Une conférence de presse s’est tenue, le samedi 14 octobre 2006 à Ouagadougou, à l’initiative du Comité des organisations de jeunesse pour la démocratie et le développement -Afrique (CODDE) . Il s’agissait de présenter cette nouvelle structure associative aux hommes de médias.
Le Comité des organisations de jeunesse pour la démocratie et le développement (CODDE-Afrique), est une association laïque, à but non lucratif qui a été créée en septembre 2006. C’est un regroupement d’environ une trentaine de structures de jeunesse. L’idée de la création de cette nouvelle association est venue du constat de la situation que vit le continent africain,a précisé le coordonnateur du CODDE-Afrique, Théodore Ives Nassouri.
Il a relevé les différents foyers de tensions en Afrique notamment les crises au Darfour, en Côte d’Ivoire et la RD-Congo. Cette situation, ajoutée au drame de l’immigration clandestine vers l’Europe, interpelle les différents mouvements associatifs pour relever les grands défis du millénaire.
Au Burkina, selon M. Nassouri, le climat sociopolitique reste préoccupant. Avec 43,5% de la population vivant sous le seuil de la pauvreté et l’analphabétisme, l’intervention de l’Etat-providence s’avère plus qu’impérieuse. Face à cette situation, le CODDE-Afrique se donne pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’une meilleure éducation civique.
Il s’agit concrètement d’inciter la jeunesse à faire davantage usage de son droit constitutionnel de choisir ses dirigeants. A l’évidence, il y a un déficit d’éducation civique car sur un potentiel de population électorale de plus de sept millions (7 000 000), seuls trois (3) millions d’électeurs ont pris part à la dernière présidentielle du 13 novembre 2005. Le CODDE-Afrique va donc travailler à une plus grande implication des jeunes dans le processus électoral en les incitant à s’inscrire plus sur les listes électorales.
Des actions seront menées pour la culture de la paix, l’intégration des peuples, l’éveil d’un esprit d’ouverture et un esprit panafricain.
A moyen terme, la nouvelle structure associative va travailler à l’installation des clubs traditionnels dans les villes et villages et les lycées. Ils procéderont à long terme à l’installation d’antennes nationales dans tous les pays africains.
Pierre Claver MILLOGO (Stagiaire)
Sidwaya
