- Djibrill Bassolé
Le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé a effectué, dans la matinée de vendredi 29 décembre 2006, une brève visite au commissariat central de Ouagadougou. Accompagné du directeur général de la police nationale, Thomas Dakouré, il est allé prendre le pouls de la reprise des services après les heurts des 20 et 21 décembre 2006.
Le commissariat central de Ouagadougou a vécu des pires moments dans la nuit du 20 au 21 décembre 2006. L’assaut lancé par les militaires contre les locaux a fortement endommagé guérides, portails et bâtiments, obligeant les agents à observer un arrêt momentané de travail. Après plusieurs rencontres entre les premiers responsables des forces de défense et de sécurité, les violons ont été accordés entre policiers et militaires. Et le mercredi 27 décembre 2006, les commissariats et autres services de police ont ouvert leur porte dans la capitale burkinabè.
Pour vérifier cette effectivité de la reprise du travail, le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé a effectué, vendredi 29 décembre 2006, une sortie au commissariat central. Il avait à ses côtés, le directeur général de la police nationale, Thomas Dakouré. Le chef du département en charge des forces de sécurité a eu un bref entretien avec la hiérarchie policière et leurs agents.
Rien n’a filtré de cette visite de Djibrill Bassolé dans les locaux du commissariat central.
Elle vise peut-être à relever le moral des policiers dont le lieu de service a subi de nombreux dégâts matériels. Les impacts de balles, les brûlures des obus restent visibles sur les portails, les murs et les fenêtres du commissariat central. Pire, les forces de sécurité ont perdu deux des leurs suite aux heurts des 20 et 21 décembre 2006. La visite de leur premier responsable s’avère nécessaire pour raviver l’ardeur des agents à offrir le service public à eux dévolu et à combattre l’insécurité.
Cette rencontre entre Djibrill Bassolé et les policiers vient rassurer les populations abandonnées aux affres des gangsters et des malfrats. En l’espace de quelques jours d’interruption de travail dans les commissariats, les vols à mains armées, les braquages sur les routes et les accidents de la circulation se sont multipliés.
Après la police municipale, la reprise des services de la police nationale à Ouagadougou vient apporter la quiétude dans une cité qui ne demande que « la sécurisation de ses habitants et des biens ». Bien que la hiérarchie policière se refuse à tout commentaire, l’optimisme s’installe peu à peu au sein de la police et des citoyens. Le commissariat central a repris du service au grand bonheur des populations de la capitale burkinabè, Ouagadougou.
Alban KINI
Sidwaya
