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COVID’19 : L’ERREUR UTILE !

20 avril 2020, 10:39, par Patrice ZOMBRE

Bonjour à vous tous qui contribuez à cet article par vos commentaires.
Je suis conforté que vous aussi soyez préoccupés par la difficile histoire que nous vivons. L’Afrique n’a pas le choix que de compter sur elle-même d’abord avant d’espérer de l’aide de ses voisins.
Nos dirigeants le savent mais semblent pas avoir les moyens de décider ce qu’il faut faire.
Je vais gratter un tout petit sujet, négligeable mais qui va nous aider à comprendre ce que je veux dire. Voyez-vous, depuis les indépendances, les africains, surtout francophones ont rarement, sinon jamais, bénéficié de "l’étranger" des bourses d’ETUDES INITIALES (entrée à l’université) dans les domaines scientifiques. La plupart des bourses étrangères pour des études en première année étaient dans les domaines de science-politique (droit, politique, langues, beaux-arts, journalisme) et quelque fois en macro-économie (et pas en micro-économie) ! Les bourses dans les domaines scientifiques étaient et restent octroyés à des étudiants en fin de cycle et qui sont donc de potentiels scientifiques pouvant contribuer dans les recherches. C’était déjà du CHOISI ! Nos états à l’époque pauvres avaient des difficultés à former, maintenir et utiliser des scientifiques. Pire, ils sortaient affaiblis par deux choses :
- La première est que les scientifiques initialement bénéficiaires de bourses d’état ont été convaincus à intégrer des entreprises ou labo en Europe (créant ainsi un fonds d’état perdu tant en argent qu’en intelligencia).
- La seconde est l’occident s’empressait d’encourager le retour des diplômés en science-po après qu’ils aient été bien moulés sur les enjeux socio-politiques de leurs pays et du rôle qu’ils doivent quasi-aveuglement y jouer. Très excités, ils devaient malgré eux, malgré leur sommité, et malgré toute la nation entière, un VRAI PROBLEME pour l’Etat, obligeant le gouvernement (aussi bien manipulé) à se transformer en bourreau au point de confondre tous les citoyens.
Cette maladie, aussi destructive que Covid’19, n’a semblé trouver une solution avec les révolutionnaires. Mais comme la révolution a un défaut de longévité due à l’usure des méthodes (les hommes aimant le changement) les révolutions africaines ont fini par sombrer. Les plus tenances comme celles de l’Angola et du Zimbabwe ont fini leurs courses soient au sein de leurs propres populations, soient faces à une mondialisation des préoccupations.
La notre, du Président Thomas Isidore SANKARA, est terminée aussi prématurément qu’elle a commencé.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle révolution que nous espérons : une révolution industrielle et économique ! Mais pour cela, il faut que les gens cessent de se faire peur et d’avoir peur les uns des autres !
Bon, je m’arrête là !
Merci encore à vous tous.


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