Chefferie coutumière à Fada : « Les politiciens qui ont jeté l’huile sur le feu doivent l’éteindre », Pr Taladidia Thiombiano

Nous sommes à un tournant décisif dans un processus de bouleversements, de changement de paradigme dans la conception de la dévolution du pouvoir dans la chefferie traditionnelle. Nous allons inéluctablement vers la mise en place d’un système électoral pour le choix des chefs ??? des rois ??? Il y a des signes annonciateurs de ce tournant inévitable, des signes dont la gravité est fonction du statut du pouvoir querellé et de l’importance et du poids que chaque société accorde aux chefs/aux rois. Chaque prince/héritier pensant qu’il n’a pas moins de droit au trône que les autres, personne ne veut lâcher prise, surtout si chaque prétendant pense avoir un monde assez représentatif avec soi. Aussi, évoluons-nous dans un monde où chaque citoyen se convainc de plus en plus que tous les citoyens sont égaux en droits et devoirs, et donc il n’y a pas de raison qu’il y ait une catégorie de personnes nées pour gouverner/commander et une autre catégorie de personnes nées pour être gouvernées/commandées. Il est donc temps de commencer à réfléchir par anticipation ; de commencer à penser un modèle de dévolution du pouvoir qui devrait engendrer peu ou pas de contestations (élections libres et transparentes ???/la géomancie qui fait son choix en parlant à haute et intelligible voix à tous les prétendants ???, ...???), et non plus par héritage ou droit successoral. Et ce, partout où des problèmes se sont déjà posés, se posent ou pourraient se poser. Il vaut mieux être proactif dans certaines situations et non toujours réactif. Vivement que les sages interviennent à temps, pour nous éviter les méthodes de dénouement d’autrefois (" un bain de sang ou l’exil des candidats malheureux"), pour la paix et la quiétude pour les populations du Gulmu et du Burkina Faso.