Actualités :: Recours constitutionnel : L’appel de Me Sankara à ses concurrents (...)

Candidats à la présidentielle du 13 novembre 2005, Me Bénéwendé Stanislas Sankara invite les 12 autres prétendants, ses concurrents "légitimes", à contester la candidature de Blaise Compaoré, le président sortant...

...Un appel qui vient après le recours fait devant le Conseil constitutionnel, publié dans notre édition d’hier.

Le Conseil constitutionnel, par décision n°2005-003/CC/EPF du 02 octobre 2005, a établi la liste des candidats à l’élection présidentielle du Faso du 13 novembre 2005. Sur l’ordre chronologique se trouve en tête Blaise Compaoré selon le procès-verbal de délibération n°2005/00l/CC/EPF.

Le Conseil constitutionnel, en retenant la candidature de Monsieur Blaise Compaoré, a royalement méprisé les dispositions de l’article 37 de la constitution.

Mais plus grave, il fait entorse aux droits et devoirs fondamentaux tels que résultant de la constitution, dont l’article 1er proscrit les discriminations de toutes sortes et l’article 12 prévoit que tous les Burkinabé, sans distinction aucune, ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société ; ce qui suppose que Monsieur Blaise Compaoré ne peut rester ad vitam aeternam au pouvoir.

C’est dans ce sens et fort de la philosophie politique qui a toujours gouverné l’Etat de droit véritable que nous souhaitions pour notre Burkina Faso dont le principe sacré est la limitation des mandats à deux, que je conteste et récuse la candidature de Monsieur Blaise Compaoré.

En effet, cette candidature est un reniement de l’égalité de tous devant la loi, et les 12 autres candidats subiront la pire injustice, l’inégalité et l’inéquité si par extraordinaire la candidature anticonstitutionnelle de Monsieur Blaise Compaoré est retenue.

Comme le dit un proverbe mossi, « celui qui mange la tête ne craint pas d’écraser les yeux ». Monsieur Blaise Compaoré, qui est arrivé au pouvoir par le coup d’Etat le plus violant et sanglant de toute l’histoire politique du Burkina Faso, ne craint pas de violer la constitution une nouvelle fois.

Déjà en 1997, en faisant réviser la constitution, il a commis le crime de parjure en violant la légitimité du peuple qui, par référendum du 2 juin 1991, avait affirmé sans équivoque, que le président du Faso est rééligible une seule fois. Son parjure a consisté à faire supprimer le mot une fois afin de pouvoir régner à vie sur le Burkina Faso.

Mais le peuple qui n’entendait pas se laisser compter a eu dans les conditions que l’on connaît, à exprimer son attachement indéfectible au principe de la limitation du mandat présidentiel à travers ses revendications pour plus de démocratie, consécutives aux monstrueux crimes de Sapouy.

Par cette volonté populaire dont la force et l’écho avaient d’ailleurs obligé le chef de l’Etat à reconnaître que le Burkina Faso est à la croisée des chemins, le principe de la limitation des mandats est intervenu de nouveau en 2000.

Alors, profondément attaché à la paix et à la démocratie en tant que gage des politiques de développement, je suis convaincu que les 12 autres candidats ont, chacun en ce qui le concerne, en cœur le bien du Burkina Faso.

Du reste, à l’UNIR/MS nous disons qu’il faut le progrès dans l’intégrité et la dignité dans le seul intérêt du peuple burkinabé.

Aussi, j’invite tous les candidats qui sont dans leur bon droit a contester la candidature de Monsieur Blaise Compaoré en usant du recours que nous offrent les lois en vigueur. En toute légalité, la candidature de Blaise Compaoré doit être retirée pour permettre une avancée saine et sereine de la démocratie.

Je rappelle à mes concurrents légitimes que la dernière date pour introduire un recours, c’est bien le 10 octobre 2005. Messieurs les candidats, la compétition doit être légale et loyale, et je suppose avoir été suffisamment clair pour être compris. Notre attachement à la démocratie et à la loi nous le recommande et le peuple nous regarde.

Dura lex sed lex !

Ouagadougou, le 04 octobre 2005

Maître Bénéwendé S. Sankara Candidat à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005

Observateur Paalga

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