Actualités :: Campagne électorale : Du code de bonne conduite : parlons-en (...)

La succession de drames comme le tremblement de terre, en fin de semaine dernière, au Pakistan et en Afghanistan avec ses centaines de morts ou l’immigration clandestine dont sont régulièrement victimes les pauvres Africains à la recherche d’une vie meilleure sous d’autres cieux, notamment en Europe, n’ont pas relégué au dernier rang l’élection présidentielle du 13 novembre prochain au Burkina Faso.

Tout ou presque est en place pour une campagne électorale à laquelle devraient prendre part treize candidats si le Conseil constitutionnel maintient la liste des candidatures retenues. Rien ne semble, du moins pour le moment, indiquer qu’il y aura véritablement des bouleversements dans le composition de cette liste malgré le recours constitutionnel de Alternance 2005 contre la candidature de Blaise Compaoré, tous deux candidats à la magistrature suprême.

Ce regroupement politique estime que le Conseil constitutionnel a ignoré l’article 37 qui devrait empêcher le chef de l’Etat sortant de se présenter. Notre intention n’est nullement de nous appesantir sur la polémique autour de ce fameux article auquel le Conseil constitutionnel donnera une réponse. Personne ne s’attend à un rejet de la candidature de Blaise Compaoré. Ceux qui suivent les activités des partis politiques à un mois de l’élection, soutiennent que les hommes du président du Faso parcourent le pays dans tous les sens avec l’assurance comme ils le disent, de faire réélire leur candidat de « manière propre ».

De manière propre ? Voilà qui renvoie aux conditions dans lesquelles la campagne électorale doit s’organiser. Une campagne qui fait appel à la responsabilité des uns et des autres mais particulièrement, à celle des acteurs politiques mais aussi des journalistes. Une compétition majeure comme la présidentielle doit être l’occasion pour les hommes politiques, en premier lieu, de démontrer qu’ils ont beaucoup de hauteur de vue et d’esprit. D’où un code de bonne conduite comme on l’a expérimenté en 1998 lors des législatures avec le succès que l’on sait. Un code de bonne conduite en politique comme dans d’autres activités est l’expression d’un consensus sur des méthodes de travail, sur une manière de se comporter. D’aucuns pensent que la politique n’est que complots permanents, intrigues, roublardise. Que non ! Il faut un minimum de vertus pour prétendre gérer une société.

L’homme politique devrait être la référence positive même et non ce « faux type » comme on le dit vulgairement. Pendant les campagnes électorales, l’occasion a parfois été donnée à certains de se défouler, de se livrer à la calomnie, à la diffamation, aux injures plutôt qu’aux débats d’idées auxquels les citoyens sont en droit d’attendre. L’adversaire devient l’ennemi à abattre. De la violence verbale, on passe parfois à la violence physique avec tous les risques que cela comporte. Plus grave : il y en a qui n’hésitent pas à manipuler ou à instrumentaliser le fait ethnique ou régional à des fins de calculs politiciens, semant ainsi les graines de l’ethnicisme ou du régionalisme.

Sur le terrain, le Burkina Faso est certes loin de certains pays mais ce phénomène négatif est à bannir. Nos hommes politiques devraient être les premiers dans leurs propos et dans leur comportement, à donner l’exemple de citoyens attachés à l’unité nationale, respectueux des biens de l’Etat, soucieux des intérêts supérieurs du pays.

A cette étape de l’histoire de notre pays marquée par un taux d’analphabétisme élevé, la pauvreté, des pesanteurs de toutes sortes, il faut compter avec le temps pour voir la conscience citoyenne se développer et la culture démocratique s’enraciner profondément.

Le code de bonne conduite pendant les campagnes électorales n’en sera plus circonstanciel mais un comportement. Les campagnes électorales seront plus que calmes avec des résultats moins contestés. Il appartient à tous de respecter ce code moral, car il s’agit de bâtir et de renforcer la démocratie. La présidentielle tout comme les autres scrutins à venir, devrait se dérouler dans le respect des autres, dans la tolérance et la paix. Les médias tant du secteur public que du privé, témoins privilégiés de ces compétitions, ont dans cette situation comme d’ailleurs dans bien d’autres, un rôle capital à jouer : renforcer la paix sociale, l’unité nationale et la démocratie.

Bessia BABOUE

Sidwaya

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