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Chloroquine contre le Covid-19 : Prévu pour ce 6 avril 2020, l’essai va durer un mois maximum, selon le Pr Maxime Drabo

31 mars 2020, 18:52, par Dr. Ferdinand OUEDRAOGO

LEFASO.NET COVID-19 Dr.Maxime DRABO sur la CHLOROQUINE
31 MARS 2020.

COMMENTAIRE/QUESTIONNAIRE

#Tous les cas sévères de COVID 19 vont bénéficier d’un protocole thérapeutique à BASE de chloroquine.#

En partant de la capitalisation des études chinoises et françaises sur la CHLOROQUINE, comme vous l’avez si bien souligné (sur Lefaso.net)

J’ai l’honneur de vous poser très respectueusement les questions suivantes :

1./ Pourquoi, voulez vous donc traiter les cas les plus sévères de COVID-19 de votre étude, à BASE de CHLOROQUINE, alors que vous savez pertinemment que les dégâts biologiques bactériens causés aux organes respiratoires et autres, par le pic d’infection virale du SRAS-COV-2, ne se traitent plus efficacement avec comme BASE, un antiviral inhibiteur de la réplication du virus, qui doit plutôt, pour être efficace, être employé dès les premiers tests positifs ou les premiers symptômes de la maladie comme le préconise le Dr. Didier Raoult dont vous voulez vous inspirer des travaux pour conduire votre étude en parlant de capitalisation ?

2./ Seriez vous entrain d’appliquer à la lettre ou de copier-coller tout simplement au Burkina Faso, le récent décret ou protocole de prescription de la CHLOROQUINE aux cas les plus sévères, du Ministre français de la Santé ; contrairement aux recommandations du Pr. Raoult qui préconise le diagnostic et le traitement précoce des patients atteints du COVID-19 ?

3./ Ne pensez vous pas que votre étude est d’ores et déjà biaisée, bien avant d’avoir commencée, et encore que prévue trop tardivement pour le 06 Avril 2020 et pour une période d’un (01) mois ?

4./ N’êtes vous pas plutôt venu préparer les esprits des burkinabè à un éventuel prolongement de leur situation de couvre-feu/quarantaine/confinement, d’un (01) mois supplémentaire pour la première phase de votre étude à partir du 06 Avril 2020 et pour caresser le désespoir de tous ceux et toutes celles qui attendent impatiemment la levée de ces mesures liberticides économiquement suicidaires dont l’efficacité reste à prouver ?

5./ Pourquoi essayez vous tant bien que mal d’occulter publiquement et/ou d’ignorer systématiquement, le protocole prophylactique antiviral à base de CHLOROQUINE appliqué par le Professeur Didier Raoult et qui peut être testé en six (06) jours au lieu d’un long (01) mois,m en temps de guerre, si vous comptez vraiment capitaliser les acquis des études chinoises ou françaises, pour abréger la souffrance du peuple burkinabè et pour éviter de perdre inutilement et dangereusement du temps extrêmement précieux, face aux cas de corona virus qui grimpent chaque jours au Burkina Faso, comme vous le dite si bien dans votre interview ?

6./ Sachant que la CHLOROQUINE fait partie de la liste des médicaments essentiels homologués par l’OMS, et connaissant son potentiel inhibiteur et antiviral sur le SRAS-COV 1 ou 2 , Pourquoi n’avez vous pas entrepris de prescrire en contre partie durant votre longue étude, un traitement antipaludéens prophylactique stratégique et inoffensif, ne serait-ce qu’a une partie de la population confinée en fonction des stocks de CHLOROQUINE réquisitionnés dont vous disposez, pour décourager l’automédication chez cette population majoritairement analphabète ou non suffisamment instruite sur les faits, et pour vérifier du même coup et en très peu de temps, les propriétés antivirales préventives ou prophylactiques "in vivo", de la CHLOROQUINE, qui est une molécule qui appartient pourtant au domaine public depuis plusieurs années ?

7./ Pourquoi avez vous occulté au peuple burkinabè et au monde, les résultats et les applications prémonitoires du SRAS-COV-X ? a l’origine de la maladie du COVID-19, que l’Institut PASTEUR, le CNRS FRANÇAIS et l’Université PARIS VII ont pris comme base de recherche en 2003, pour recombiner ce même type fe virus SRAS-COV qui a été breveté ainsi que ses applications en 2004 et publié par l’Office européen des Breveté en 2010 ?

8./ Pourquoi voulez vous qu’il n’y ait pas de déficit de confiance et un maximum de suspicion populaire sur vos travaux scientifiques et vos méthodes, sachant que vos méthodes ne reflètent ni l’urgence et la gravité de la réalité que vous invoquez pour communiquer aujourd’hui avec le public, ni le contenu des études que vous prétendez vouloir capitaliser dans le cadre de votre étude sur la CHLOROQUINE ?

9./ Quelle garantie de transparence scientifique et d’indépendance professionnelle, académique ou politique, pouvez vous encore, donner au public, dans cet État d’urgence sanitaire, ce couvre-feu de guerre virale, cette mesure de confinement sans accompagnement de survie économique et médicale, et cette quarantaine, avec une telle attitude scientifique dilatoire et un tel laxisme professionnel, depuis l’annonce faite par votre Ministre de tutelle le 27 Mars 2020 dernier ?

10./ Savez vous qu’aux termes de l’article 521-5 du CODE PENAL : la mise en danger de la personne d’autrui est le fait d’exposer, délibérément, autrui à la mort ou à des blessures. Et que cette attitude scientifique ou pas, consistant à mettre en danger la personne d’autrui est punie d’une peine d’emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA. Et que le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement constitue également une mise en danger de la personne d’autrui et est puni des peines prévues à l’alinéa précédent.

11./ Avez vous conscience qu’aux termes de l’article 422-1 du CODE PENAL : Constitue un crime contre l’humanité et puni d’une peine d’emprisonnement à vie, le fait pour quiconque de commettre l’un quelconque des actes ci-après en exécution d’un plan concerté dans le cadre d’une attaque généralisée ou
systématique lancée contre toute population civile :
˗ le meurtre ;
˗ l’extermination ;
˗ la réduction en esclavage ;
˗ la déportation ou transfert forcé de population ;
˗ l’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international ;
˗ la torture ;
˗ le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
˗ la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste, ou en fonction d’autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international ;
˗ les disparitions forcées ;
˗ le crime d’apartheid ;
˗ les autres actes inhumains de caractère analogue causant
intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale.

Dans l’attente de vos réponses et de la reconfiguration scientifique et stratégique de votre étude qui s’impose visiblement, du moment que le Gouvernement ne pourrait être directement tenu pour responsable de toutes les dérives scientifiques et de leurs répercussions politiques ou décisionnelles sur la vie, la santé et l’économie des agents économiques du Burkina Faso, du fait de la mal configuration scientifique et des résultats biaisés éventuels de cette études ; veuillez recevoir l’expression de ma parfait considération.

Dr. Ferdinand OUEDRAOGO
ECONOMISTE VERT


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