Actualités :: UNIR/MS : La surprise aura-t-elle lieu ?
Me Sankara

Le sprint pour le fauteuil présidentiel est lancé. Une semaine de campagne suffit pour que se confirment les tendances des pronostics. En effet, des douze candidats qui ont finalement pris le départ, on distingue les attentistes, les phraséologues, les figurants et les favoris.

Les attentistes, notamment les candidats indépendants, ont été comme surpris par l’ouverture de la campagne, victimes de leur propre inorganisation. On a beau chercher des affiches ici et ailleurs, tendre l’oreille ou guetter un meeting, c’est le calme plat. Même les pages réservées à leurs messages dans le quotidien d’Etat ne sont pas occupées. Dur dur sera pour eux de rattraper l’avancée de ceux-là qui parmi les candidats se sont approprié le dicton : "Rien ne sert de courir, il faut partir à point".

Parlant de phraséologues, on citera Emile Paré et son MPS. Ils en sont encore à organiser des conférences de presse à Ouagadougou. Quand iront-ils battre campagne au sens propre du mot ?

Quant aux figurants comme Nayabtigungu Congo Kaboré, Soumane Touré ou Gilbert Bouda... c’est à se demander que diable viennent-ils faire dans cette galère !!! Visiblement ils n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Le forfait eut été plus sage.

Il y a enfin les favoris. En réalité on devrait dire le favori tant est immense l’écart manifesté sur le terrain à travers les intentions de vote, la mobilisation et les moyens de campagne entre Blaise Compaoré et Bénéwendé Stanislas Sankara, Ali Lankoandé ou Bado Laurent. On sent néanmoins chez ces trois candidats aux accessits d’honneur, une volonté de rivaliser avec la formidable puissance de mobilisation du CDP et des ABC en faveur du président sortant.

Sans présager du résultat final et en accordant du crédit aux sondages du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), si Bénéwendé Sankara remportait l’accessit d’honneur - derrière Blaise Compaoré - ce serait une énorme surprise qui répond néanmoins à une certaine logique. Le président de l’Union pour la Renaissance, Mouvement sankariste (UNIR/MS) est un jeune loup aux dents bien longues. De fait il n’a pas l’expérience d’un Philippe Ouédraogo ou d’un Ali Lankouandé mais sa profession d’avocat lui a permit de s’illustrer comme le "défenseur de la veuve et de l’orphelin" même si cela ne relève pas du bénévolat comme le prouve le dossier mal géré de l’ex société de transport en commun X9.

Qu’importe ces avatars, le fait d’être l’homonyme presque parfait du défunt président du Conseil national de la Révolution (CNR) lui vaut le soutien d’une certaine frange de la jeunesse et de quelques nostalgiques, notamment en milieu urbain, des méthodes volontaristes de l’époque révolutionnaire.

Ce n’est pas un hasard si lors du premier sondage du CGD qui n’avait concerné que la ville de Ouagadougou, le candidat de l’UNIR/MS avait eu de meilleures intentions de vote (4,5%) qu’au deuxième sondage qui a concerné les 13 régions du pays (3,44%). Il faut le redire, l’écart est énorme d’avec le favori (70% environ) mais la seconde place qu’occuperait l’UNIR/MS en lieu et place de toute autre formation politique du sérail national sera véritablement une surprise. On pensait que des partis comme le PDP/PS qui a de vieilles racines depuis le mouvement de Libéralisation nationale (MLN) ravirait cette seconde place.

Mais de toute évidence, en poussant Ki-Zerbo à la retraite, le PDP/PS s’est tranché comme la plus profonde de ses racines. Son audience déjà mise à rude épreuve avec le vieux professeur, n’a pas pris des couleurs de jouvences avec une nouvelle direction à peine rajeunie. Les errements de Hermann Yaméogo l’ayant poussé au forfait, le ralliement bien calculé de Gilbert Noël Ouédraogo, autant d’évènements qui ont radicalement modifié le paysage politique ; le président de l’UNIR/MS peut donc rêver d’être le nouveau chef de file de l’opposition.

On attendra pour voir au lendemain du 13 novembre et surtout aux sortir des élections municipales de février 2006. En attendant, le jeune loup aux dents longues peut se vanter de rivaliser avec Blaise Compaoré. Une témérité qui explique la concomitance des meetings du CDP et de l’UNIR/MS le week-end dernier à Gaoua.

Djibril TOURE

L’Hebdo

Burkina : Le pouvoir doit résister aux appels à se battre (...)
Burkina/Gouvernance : Le Premier ministre Kyelem de (...)
Burkina : « Le Faso, Ma Patrie » invite à dénoncer les (...)
Burkina/Gouvernance : Le Premier ministre Kyelem de (...)
Burkina : L’ALT vote le projet de loi portant (...)
Vie nationale : « C’est grâce à Thomas Sankara qu’on a pu (...)
Burkina : Le président Ibrahim Traoré s’exprime sur (...)
Burkina Faso : « La transition actuelle ne doit pas être (...)
40e anniversaire de la RDP : « Le Burkina doit tirer des (...)
Échanges directs avec les Forces vives du Centre-Sud : (...)
Sécurité intérieure : Le Chef de l’Etat échange avec les (...)
Séjour du Chef de l’État à Pô : Le Président de la (...)
Burkina/ Situation politique : L’APDC pour une liberté (...)
Situation nationale : « Je crois que Ibrahim Traoré (...)
Situation nationale : « Il n’y a pas de paix sans la (...)
Burkina/Politique : Le CDP dément avoir porté plainte (...)
Burkina : Le Front Patriotique interpelle l’État face aux (...)
Burkina : L’UPC annonce la libération d’Issouf Nikiéma et (...)
Burkina/Gouvernance : Faut-il espérer la fin de (...)
Burkina : Le gouvernement signe un décret instituant le (...)
Loi portant interdiction des emballages et sachets (...)

Pages : 0 | ... | 147 | 168 | 189 | 210 | 231 | 252 | 273 | 294 | 315 | ... | 12516


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés