L’Église famille de Dieu à Ouagadougou est en liesse. Pour cause, elle a procédé à la bénédiction du sanctuaire marial notre Dame des pauvres, érigé sur la colline de Tanwéfo, dans la paroisse de Saponé (province du Bazega). La cérémonie de dédicace a été présidée par le cardinal Philippe Ouédraogo le samedi 22 janvier 2022 en présence des fidèles chrétiens. Le sanctuaire paroissien est à vocation diocésaine.
Les paroissiens de Saponé et de Ouagadougou, accompagnés de leurs pasteurs (prêtres et évêques) bénéficient d’un sanctuaire marial dédié à la "Vierge des pauvres". La croix de ce nouveau haut lieu spirituel est fixée sur la colline de Tanwéfo, sise au quartier Banembanto Wiidi, dans la commune de Saponé. « La bénédiction de cette colline comme sanctuaire marial est signe de la présence du Seigneur au milieu de son peuple », a dit le célébrant principal, le cardinal Philippe Ouédraogo.
Cette bénédiction a été suivie d’une célébration eucharistique. Les textes bibliques retenus pour la méditation du jour mettent en exergue la volonté salvifique de Dieu pour tous les êtres vivants sans exception. À en croire le prédicateur, cette colline de Tanwéfo (cheval en mooré), c’est le Seigneur lui-même qui vient à la recherche et à la conversion des brebis égarées à travers le récit de Zachée de l’évangéliste Saint Luc.
« Ce sanctuaire dédié à la Vierge des pauvres est un haut lieu de rencontre avec Dieu, un haut lieu de conversion pour une vie chrétienne pétrie de foi, d’espérance et de charité », a rappelé l’évêque métropolitain de Ouagadougou.
Selon l’histoire, la Vierge des pauvres est apparue huit fois à Mariette Beco en 1933 dans le village de Banneux dans le diocèse de Liège en Belgique. A chaque avènement, elle a demandé à la petite Mariette de prier sans cesse pour la paix dans les nations. À la huitième et dernière apparition de la Vierge à Mariette, elle lui aurait dit ceci : « je suis là Mère du Sauveur, Mère de Dieu » et tandis qu’une certaine tristesse envahit son visage, notre Dame des pauvres lui adresse sa suprême recommandation : Priez beaucoup. Adieu ».
Et comme le dit un proverbe de la savane burkinabè « ce qui appartient au marigot, appartient aux caïmans ». L’archevêque a donc indiqué que ce lieu de prière appartient désormais à toute l’Église universelle, « à Banneux tout comme Banembanto Wiidi, la Vierge des pauvres attend et accueille des hommes et des femmes sur cette colline sans distinction aucune. Elle nous invite à venir déposer sous ses pieds, nos souffrances, nos maladies, nos combats... »
Pascaline Tapsoba / Tiendrebéogo, présidente de l’association Vierge des pauvres de l’archidiocèse de Ouagadougou a retracé en quelques mots l’histoire de la venue de la Vierge des pauvres au Burkina. « Nous sommes allés à Banneux en Belgique pour un pèlerinage. Une fois là-bas, l’idée nous est venue de construire un sanctuaire dédié à notre Dame des pauvres pour la sanctification du peuple de Dieu au Burkina et pour le retour de la paix dans notre cher pays tant éprouvé par le terrorisme », a expliqué la présidente de l’association.
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
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