Actualités :: Blaise Compaoré réélu : Le quinquennat de tous les espoirs

La fièvre de la campagne électorale est retombée. Ici et là, on voit refleurir le printemps des déclarations et autres points de vue dans la presse écrite. Si les perdants tentent par des sacrifices de retirer, voire de minimiser la victoire large de Blaise Compaoré, certains se transforment en ses conseillers éclairés pour lui indiquer la voie la meilleure pour faire le bonheur des Burkinabè.

Qui peut le leur contester puisque nous sommes en démocratie et chacun aux rendez-vous de l’histoire a droit à la parole. Surtout que les attentes sont grandes, comme pour dire au candidat élu que ce quinquennat doit marquer un tournant définitif.

La tâche ne s’annonce pas de tout repos pour Blaise Compaoré, cela ne fait l’ombre d’aucun doute.

Mais diront bien de personnes, si cette tâche était une galère, pourquoi a-t-il choisi de s’y aventurer ? Certainement question de responsabilité et de péripétie de l’histoire.

Mais après une telle victoire, une victoire en forme de plébiscite, l’heure est à l’écoute de ce qu’ont dit les Burkinabè au travers des attentes qu’ils ont exprimées par le truchement des micro-trottoirs réalisés par les confrères.

Elle est surtout à l’écoute d’un programme de gouvernement, ce guide décliné en six axes par Blaise Compaoré et intitulé "Le progrès continu pour une société d’espérance". Si ce qu’ont dit les uns et les autres est important, il serait hasardeux d’ignorer ce document parce que des politiques en herbe ont écrit en dix points ou en X leur vision du quinquennat dans certains quotidiens de la place.

Ils sont certes dans un rôle de citoyen exprimant un point de vue, mais il se trouve que Blaise Compaoré serait inspiré de ne point s’écarter de son programme.

Une source d’inspiration

La marche d’un pays n’est jamais un long fleuve tranquille. Tout ne sera donc pas rose au cours des cinq prochaines années, même si après chaque élection présidentielle, le peuple attend monts et merveilles du nouveau locataire du palais.

Si on se table sur le programme qui a permis à Blaise Compaoré de se voir accordé par les Burkinabè un autre bail, chaque couche sociale en théorie trouvera son compte. Mais un programme en lui-même est un guide et non une panacée. Il peut certes beaucoup si on s’y colle vraiment, mais il ne peut pas tout.

Cette mise en perspective faite, le candidat élu doit savoir qu’il est attendu au coin du bois. Il n’a pas le droit de se louper et certainement pas de faillir. Il est aujourd’hui celui que regarde chaque Burkinabè pour percevoir au travers de ses premières décisions ou des premiers signaux qu’il enverra, le début du frémissement de quelque chose.

Dire que les priorités sont nombreuses et que tous les domaines demandent une attention particulière et les investissements colossaux seraient faire de la redondance. Sans, à notre tour, jouer les conseillers, il y a, à court terme trois priorités : l’amélioration du pouvoir d’achat, l’amélioration de la gouvernance à tous les niveaux, la lutte sans merci contre le chômage, notamment celui des jeunes.

Arrêtons de regarder

Le Burkina Faso ne sortira pas de sa situation de pauvreté sans un accroissement de la productivité et sans une compétitivité réelle de son économie. C’est à ce prix qu’il pourra valoriser son intervention dans les secteurs sociaux, l’accès équitable à l’école, à la santé, à l’eau potable, à la protection maternelle et infantile.

Autant dire donc que les défis sont nombreux et le chemin qui conduit à les relever passe par la mobilisation de tous et de chacun. Il est grand temps que le Burkinabè arrête de regarder les pouvoirs publics et les politiques dans un attentisme de très mauvais aloi. Le développement du pays est conditionné par un investissement de tous les citoyens. Autrement dit, les acteurs du développement ce sont d’abord les populations elles-mêmes.

Le constat est que chacun pense à tort que tout doit venir de ceux qui nous gouvernent. C’est bien de les considérer comme des surhommes, mais il serait plus réaliste de les prendre d’abord pour des hommes avec des qualités certes, mais également avec des limites. A défaut d’intégrer cette donne, certes élémentaire, mais loin d’être évident vu nos attitudes respectives, la route du développement restera un chemin de croix.

Evidemment, ceux qui gouvernent, ont à indiquer ce chemin, ont à créer les conditions et à être des aiguillons éclairés, déterminés et engagés à faire bouger les lignes. Leur action toutefois n’aboutira qu’à la seule condition qu’ils soient soutenus par un peuple au travail, un peuple qui ne perd pas son temps en pleurnicheries et en plaintes perpétuelles.

Le Burkinabè dans sa conception de la vie d’une nation a plus de droits qu’il n’a de devoirs. Une vraie révolution à ce niveau est nécessaire pour espérer voir émerger la société d’espérance voulue par Blaise Compaoré. C’est en retroussant vraiment nos manches et en sachant que notre seule issue se trouve dans le travail que le quinquennat sera jonché de fleurs et non de ronces.

Souleymane KONE
L’Hebdo

Conseil des ministres : Nouvelle tarification des (...)
Conseil des ministres : Trois rapports ont été adoptés (...)
Burkina : Une délégation de l’Autorité de régulation des (...)
Aide publique au développement : Le Premier ministre (...)
Burkina Faso : Dr Ablassé Ouédraogo est libre
Burkina : Jean-Luc Mélenchon dénonce « les menaces et (...)
Burkina / Promotion immobilière : « Les promoteurs sont (...)
Burkina/Foncier rural : Les députés de l’ALT créent une (...)
Efficacité des projets et programmes financés par les (...)
Burkina/ Politique : La France insoumise s’offusque des (...)
Ouagadougou : Le Mouvement burkinabè pour la démocratie (...)
Adoption de la loi sur les conditions d’entrée et de (...)
Gestion du foncier au Burkina : le gouvernement met en (...)
Sanctions contre le Niger : Le président du CDP en (...)
Burkina / Évaluation des membres du gouvernement : Nandy (...)
Burkina / Évaluation des membres du gouvernement : (...)
Burkina / Crise sécuritaire : « La résolution passe aussi (...)
Burkina : « Il faut réviser la charte pour permettre à la (...)
Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré échange avec (...)
Enlèvement de Me Guy Hervé Kam : L’opposant sénégalais (...)
Hommage à Bongnessan Arsène Yé, metteur en scène des (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 12495


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés