Quatre ans fermes, c’est la peine infligée à Oumar, 22 ans, apprenti chauffeur et père d’un enfant. Oumar a été une fois condamné à 12 mois fermes pour des faits de vol. Il a été traduit en justice pour les mêmes faits le mardi dernier. Mais avant la réquisition, Madame le procureur a tenu à attirer l’attention des juges sur la gravité de l’acte commis par Oumar. Car dit-elle : « La ville de Bobo-Dioulasso vit dans une insécurité caractérisée depuis un certain temps ». Des gens se sont donnés le droit de perturber la quiétude des honnêtes citoyens.
Ces individus (voleurs) ont donc choisi leur loi et si rien n’est fait, les victimes choisiront également leur loi. Le ministère public a assuré qu’ils ont affaire à un délinquant criminel. Il va donc falloir tenir compte de toutes ces observations.
En effet, à entendre le prévenu, il procédait de manière professionnelle à ses opérations.
« Une fois dans des concessions, j’utilise un fer pour ouvrir les portes afin de pouvoir soustraire tous les objets qui m’intéressent », explique-t-il. Il justifiera plus tard son acte par la disparition de son père. « Je voulais aller assister aux funérailles de mon défunt père », dit-il. Le juge lui dira tout simplement de laisser reposer tranquillement l’âme de son père. Oumar sans gêne a demandé aux juges de le libérer, parce que convaincu qu’avec un tel comportement personne ne l’aiderait. Dans sa réquisition, le parquet a jugé l’acte très grave. Par l’usage d’arme et la commission de l’infraction dans la nuit. Pour 36 mois d’emprisonnement ferme requis, le tribunal l’a condamné à 48 mois fermes.
Rassemblés par Bassératou KINDO
L’Express du Faso
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