Actualités :: Blaise Compaoré : Les raisons d’un plébiscite

La proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 13 novembre 2005 par la CENI a donné Blaise COMPAORE vainqueur avec 80,30 % des suffrages exprimés. Un triomphe qui tient à trois raisons principales et une accessoire : l’assise nationale de l’homme et son charisme, son bilan positif et, last but not least les perspectives heureuses qu’il offre au peuple burkinabè.

La raison accessoire est à rechercher, elle dans l’immaturité d’une opposition plus prompte à la pleurnicherie qu’à rechercher les voies et moyens de se poser en alternative crédible.

Y a-t-il une opposition dans le sens d’une alternative crédible au Burkina Faso ? La question mérite d’être posée au regard de la pauvreté d’esprit, de l’incurie et de l’arrogance que l’opposition nous a données à voir lors de la campagne électorale et après la proclamation des résultats provisoires par la CENI.

Battus dans leurs fiefs (?) respectifs et de loin par Blaise COMPAORE, aucun des opposants n’a cherché à comprendre cette impopularité révélée par un scrutin clair et transparent comme l’ont reconnu l’ensemble des observateurs et même certains opposants. Ils se sont plutôt complus dans des lamentations hypocrites, certains comme Pargui Emile PARE poussant le ridicule jusqu’à mettre leur déculottée sur le compte du pouvoir qui soi-disant les « déteste » (sic) et ne veut pas les voir « percer » (resic) au niveau national.

Quand, comme Emile PARE on a à peine deux ans de présence sur la scène nationale comme leader politique (faut-il rappeler qu’au PDP/PS il n’était qu’un second couteau ?), on doit avoir la modestie de se taire ou à tout le moins de rechercher les raisons de sa déculottée ailleurs. Le destin national en effet, se forge d’abord au niveau du terroir (ce n’est pas en étant assis et en dissertant à l’AN que l’on peut se faire connaître par ses « pays ») puis de la province, de la région et enfin du pays.

N’en déplaise à Clément Toubé DAKIO, il est un parfait inconnu chez lui, et ce ne sont pas ses cris d’orfraie qui changeront grand-chose à son état. Absence de reconnaissance, faiblesse structurelle et forte propension à la « ventralité », l’opposition burkinabè nous rappelle la fable de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf et qui finit par éclater. Ce fut le cas lors de ce scrutin où aucun d’entre eux n’a recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés. A l’opposition donc, d’opérer l’auto-ajustement politique nécessaire si elle veut être plutôt que de paraître.

A contrario, Blaise COMPAORE n’est plus au stade de la question « existentielle », lui qui a déjà fait ses preuves tant au plan national qu’international et dont le charisme à lui seul suffit pour écraser les autres. Si cette élection s’est présentée comme une communion entre lui et le peuple burkinabè, c’est parce qu’il a su jusque-là répondre aux préoccupations fondamentales de ce peuple. Nonobstant les soubresauts qu’a connus notre processus démocratique, son parti le CDP, est toujours largement sorti vainqueur des différents scrutins.

Accentuer les efforts !

Et, si lors des dernières législatives, le CDP a paru être titillé par ses adversaires, c’est parce que le scrutin proportionnel a permis à certains d’émerger grâce aux restes. Si BADO Laurent a eu trois députés, c’est grâce à ces fameux restes et il devra avoir la modestie de le reconnaître.

Avec ses politiques économiques tournées vers la promotion du mieux-être de ses concitoyens (santé de proximité, accroissement de l’offre éducative, petite irrigation villageoise...) COMPAORE a creusé l’écart avec ses éventuels challengers et ceux-ci ne sont pas près de revoir sa poussière. Ce d’autant que son programme de progrès continu pour une société d’espérance a pour objectif final de faire du Burkina Faso un pays émergent. Sur le premier axe qui concerne la promotion du capital humain, il est prévu par exemple de rendre l’école gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans.

Aussi, la création d’universités régionales et de baccalauréat professionnel ainsi que la généralisation de l’outil informatique à l’école viendront faire du Burkinabè un homme bien de son temps. Un homme qui verra sa santé améliorée avec la généralisation des MEG, le développement des programmes spécifiques de protection des groupes vulnérables, la construction et l’équipement des nouvelles formations sanitaires.

L’homme éduqué et en bonne santé devant s’occuper, les exportations dans les secteurs compétitifs seront intensifiées, le taux d’investissement global accru et des programmes ambitieux de créations d’emplois et de résorption du chômage mis en place. L’agriculture qui emploie 80 % des actifs ne sera pas en reste avec le renforcement des capacités et des compétences des producteurs et la vulgarisation du micro-crédit en milieu rural.
Le secteur industriel verra la réhabilitation de Faso Fani et de la Filature du Sahel ainsi que la poursuite des interconnexions inter-Etats et inter-urbains pour réduire le coût de l’énergie. L’environnement lui, sera preservé par la responsabilisation des communautés rurales pour sa gestion rationnelle et l’instauration d’une culture d’écocitoyenneté. Les femmes seront en première ligne avec le renforcement de l’approche genre dans les programmes de développement, la réalisation du plan d’action en faveur de la femme. Comme on le voit, il s’agit d’œuvrer à inverser durablement, la tendance actuelle de la pauvreté et du sous-développement.

Dans une telle occurrence et au regard de ce qui a été dit plus haut, Blaise COMPAORE ne pouvait qu’être plébiscité. Les esprits chagrins pourront toujours épiloguer sur le score du candidat mais ce serait oublier que le peuple a exprimé sa volonté et que nul ne peut se placer au-dessus de cette volonté. Que la volonté du peuple soit donc faite !

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