Actualités :: Révision du code : Pourquoi le groupe PDP/PS a boycotté

C’est tout juste pour expliquer le sens de notre boycott lors du vote de la révision du code électoral intervenu le 27 avril dernier à l’Assemblée nationale. Tel est l’essentiel de la conférence de presse du groupe parlemnetaire PDP/PS et apparenté (RDEB), donnée hier au siège du PDP/PS.

Dès l’ouverture de la saison parlementaire le 3 mars 2004, les députés de ce groupe avaient donné le ton en protestant contre l’inscription de la proposition de loi portant révision du code électoral à l’ordre du jour.

Lors des travaux en commission sur cette proposition, les élus du PDP/PS, devant le refus de leurs collègues Cdépistes, ont boycotté les réunions. Pour le groupe PDP/PS et apparenté, le code électoral datant de 2001 est le résultat d’un long processus de réformes politiques et institutionnelles, des réformes rendues nécessaires à la suite de la crise née du drame de Sapouy.

Du reste, ces députés affirment que les 4 initiateurs de cette proposition de loi savent bien que l’ancien code est le fruit d’un consensus. "Vouloir remettre en cause le code électoral et réinstaurer le touk-guili, c’est vouloir rompre le consensus, rompre les règles du jeu arrêtées d’un commun accord. C’est porter atteinte à la démocratie dans notre pays", a assené le président du groupe, le Dima de Boussouma, Salif Théodore Ouédraogo.

Pour lui, le CDP a déjà oublié les recommandations du collège de sages sur les élections. Aujourd’hui même, en principe l’opposition tient une conférence de presse sur le même sujet. Pourquoi le PDP/PS a-t-il devancé les choses ? "En réalité, dira le Dima de Boussouma, cette conférence de presse aurait dû se tenir le 27 avril à l’Assemblée, soit dans le hall de l’hémicycle, soit dans le bureau du président du groupe parlementaire.

C’est une conférence qui doit expliquer le pourquoi de notre absence au vote du 27 avril". Le PDP/PS va-t-il boycotter les prochaines échéances électorales ? Trop tôt pour répondre à cette question, nous a-t-on rétorqué. Invité à tirer les conséquences de cette politique de la chaise vide, les conférenciers diront qu’ils sont habitués à ce genre d’action du CDP, car la plupart des lois ont toujours été votées contre l’avis des députés de l’opposition.

"Quand le président de l’Assemblée nationale parle d’anti-démocratie, qui est anti-démocrate dans tout cela ?". "Ce vote est un assassinat de notre démocratie" , a lâché le député Sawadogo Datoussama Théodore. Le groupe PDP/PS et apparenté ne regrette pas son geste, car "on a beau débattre pendant 3 heures, on connait l’issue du vote". Et de conclure que "Si c’était à refaire, ils le referaient, car le CDP n’a pas à leur indiquer ce qu’ils doivent faire, seuls les mandants ont ce droit", parole de Sébastien Zabsonré.

Pour les députés du PDP/PS, avec l’ancien code, la fraude était amoindrie. Par ailleurs, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui interdit le boycott des travaux en commission, a été trangressé et pour cause "... à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle, et c’est quand c’est interdit qu’il y a désobéïssance".

Enfin le député Ram Ouédraogo, président du RDEB, a martelé en guise de conclusion de cette conférence : "Je m’en veux doublement, car ayant été un artisan de cette réconciliation ; je m’en veux d’avoir permis au monstre CDP et à son chef de rester au pouvoir... J’en veux à une seule personne, une sorte de prestidigitateur, comme tel autre boulanger, Blaise Compaoré, qui, au nom de la soif du pouvoir, a oublié... Quand c’était chaud, ses collaborateurs se cachaient... Comme apparemment le calme est revenu... Mais s’il y avait un problème demain au Burkina, nous ferions en sorte que les Burkinabè s’en sortent, mais pas ceux qui sont au pouvoir".

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga

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