- Djibril Bassolé
Le ministre de la Sécurité Djibrill Bassolé a rencontré le 27 décembre 2005 les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Objectif, rassurer et encourager ses hommes qui luttent contre le grand banditisme sur les axes routiers, suite aux événements malheureux survenus dans la nuit du 6 au 7 décembre dans le département de Dapélogo.
Au quartier général de la CRS situé au secteur n°27 (Wayalghin) de Ouagadougou l’ambiance était inhabituelle ce mardi 27 décembre 2005. Rassemblement des éléments de la police, discipline extraordinaire et silence impressionnant pour accueillir le premier responsable du département de la sécurité, le ministre Djibrill Bassolé. A 8 heures, celui-ci fait son entrée dans la vaste cour de la CRS.
“Je suis venu ce matin m’entretretenir avec les éléments de sécurité sur le sujet qui défraie la chronique à savoir les événements de Balpouré mais je ne vais pas trop m’attarder là-dessus,” a expliqué Djibrill Bassolé.
Remonter le moral, encourager et témoigner son soutien aux agents de la police chargés de sécuriser les axes routiers au lendemain des incidents de Balpouré tel était donc le but de cette visite matinale.
Sans effectivement trop s’étaler sur l’incident survenu dans la nuit du 6 au 7 décembre où une équipe de la CRS en patrouille sur l’axe Ouagadougou-Kongoussi a abattu quatre (4) usagers de la route suite à une information relative à une attaque à main armée sur le même axe, le ministre Bassolé a simplement rassuré ses agents de sa détermination à les accompagner pour assurer la sécurité de tous les Burkinabè. “Il n’est pas normal que le dispositif que nous avons mis en place se grippe du fait de ce qui est arrivé à Balpouré”, a-t-il martelé.
Car il ne s’agit pas selon lui d’acte crapuleux et les enquêtes initiées par le commandement et enfin le rapport public en préparation à la direction générale de la police permettront, à en croire le ministre de la Sécurité, à l’opinion de comprendre que la police mène ses actions dans la transparence.
“Nous allons jouer la carte de la transparence pour démontrer à nos détracteurs que nous ne pratiquons pas des exécutions extrajudiciaires. Le jour où un policier commettra un acte crapuleux nous prendrons toutes les mesures pour qu’il réponde de son acte”, a déclaré le ministre Bassolé.
Conscient que ses hommes feront toujours face à des agressions de bandits sur les axes routiers, le ministre les a appelés à prendre des précautions. Rendre compte à la structure locale de la police et au parquet en cas d’intervention musclée telle est la recommandation principale. “Soyez précautionneux dans vos actions et sachez que le cabinet sera toujours à vos côtés et à votre écoute”, a-t-il dit.
En informant la structure de police à compétence locale, le ministre espère que certaines mesures seront prises par celle-ci pour mieux gérer les événements. La rencontre qui a duré environ un quart d’heure a permis au ministre Bassolé de remonter le moral des troupes et d’annoncer que des mesures exceptionnelles seront toujours sollicitées pour les appuyer afin d’assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Enok KINDO
Sidwaya
