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Covid-19 : Des experts chinois et un important lot de matériels attendus le 16 avril à Ouagadougou

17 avril 2020, 10:03, par Mechtilde Guirma

@Jeune

Je suis absolument d’accord avec mon petit fils le jeune. En effet pour ma part, j’aurais préféré le latin, le grec (quoique de langues mortes) et l’arabe, comme langues de choix dans nos lycées et collèges et comme jadis et de nos jours dans nos universités parce qu’elles sont plus accessibles en verbe et en écritures à nos langues. Je vais vous dire pourquoi.
D’abord toutes ces langues au même titre que les langues vivantes, anglaises, allemandes, françaises etc., sont parlées par les peuplades primitives d’Europe dont on désigne couramment l’Inde comme leur pays d’origine, d’où leur nom : Indo-Européen. Or l’Inde aussi n’est pas si loin de la Chine et tous deux ont l’universalité du Bouddhisme. D’ailleurs, quand on étudie le Bouddhisme (je l’ai fait à l’Université Saint Paul) on rencontre beaucoup de mots d’origine latine, notamment l’allemande dans la langue de Bouddha. Or les sources de la Bible sont essentiellement, hébraïques, latines et grecques. Et les sources du Coran s’inspirent en grande partie de la Bible. Et n’oublions pas que les langues Arabe, Hébreux et Judaïque sont classées dans les langues sémitiques. Ce faisant, peut-on dire, il y avait autour de la méditerranée un melting-pot des cultures du monde. D’ailleurs n’oublions pas qu’il y’avait la route de la soie qui partait de Chine jusque dans l’Afrique profonde. Il y a donc des traces linguistiques de ce melting-pot culturel dans les langues européens jusqu’à nos langues africaines. Exemple : chez les Mossé nous avons komkidsé chez les yadsé qui s’apparente aux « the kids » canadien. Le mot « Naam » en indou veut dire « Nom » en français, chez les Flamant de la Flandre française ou belge ou encore chez les Néerlandais le nom se dit également « Naam ». Par contre et c’est là que ça devient intéressant, le mot Naam au Sri-Lanka, veut dire « Pain ». Tandis que chez les Mossé, Naam veut dire le Pouvoir, le règne. Apparamment on pense que ces 5 Naam n’ont pas de rapport. Or dans la philosophie de ces cinq cultures, ils se rejoignent de façon parfaite par un lien théologique : Quand les Flamands parlent de Dieu, Son nom est infiniment saint qu’on ne peut le désigner d’un autre nom sinon que « Naam ». Le philosophe indou Kirpak-Singh dit que chez les Indou, Naam c’est la parole de Dieu, donc Dieu lui-même. Et prononcer cette parole, ce nom dans sa bouche, c’est plus doux qu’un délicieux repas. Chez les Mossé, ne dit-on pas que « Riib y a naaba ». Et pendant les repas ils ont la même attitude de contemplation comme devant le roi lui-même. C’est pourquoi ils disent : « Ndi Naam » (Manger le Naam) car il n’y a pas d’autre mots pour exprimer le règne divin surtout si Dieu est « Naaba-Wendé » infiniment bon. Pour le configurer donc, le Dieu des Mossé (et des samogo bien entendu puisqu’ils sont leur maîtres) qui n’est autre que celui de leurs parents maternels (Yaabramb-Wend) prend donc les apparences du pain et du vin dans le « Notre Père ».
Ensuite je voudrais attirer l’attention de tous les frères africains sur le fait que l’Amérique est beaucoup plus ouvert au Bouddhisme qu’aux religions traditionnelles africaines (et peut-être même amérindiennes). C’est pourquoi, des cours et des conférences ont été donnés dans les Universités catholiques d’Ottawa, où il a été enseigné aux étudiants, que l’Afrique n’avait pas d’avenir, du fait de ses disparités linguistiques, régionales et culturelles, et que ce sont seulement les pays judéo-chrétiens, l’Islam et le Bouddhistes qui sont appelés à être des pays émergeants. Moi je pense que c’est parce que tout cela relève de la méconnaissance de nos traditions et de nos cultures. C’est pourquoi, en ce qui me concerne, je crois sincèrement qu’il n’y a pas à priori des us et coutumes, substrats de nos cultures que génèrent nos traditions, dits rétrogrades et néfastes car dans la culture africaine, pour l’Africain lui-même et dans son mental, ce n’est pas l’individu qui compte ou qu’il voit, c’est le transcendant qu’il contemple, en esprit à travers l’individu comme voie d’accès. Si l’on supprime l’individu il n’y a plus de transcendant, puis il n’y a plus de peuple. C’est comme le troupeau dont on a frappé le berger qui se disperse. Entende qui voudra ou pourra.


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