Actualités :: Victimes de vols répétitifs : Les enseignants de la CEB de Léna “marchent” sur (...)

Les enseignantes et enseignants de la circonscription d’éducation de base (CEB) de Léna, étaient « dans la rue » le vendredi 18 janvier 2013. Leur destination finale a été la marie, où ils ont remis une déclaration au maire, sur les nombreux cas de vols dont ils sont victimes.

Partis de l’inspection primaire, les enseignants ont traversé la cité en passant par la gare routière pour se retrouver devant la mairie, située à une quinzaine de minutes du trajet parcouru. Sans aucune forme de violence, ils ont rallié la mairie de façon sage où les attendaient les locataires des lieux. Une fois à destination, Séko Diarra, porte-parole du groupe, est allé dans un des bureaux. Quelques instants après, il en est ressorti accompagné d’un monsieur en tenue de sport et de trois jeunes. Le monsieur en tenue de sport, est Marcel Millogo, 1er adjoint au maire de la commune rurale de Léna. C’est donc lui qui a réceptionné la déclaration faite par les enseignants. Faite par Séko Diarra, la déclaration traduit la fermeté du corps enseignant de la commune.

« Depuis belle lurette, les écoles primaires et les logements de maîtres de votre commune, constituent une cible de prédilection des cas de vols. Sur les 18 écoles de la CEB, 12 et plusieurs logements d’enseignants ont été vidés de leurs contenus. Les cas les plus récents sont entre autres, Kouékouesso, où le directeur de l’école a été dépossédé de sa « moto Sanili » en 2012. Auparavant, le domicile d’un maître de la même école a été spolié le 31 décembre 2010. A Bodialédaga, ce sont 8 sacs d’engrais et un bœuf, qu’on a enlevés au détriment du directeur de l’école. A Koundimi, le directeur a perdu plusieurs de ses animaux.

A Toungouana, à Bodialédaga et récemment à Yabasso, ce sont les logements de quatre enseignantes qui ont été dépouillés, de 2012, à janvier 2013… « Monsieur le maire, de 2010 à 2013, période à laquelle le vol s’est intensifié dans votre commune, nous n’avons pas connaissance d’une arrestation quelconque suite aux cas de dénonciation… ». Considérant donc les cas de vols, et le silence coupable des autorités (selon les victimes), les enseignants ont décidé de faire un sit-in à la mairie de Léna, pour se faire entendre des plus hautes autorités.

Aussi, ont-ils exigé des décideurs administratifs, « L’ouverture d’une brigade de gendarmerie à Léna, d’une police de proximité, pour la recherche, l’arrestation et la poursuite des délinquants à l’origine des vols… Nous avons assez perdu, il ne reste plus que notre vie à perdre… », ont-ils interpellé. Le 1er adjoint au maire de la commune qui a reçu la déclaration, leur a donné l’assurance quant à sa remise à « qui de droit ». Il a également donné raison aux enseignants. « Le cas des vols nous concerne tous. C’est un phénomène qui, malheureusement dépasse la compétence de la commune. C’est pourquoi, nous allons faire une ampliation à nos supérieurs hiérarchiques… » s’est-il expliqué. Le Sit-in devant la mairie a duré toute la matinée.

Témoignage de Daouda Sabo, victime

« Je suis directeur de l’école primaire publique de Kouékouesso. Je suis arrivé en octobre 2011. Cinq mois après, ma moto “JC“ et mon “Lipiko“ ont été volés alors que j’avais bien fermé la moto à clé. J’ai suivi les traces ; arrivés dans les buissons, les voleurs ont forcé la moto avant d’aller vers le goudron. J’ai fait la déclaration à la police, à la gendarmerie…Jusque là, il n’y a pas d’écho. Mais je ne me suis pas découragé, j’ai continué à travailler comme si de rien n’était. Le vol a eu lieu le 3 mars 2012. Pendant que j’étais en train de reconstituer le capital pour m’acheter un engin, ils sont revenus détacher mes deux moutons et un bouc. Vraiment ce fut le comble de la désolation. Ce vol est aussi resté sans suite malgré ma plainte. Même si les voleurs viennent d’ailleurs, je pense que, des gens du village sont complices. Depuis ce deuxième vol, j’ai pris une décision. Car depuis que je travaille, c’est le seul poste où j’ai subi une perte aussi importante. Malgré tout, rien n’est fait. Si jamais, il se produite un troisième cas, je quitte mon poste pour aller chercher l’argent ailleurs pour combler la perte. Et je vais continuer de percevoir mon salaire d’enseignant et gare à celui qui va le faire “couper“. Car, je vais taillader la personne et je m’en fous de ce qui va m’arriver comme sanction. Je ne peux pas faire des prêts, payer du matériel et on me le vole sans être inquiété. Finalement mon travail ne me sert plus !“

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr )

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