Actualités :: Burkina Faso : Le groupe parlementaire RDJ pour la limitation des partis (...)

« Nous en connaissons des partis politiques constitués uniquement que de la famille, des cousins, du chauffeur et même du gardien du président du parti ». Propos de la députée Germaine Pitroipa, membre du groupe parlementaire Rassemblement pour la démocratie et la justice (RDJ), à l’occasion du bilan de sa participation à la première session parlementaire ce mercredi 2 juin 2021 au sein de l’Hémicycle.

Il n’est pas rare de voir à quelques mois, voire quelques jours même des élections au Burkina, se créer des partis politiques dont les motivations laissent souvent à désirer. Les textes qui régissent la création des partis et formations politiques favorisant une croissance fulgurante de ceux-ci, sont le résultat de près de deux cents (200) partis et formations politiques officiellement enregistrés dans au Burkina.
Une conséquence qui suscite ici la réaction du groupe parlementaire RDJ à travers la voix de la députée Germaine Pitroipa.

« Il y a des partis qui n’ont d’existence que de nom. Ils ne respectent pas eux-mêmes leur propre règlement intérieur. Limiter les partis ne signifie pas qu’on dise à un moment donné qu’il faille l’arrêter à un nombre fixe mais la revue des textes régissant la création des partis est indispensable. Nous en connaissons des partis politiques constitués uniquement que de la famille, des cousins, du chauffeur et même du gardien du président du parti […] », relate la députée Pitroipa avant de préciser qu’il y en a également qui voient le jour seulement qu’à l’orée d’élections.
La conviction de Germaine Pitroipa sur cet état de fait l’emmène aux suggestions suivantes. « Si l’on dit par exemple dans les textes qui encadrent leur création, qu’un parti doit avoir un siège différent du domicile du président du parti, il y a la moitié des partis que je connais qui va disparaître », affirme-t-elle, tout en insistant que certains n’ont pour siège que le salon de leur responsable [...].

Germaine Pitroipa, députée du groupe parlementaire RDJ : « Au moment des récentes élections à Ouagadougou par exemple, il y avait 88 partis. »

Elle va plus loin en disant que la multiplication anarchique des partis fausse la démocratie. « Au moment des récentes élections à Ouagadougou par exemple, il y avait 88 partis. Quel était le programme de ces partis-là pour résoudre l’occupation des voies publiques par exemple ? », s’interroge-t-elle. « Donc voilà pourquoi la limitation serait bien ne serait-ce que pour que le jeu démocratique puisse se faire par argument, des propositions de projets de société et non par des combats de personnes », conclut-elle.

Etait aussi à l’ordre du jour, le bilan de la participation du groupe parlementaire RDJ, d’où l’on retient une contribution active aux instances parlementaires, notamment en commission comme en séances plénières pour l’adoption et la ratification de textes législatifs, mais aussi de contrôle de l’action gouvernementale au moment des séances des questions écrites ou orales, avec ou sans débats des députés et réponses du gouvernement.

Conférence de presse du groupe parlementaire RDJ

Ainsi, au total une trentaine de textes de lois ont été adoptés et deux (02) projets de lois retirés par le gouvernement au cours de cette session parlementaire ordinaire.
Les textes de lois adoptés sont entre autres :
-  la loi portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel ;

-  la loi portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat au Burkina Faso ;
-  la loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso ;
-  la loi portant prorogation du mandat des conseillers municipaux et régionaux du Burkina Faso ;

-  la loi portant régime juridique applicable aux drones civils au Burkina Faso ;
-  la loi portant régime général des armes, de leurs pièces, éléments, munitions et autres matériels connexes au Burkina Faso …
Les deux (02) projets de lois ayant fait l’objet de retrait par le gouvernement sont :
-  le projet de loi portant organisation et règlementation des activités statistiques ;
-  le projet de loi portant modification de la loi n°022-2014/AN du 27 mai 2014 portant répression de la torture et des pratiques assimilées.

Hamed NANEMA
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