Actualités :: Mairie de Banfora : Souleymane Soulama succède à Mamadou Niangouan (...)

La succession du maire de Banfora, Mamadou Koné décédé le 18 septembre dernier, a eu lieu ce 10 octobre 2006, sous haute surveillance policière. Le choix des élus locaux s’est porté sur M. Souleymane Soulama qui a été élu avec 39 voix contre 36 nuls. Le RDB sauvegarde ainsi son fauteuil face au CDP qui a décidé le 8 octobre, de ne pas présenter de candidat.

Tous les 75 conseillers municipaux de la ville de Banfora ont répondu à la convocation du préfet de Banfora, Mme Kouraogo Mariam, en cette matinée du 10 octobre 2006. La séance, convoquée conformément aux dispositions de l’article 282 du code général des collectivités, a débuté aux environs de 9h 55 mn avec une minute de silence au maire défunt.

Mme la préfet a ensuite procédé à la vérification des mandats, à la lecture des articles 282 du code général des collectivités et des articles 252, 253, 254, 256 et 258 du code électoral, à la mise en place du bureau de séance (le plus âgé et le plus jeune des conseillers) avant de se retirer. Les élections qui ont suivi ont été marquées par l’élection de Souleymane Soulama à la majorité absolue. Actionnaire à Synergie Ouaga, il a du reste été l’unique candidat volontaire à la succession. Sur les 75 votants, il a eu 39 voix contre 36 nuls.

Le constat est que les conseillers RDB sont restés solidaires avec les 39 voix correspondant au nombre de ses élus. Il en est de même pour ceux du CDP avec 35 conseillers auxquels s’ajoute l’unique conseiller du RDF.

Du côté du RDB, c’est tout naturellement que les résultats ont été accueillis avec joie dans la ville avec une manifestation dans les artères de la ville. Pour le tout nouveau maire élu, c’est une continuité. « C’est un programme du RDB, je me vois dans l’obligation de réaliser ce programme », dira-t-il.

Actionnaire dans une société de Communication à Ouaga, SYNERGIE en l’occurrence, M. Souleymane Soulama est directeur de la clientèle et de la production. Il a fait son école primaire et secondaire à Banfora, avant de poursuivre ses études dans les universités de Ouaga (2 ans), de Pecardille à Nien et de Paris 5 en France. C’est après ses études en psychologie option sociale, marketing et publicité, qu’avec des amis il a créé l’agence SYNERGIE en 1991.

C’est sur consensus qu’il a été retenu comme candidat de son parti, le RDB, rassure ce dernier. Sur les 36 bulletins nuls qui ne sont pas anodins dans ce scrutin, « Je suppose que c’est peut-être nos amis encore qui hésitent à venir pour qu’on bâtisse cette ville ensemble », dira-t-il et de préciser que ce n’est pas tard, qu’il leur tend la main. C’est la cohésion sociale, dit-il, qui sera sa priorité, comme l’ambitionnait son prédécesseur.

Le CDP, qui n’a pas présenté de candidat, s’est expliqué : « Nous avons joué à l’apaisement social », indique Mme Compaoré née Coulibaly Habibata, secrétaire provinciale du parti. Sur le constat des 36 bulletins nuls, « chacun est resté dans sa logique dans la mesure où nous sommes allés aux élections sans concertations entre les différents partis ».

Elle explique aussi qu’ils ont respecté la discipline du parti en ne présentant pas de candidat. « Nous ne sommes pas des incendiaires, on ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu », explique-t-elle et de préciser que, « pour le CDP, franchement, prendre la mairie dans ces conditions là, ne nous grandit pas, on est des humains ». La secrétaire provinciale du CDP s’est voulue ensuite très claire : « Si le travail se fait dans le sens que nous souhaitons, nous allons œuvrer au développement de la ville ». En clair, s’il y a des écarts, ce parti n’est pas prêt à cautionner. En attendant, il n’y aura plus de boycott des sessions, rassure-t-elle.

L’élection de M. Soulama s’est déroulée dans un climat serein maintenu en partie par les forces de l’ordre qui, comme à la précédente élection du maire, ont bouclé la mairie, ponctué d’une fouille minutieuse les élus avant leur accès à la salle. On espère que les acteurs des différents partis qui, comme on le voit, ne se campent pas sur des difficultés de collaboration, sauront trouver les ressources nécessaires pour travailler au développement de la cité du paysan noir.

Luc Ouattara

L’Observateur

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