ActualitésDOSSIERS :: Procès Vincent Dabilgou : "Les fonds alloués au projet Burkina-Ghana auraient (...)

Après avoir entendu Vincent Dabilgou, les prévenus Jean Gabriel Séré et Malick Koanda ont été rappelés à la barre pour être entendus sur le financement de la SOPAFER-B par le trésor public, dans le cadre de la réalisation du projet Burkina-Ghana. De ce projet, un virement de trop de plus de 700 millions effectué par le trésor à la SOPAFER-B a été reversé dans un compte ECOBANK sous ordre de Jean Gabriel Séré. Une situation que peine à comprendre le tribunal qui a réclamé des prévenus que sa lanterne soit éclairée.

"Pour la réalisation du projet Burkina-Ghana et payer des factures de SOGEA, la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) a reçu du trésor public la somme de deux milliards de fcfa. Pourtant, le montant que devait recevoir la SOPAFER-B est de 1 milliard trois cent millions. 700 millions devaient donc être reversés du côté du trésor public. Au lieu de cela, c’est sur un compte ECOBANK que ce fonds a été reversé. Il n’y a pas de doute que cet argent ait servi au financement de la campagne car en deux ans, 600 millions fcfa ont été retirés de ce compte ECOBANK" a expliqué l’Agent judiciaire de l’Etat.

Mis devant les faits, le Directeur général de la SOPAFER-B reconnaît bel et bien avoir effectué le dépôt sur ce compte. Seulement, dit-il " j’ai suivi les instructions qui m’ont été données." "J’ai reçu une correspondance de Jean Gabriel Séré qui m’a indiqué d’effectuer le dépôt sur un compte ECOBANK intitulé "Appui aux activités du cabinet du ministre en charge de l’aviation civile" a t’il souligné. A la question du tribunal de savoir si cela est normal que le virement venu du trésor soit reversé sur un compte autre que celui d’où il provient , Malick Koanda répondra : "Non, ce n’est pas normal, mais j’ai juste fait ce qui m’a été demandé."

Interrogé sur la question, Jean Gabriel Séré reconnaît avoir été à l’origine de cette correspondance. Toutefois dit-il, "c’est le ministre qui m’a ordonné de procéder de la sorte."

Le ministre lui, s’inscrit en contradiction avec ces allégations, arguant que si l’ordre venait de lui, il y aurait un document signé de sa main et attestant qu’il en est l’auteur. "Mais jusqu’à preuve du contraire, aucun document ne montre que c’est moi qui ai ordonné cela" a t’il clarifié.

Le hic selon Jean Gabriel Séré, est que jusque là, les instructions du ministre ont été données de façon verbale. Toute chose qui justifierait le manque de preuve à ce sujet.

L’audience est suspendue pour être reprise le mardi 20 juin 2023 à 9h.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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