Actualités :: ADF/RDA : L’éléphant a-t-il conquis la brousse de Zoundi ?
Le député Idrissa Ouédraogo

Les 11 et 12 février 2006, se tenait à Manga la 1re édition des journées parlementaires de l’ADF/RDA sous la problématique « Elections et paix sociale ». Dans l’interview accordée au coordonnateur régional du Centre-Sud, le député Idrissa Ouédraogo nous parle des forces en place dans le cadre des échéances municipales prochaines.

Sidwaya (S) : Honorable député, votre zone de prédilection vient d’abriter les journées parlementaires 2006 de l’ADF/RDA. Quels sentiments

Idrissa Ouédraogo (IO) : Ce sont des sentiments de satisfaction dans la mesure où c’est la toute première fois que des journées parlementaires se tiennent à Manga. Pour L’ADF/RDA, c’est la 1ère fois que des journées parlementaires se tiennent dans la région du Centre-Sud. Je me réjouis surtout de savoir que c’est la 1ère édition de l’année 2006.

S : Qu’est-ce qui justifie le choix du thème « Elections et paix sociale » pour les présentes assises ?

ID : Il faut reconnaître que l’existence de tensions liées aux élections, qu’elles soient nationales ou locales est un contexte national. Cela est redevable à l’immaturité politique des populations qui sont souvent amenées à s’affronter, non pas sur le plan de l’idéologie mais sur le plan de l’appartenance à tel ou tel parti politique.

S : Les tensions survenues dans les départements de Béré et Bindé n’ont-elles rien à voir avec le choix du thème et du lieu de ces assises ?

IO : Il est vrai que dans la région du Centre-Sud et plus particulièrement au Zoundwéogo, les tensions sont beaucoup exarbées du fait du poids de la tradition, de l’analphabétisme qui fait qu’il y a souvent une non-maîtrise du jeu politique qui apparaît en ce moment comme une rivalité déplacée. A Bindé, nous avons été confrontés à une situation née de l’option d’un citoyen d’appartenir à un parti politique. Cela a failli dégénérer, mais avec le concours des uns et des autres, nous avons réussi à endiguer ce mal.

Quant à Béré, je puis vous affirmer qu’il n’y a pas eu de tension en tant que telle, mais un combat politique entre l’ADF/RDA et l’UNDD qui a opté de nous attaquer en justice sous prétexte que nous avons des candidats sans cartes d’électeurs. Pourtant la constitution garantit à tout citoyen de droit d’élire ou d’être électeur à partir de 18 ans.

S : Quelles appréciations faites-vous de l’occupation du terroir politique de l’ADF/RDA à quelques semaines des joutes électorales dans la région du Centre-Sud.

IO : Il faut reconnaître que l’ADF/RDA est très vivant dans la région du Centre-Sud particulièrement à Manga. L’ADF/ RDA est ressuscité avec force. Vous avez dit que les journées parlementaires avaient trait à un meeting. Si c’était un meeting, il y avait beaucoup plus de mobilisation et de militants. Je peux vous dire que la mairie de Manga et mieux, le conseil régional du Centre-Sud, sont des acquis parce que la masse le veut, parce que la population le désire, parce que nous le sentons à travers les démarches entreprises. Nous avons des stratégies que nous n’allons pas dévoiler maintenant. Nous allons remporter des victoires, pas seulement à Manga, mais partout où nous en avons l’ambition.

S : Parlez-nous des grandes conclusions des assises de Manga ?

IO : Je voudrais surtout m’appesantir sur les recommandations qui ont été formulées à l’endroit des autorités administratives qui parfois, du fait de leurs prérogatives sur le terrain, faussent les données politiques. La 2e recommandation va à l’endroit des responsables politiques qui se doivent d’éduquer leurs militants, afin que la paix sociale soit préservée, car sans cette dernière, aucun parti ne peut conduire les destinées de notre pays.

S : Que pensez-vous d’un éventuel report des élections ?

IO : Je n’aurais pas souhaité qu’il y ait report pour la simple raison que la politique au Burkina est régie par la loi fondamentale, la constitution qui a prescrit des délais pour les différents échanges. Mais s’il y a entorse à la loi, nous nous soumettrons. Pour nous à l’ADF/RDA, que l’on repousse ou non les élections, ça ne change rien. Tout au plus, cela nous donnera encore plus de temps pour raffermir nos rangs, consolider nos bases et éduquer nos militants pour une victoire éclatante et paisible.

Entretien réalisé par Zackaria BAKOUAN (AIB/Manga)
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