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Réconciliation nationale : « Les lignes bougent dans le sens des conclusions du dialogue politique », apprécie l’opposition politique

20 février 2020, 10:53, par caca

La parabole du fils prodigue : une réconciliation exemplaire entre un fils rebelle et un père amour
Étant donné que la réconciliation est sacrée et avec un caractère divin, je donne ma compréhension de la chose en me servant la parabole du fils prodigue de l’Évangile.
Le Fils prodigue est l’une des paraboles donnée par Jésus de Nazareth, également appelée parabole du Fils perdu ou de l’Enfant prodigue ; on l’appelle quelquefois le Père miséricordieux, ou le Fils retrouvé, ou parabole du Père et des deux fils. Elle est relatée dans l’Évangile selon Luc 15:11–32, où elle forme la dernière partie d’une trilogie, immédiatement précédée par les paraboles de la Brebis égarée et celle de la Drachme perdue. Dans le domaine de l’exégèse biblique, elle appartient au Sondergut de cet évangile.
Cette parabole met en scène trois personnages : le Père, le Fils aîné, qui suit fidèlement les commandements de son père et ne le quitte pas ; et le deuxième, le Fils cadet, le fils prodigue, qui, lassé de sa fidélité initiale, s’éloigne de son Père et part à la découverte du monde et de ses séductions.
Après avoir dilapidé sa fortune, sous la servitude de ses passions qui ne lui donnent finalement aucune satisfaction, et se retrouvant sous le joug d’un autre maître, très dur, il décide de s’en séparer et de faire retour vers son bon Père, riche et doux, qui ne cessa jamais de l’aimer, de penser à lui et de l’attendre patiemment. « Comme il était encore loin, son père le vit ; et, touché de compassion, il courut, se jeta à son cou, et le couvrit de baisers ». Le Père ordonne que l’on prépare une fête à son fils qui revient à lui : « Le père dit à ses serviteurs : ’Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds ; et amenez le veau gras, tuez-le ; et mangeons, festoyons, car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé’ ».
Le Fils aîné ne comprend pas l’attitude de son Père : « Voilà tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un ordre de toi, et jamais tu ne m’as donné, à moi, un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand est revenu ton fils que voilà, qui a dévoré ton bien avec des courtisanes, tu as tué pour lui le veau gras ! ». Alors le Père dit à l’aîné : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie ».
L’explication finale est parallèle à celle que le Christ donne dans la conclusion de la parabole de la brebis égarée : « Je vous le déclare : c’est ainsi qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ». Selon Jacques Ellul, cette parabole dite par le Christ concerne aussi, prioritairement, le fils aîné, tout autant que le fils prodigue. En fait, c’est aussi une interpellation adressée aux pharisiens, étroitement observateurs de la Loi, les interrogeant sur leurs rapports durs, légalistes, à l’égard des brebis égarées qui s’en éloignent.
La parabole du Fils prodigue a servi, entre le Ve et VIIIe siècles à plusieurs théologiens, dont saint Pierre Chrysologue, pour désigner les deux fils du Père, le Fils aîné, symbolisant le judaïsme, qui reste étroitement attaché à la maison, et le fils cadet, l’Église, destinée à appeler avec miséricorde tous les hommes pécheurs pour qu’ils reviennent à l’amour de Dieu, leur Père, tel que cet amour divin a été révélé et manifesté en la personne de Jésus-Christ rédempteur, Médiateur des hommes auprès de Dieu le Père depuis la rupture causée par le Péché originel. .
Le pape Benoît XVI, à la suite de tout un courant patristique, théologique et magistériel, a identifié le Père, dans la parabole, à Dieu, le Père éternel. « Il est notre Père qui, par amour, nous a créés libres et nous a dotés de conscience, qui souffre si nous nous perdons et qui fête notre retour. C’est pourquoi, la relation avec Lui se construit à travers une histoire, de façon analogue à ce qui arrive à tout enfant avec ses parents : au début, il dépend d’eux ; puis, il revendique son autonomie ; et finalement - si le développement est positif -, il arrive à un rapport mûr, fondé sur la reconnaissance et sur l’amour authentique. »


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