ça", a-t-il déclaré.
Par Aubin Oubé GUEBRE (Stagiaire)
Le Pays
